La question « qui suis-je » admet une réponse certaine
Commentaires Composés : La question « qui suis-je » admet une réponse certaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jojoskull • 4 Mars 2013 • 1 076 Mots (5 Pages) • 2 111 Vues
A priori, la question « qui suis-je » admet une réponse certaine, chaque individu se définit de par son identité, sa généalogie, ses qualités, ses défauts ou encore son physique.
Pour autant, est-il facile de s’auto-définir ne serait-ce qu’à un instant précis ? La difficulté est d’autant plus prononcée en sachant que le sujet obéit à des déterminations qui échappent en grande partie à la conscience. Les récits autobiographiques partent de l’idée selon laquelle, seul le sujet est le plus apte à parler fidèlement de soi. Rousseau dit à ce propos dans Les Confessions « Nul ne peut écrire la vie d’un homme que lui-même. Sa manière d’être intérieure, sa véritable vie n’est connue que de lui ». Néanmoins, le simple regard sur notre identité est teinté de subjectivité. Toutefois, la question « qui suis-je » n’apporte t-elle pas de réponses purement subjectives ? Y a-t-il une réponse objective ?
Le passage du temps, la corruption de notre corps, les aléas des désirs, notre environnement conduisent à créer une identité qui peut parfois nous échapper. Autant dire que le sujet n’est pas le mieux à même à se connaître.
La problématique essentielle de ce travail est de comprendre dans quelle mesure le sujet est-il apte à se définir ? Comment parler d’une identité alors que nous sommes sans cesse en train de la modeler ?
Nous verrons en premier lieu la
les difficultés de répondre de manière exacte à la question, puis dans une seconde partie, nous nous focaliserons sur l’intérêt de la question en abordant la dimension énigmatique.
La question « qui suis-je ? » s’apparente à une énigme à quiconque se la pose. En effet, elle n’admet pas de réponse exacte car l’esprit humain est incapable de savoir ce qui fait sa véritable identité étant donné la complexité du « moi ». A ce sujet, Saint Augustin traite d’un « moi » inconnaissable et inaccessible sauf à Dieu qui le connaît parfaitement. Car, d’une part, l’homme possède des capacités fortement réduites « Notre esprit n’a jamais assez d’étendue pour se comprendre soi-même. » (Confessions X St.Augustin). D’autre part, ce « moi » est tiraillé entre ses aspirations et ses tentations, une âme et un corps, un for intérieur et un extérieur. La question de la connaissance de soi ne peut être ressaisie que dans une approche introspective. Du Latin, « introspectus »qui signifie regarder à l’intérieur ; l’introspection est une tentative d’auto-analyse, de retour sur soi : son histoire personnelle, ses opinions, son intimité, son intériorité ; s’opérant ainsi le processus de catharsis. Aussi, la rétrospection vient compléter cette auto-analyse, en effet, ce regard dans le passé permet au sujet de tirer les leçons de son existence passée, d’examiner ses attitudes face à chaque évènement, découvrant ainsi à chaque fois une ou plusieurs facettes de sa personne.
Néanmoins, la mémoire présente certaines limites. Chaque individu -sauf amnésique- se souvient d’une grande partie de sa vie, d’évènements marquants. Parfois, il est impossible de se remémorer tel ou tel évènement ; étant les seuls à pouvoir nous faire part de ce passé où nos souvenirs sont limités, les « autres » jouent le rôle de mémoire, rendant ainsi la Mémoire certaine. La mémoire est l’un des principaux outils de la connaissance de soi, elle permet de façonner, d’explorer, et de
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