La Liberté
Dissertation : La Liberté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Avril 2013 • Dissertation • 876 Mots (4 Pages) • 575 Vues
Liberté, contrainte, volonté: On peut définir la liberté comme l’absence de contrainte dans l’action. En ce sens, tout être pouvant agir de lui-même peut agir librement. Néanmoins, l’animal ne fait que suivre ses tendances, ses désirs, tandis que l’homme, par la volonté, est capable de les réfréner et d’agir en fonction d’autres motifs. En ce sens, seule l’action humaine peut être dite libre. On peut néanmoins contester cette différence, c’est-à-dire refuser l’idée d’une liberté de la volonté ; c’est ce que fait Hobbes lorsqu’il affirme que la liberté se définit exclusivement par l’absence d’obstacles.
- Liberté politique et liberté individuelle : Les Grecs voyaient dans la liberté une propriété du citoyen en tant qu’il participe à la vie de la cité et réalise ainsi sa nature humaine. Il s’opposait ainsi à l’esclave privé de droits politiques. Cette conception a plus tard été étendue pour devenir une propriété commune à tous les hommes, toute forme d’esclavage ou d’oppression devant alors être condamnée.
- La liberté du vouloir : Pour Platon, un tyran ne saurait être libre bien qu’il exerce sa puissance sur les autres hommes. En effet, il fait ce qui lui plaît mais ne fait pas ce qu’il veut car il agit sans discernement et se laisse conduire par ses désirs. D’une manière similaire pour Kant, il n’y a liberté que lorsque la volonté se détache de toutes déterminations sensibles, de tout motif empirique, pour ne suivre que la loi dictée par la raison.
- Fatalisme et déterminisme : Le fatalisme est la conception selon laquelle tout le cours des évènements du monde est prédéterminé. Chez les stoïciens, le fatalisme n’est pas contraire à la liberté, l’homme demeurant libre dans sa manière de faire face à ce destin, d’y acquiescer ou de le refuser, etc. Le déterminisme est la thèse selon laquelle les évènements naturels obéissent à des lois intangibles, une même cause produisant toujours le même effet. Il peut donc conduire à l’idée que dans l’ordre de l’action, les motifs et les mobiles étant donnés, un même acte sans s’ensuivra nécessairement. Mais on peut également affirmer, à l’instar de Kant, qu’il existe deux ordres, celui de la nature et celui de la liberté. Certes la liberté ne se révèle pas dans l’expérience (car elle appartiendrait alors à la nature) mais nous la postulons nécessairement en ce que nous avons le sentiment de notre responsabilité, c’est-à-dire le sentiment d’être la cause (non elle-même causée) d’effets se produisant dans le monde (c’est la causalité par liberté). La liberté est un postulat de la raison pratique.
- Contingence et indétermination : Épicure, reprenant les thèses de Démocrite sur la formation du monde par la chute verticale des atomes dans le vide, affirmait que ces atomes pouvaient dévier légèrement de leur trajectoire, ce qui était le signe d’une certaine contingence et donc d’une certaine liberté. C’est ce qu’on a appelé leclinamen. Au 20ème siècle, la mécanique quantique nous a appris que le déterminisme ne valait que pour les systèmes clos et que l’univers comportait au contraire une part d’indétermination.
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