La Diversité Des Cultures
Compte Rendu : La Diversité Des Cultures. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar grenouille • 15 Octobre 2013 • 2 377 Mots (10 Pages) • 1 517 Vues
LA DIVERSITE DES CULTURES SELON L’EVOLUTIONNISME, LE FONCTIONNALISME ET LE STRUCTURALISME
L’anthropologie est l’étude de l’homme à travers les diversités culturelles. Il s’agit d’interroger les rapports à l’ « autre » entre les différentes sociétés. Ce qui nous paraît naturel chez nous, est en fait culturel. L’idée est d’aller à la rencontre d’une culture inconnue dont la rencontre va entraîner une modification du regard que l’on portait sur soi. Et c’est cette démarche qui conduit à penser que ce que l’on vit tous les jours, les moindres opérations, les moindres relations, codes, gestes, échanges, regards…relèvent du culturel. La façon de manger, de se saluer, de dormir, de s’aimer, nos réactions affectives. Or, c’est justement dans cette diversité que se trouve l’unité de l’homme.
Autrement dit, ce qu’on en commun les êtres humains, c’est leur capacité à se différencier les uns des autres, à élaborer des coutumes, des langues, des modes de connaissances, des institutions, des jeux profondément différents…c’est-à-dire c’est l’aptitude à la variation culturelle. Il s’agit donc aussi de reconnaître que notre culture n’est ni la plus vieille, ni la meilleure…Il s’agit d’éclater l’idée de « centre du monde », car nous sommes une culture parmi tant d’autres.
On pourra s’interroger, sur les raisons de cette diversité des cultures.
Ainsi, au cours du temps trois courants majeurs ont tenté d’expliquer ce pluriculturalisme.
EVOLUTIONNISME
Emergence de l’évolutionnisme
La seconde moitié du 19e siècle sera marquée par la pensée évolutionniste de Darwin et Spencer. Pour Darwin, les espèces sont issues les unes des autres, suivant les lois de la sélection naturelle et sous l’effet de la lutte pour la vie. L’espèce humaine descend donc d’espèces animales. D’après Spencer, il y a une évolution naturelle, due à une loi de passage obligé du simple au complexe. Il énonce ainsi la loi d’un progrès continu et irrésistible qui ferait passer les sociétés d’un stade primitif à des stades de plus en plus complexes
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Klemm sera le premier à situer l’homme dans un cadre temporel constitué en trois temps qui sera souvent repris à sa suite :
• Les hommes casseurs et pêcheurs
• Les hommes éleveurs
• Les hommes agriculteurs.
Puis il divisera l’histoire culturelle en trois stades : sauvagerie (vie en hordes familiales anarchiques) ; soumission, apprivoisement, culture (l’homme se soumet à ses propres lois) ; puis liberté.
Le 19e siècle est une période de conquêtes coloniales, et c’est à partir du mouvement d’expansion de l’Europe vers l’Afrique, l’Inde et l’Océanie que l’anthropologie moderne va se constituer. De plus, l’anthropologue suivra désormais le colon et le missionnaire sur le terrain, ce qui constituera l’un des plus importants changements pour la méthodologie anthropologique. C’est à partir de tout cela que l’on va voir l’émergence des idées évolutionnistes
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L’évolutionnisme
L’évolutionnisme est une perspective théorique qui présuppose l’existence d’un ordre immanent à l’histoire de l’humanité et qui vise à dégager des lois dans l’ordre de succession des phénomènes sociaux et culturels. Ce seront toutes les théories élaborées dans la seconde moitié du 19e siècle pour expliquer la trajectoire unique de l’humanité. La culture des primitifs représenterait ainsi le passé de celle de l’homme civilisé.
Son idée majeure est de considérer que toutes les sociétés humaines ont la même histoire, on effectue alors un classement des sociétés sur une échelle temporelle. Les sociétés extra-européennes sont qualifiées d’archaïques, elles sont sensés vivre à l’aube de l’humanité avant de pouvoir accéder à l’étape de la barbarie précédant le stade ultime correspondant évidemment à la civilisation occidentale dite civilisée, industrielle, etc.… L’humanité est perçue comme unique mais divisée par l’histoire.
Le but de ces différentes études sera donc de déterminer comment s’est opéré le passage d’un état à un autre, afin de définir le lien idéal entre société et civilisation (au sens d’évolution vers une culture plus élaborée).
Les auteurs les plus importants de l’évolutionnisme seront Morgan, Tylor et Frazer.
• L’objectif de Morgan sera de fournir une explication générale de l’histoire de l’humanité. Il a ainsi mis au point une division de l’évolution humaine, en se basant sur Klemm, en trois stades se divisant eux-mêmes en trois phases :
Civilisation
Barbarie
Sauvagerie
Cette classification révèle bien une hiérarchisation des cultures.
• L’évolutionnisme de Tylor ne sera pas aussi unilinéaire que celui de Morgan. C’est un évolutionnisme sans préjugés, qui comprend l’importance du phénomène de diffusion culturelle. Il est célèbre notamment pour sa définition de la culture qu’il a donné en 1871 : « C’est un ensemble complexe qui inclut la connaissance, les croyances, l’art, la morale, le droit, les coutumes et n’importe lesquelles des autres productions et manières de vivre nées de l’homme vivant en société. »
• Le Rameau d’or, l’immense œuvre de Frazer, eut un bref mais immense succès à sa sortie et est encore considéré comme un classique malgré quelques points critiquables. C’est une compilation des croyances magico-religieuses à travers le monde, à laquelle il a consacré la majorité de sa carrière et même de sa vie. Il en arrivera à la conclusion que magie, religion et science sont les trois stades de l’évolution de la pensée humaine et des sociétés. Malgré les nombreuses critiques, il a beaucoup contribué au développement de l’anthropologie dans la société occidentale, et de nombreux thèmes qu’il a abordés le sont toujours aujourd’hui.
• Autour de ces trois grands auteurs, on a un évolutionnisme périphérique
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