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L'homme Et La Morale

Lettre type : L'homme Et La Morale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2014  •  Lettre type  •  789 Mots (4 Pages)  •  661 Vues

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C'est en considérant l'ontologie comme la science de ce qui est ou le discours sur ce qui est, que nous voulons aborder cette réflexion. Si la morale tend à envahir l'existence entière comme le dit Jankélévitch, est-ce à dire que l'homme est un être fondamentalement moral ?

Nous avons remarqué que l'homme par la médiation de sa conscience est un être dont le caractère moral est indubitable. Ceci veut dire qu'au-delà de tout acte immoral qui surgirait dans le comportement d'un être humain, il demeure qu'il n'y a qu'un être moral pour poser un acte immoral.

Nous en déduisons que quelque chose d'inaltérable demeure en l'homme : la conscience. C'est ce que nous pouvons assimiler à la pérennité d'une manière d'être qui apparaît sous la plume d'Aristote. Cette manière d'être appliquée à la morale, mérite d'être appelée vertu tel que le précise Jankélévitch. La vertu étant liée à la morale, nous pourrons dire que la conscience morale fait de l'homme un être ontologiquement moral. Cependant, il faut tout de même noter que « l'homme est un être virtuellement éthique qui existe comme tel, c'est-à-dire comme être moral. »22(*) Avec Descartes, nous avons remarqué que l'homme est une substance qui pense ; dans le sens de la virtualité de l'homme moral, il faut aussi dire que l'être pensant est loin de penser tout le temps car comme stipule Vladimir Jankélévitch, les somnolences et les distractions de la conscience morale occupent la majeure partie de notre vie quotidienne. Pourtant, le sens de la vertu est encore présent dans la conscience de l'homme moral ; il le dit en substance:

« La vertu reste paradoxalement chronique alors même qu'elle surgit et disparaît dans le même instant... Le sens moral est virtuellement présent chez tous les humains alors même qu'il paraît être chez tous en léthargie. »23(*)

Il en ressort qu'il est de la nature de l'homme de tendre vers la vertu étant donné qu'il se caractérise par sa raison et que celle-ci est comme le dit Descartes, la lumière naturelle permettant de distinguer le bien d'avec le mal. Et comme nous l'avons précédemment mentionné, la conscience est omniprésente en l'homme. Cette présence permanente de la conscience en l'homme fait aussi que la pensée soit permanente en l'homme. Comme dit Jankélévitch, la pensée est l'instance de suprématie que l'homme ne lâche jamais, elle est toujours là. D'où l'analogie que fait Jankélévitch entre l'omniprésence de la conscience morale et celle de la pensée:

« L'omniprésence de l'évaluation morale, malgré sa spécificité qualitative accentuée et apparemment très subjective, ou à cause de cette spécificité même, n'est pas sans analogie avec l'omniprésence du cogito. »24(*)

Nous pouvons conclure ce chapitre en disant que la morale est une évidence, un a priori chez l'être de raison. Tout compte fait, l'homme est caractérisé de manière spécifique par la moralité. Il est pourtant indubitable que le train-train de la vie quotidienne semble contredire l'a priori de la moralité que révèle la conscience humaine. Cependant, il faut dire avec Jankélévitch

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