L’Homme doit-il s’affranchir de la morale ?
Dissertation : L’Homme doit-il s’affranchir de la morale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar koko1414 • 21 Mai 2017 • Dissertation • 1 890 Mots (8 Pages) • 1 742 Vues
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DISSERTATION PHYLOSOPHIE
L’Homme doit-il s’affranchir de la morale ?
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Parfois il nous est difficile de choisir ce qui est bien. C’est ainsi que la liberté devient la nécessité de choisir, ce qui nous met face à des questions comme : « Que dois-je faire ? ou Qu’est ce qui peut orienter nos choix ? ». On a donc la notion de devoir. Idéalement, on doit choisir ce qui nous parait bien, cette volonté de choisir le bien est une décision prise par notre conscience et notre morale. Cette morale qui est un ensemble de règle déterminant quelles conduites ou quels propos les hommes doivent tenir ou adopter dans le but de bien faire, ces principes sont reconnus et plutôt communs pour chaque Homme. Mais comme le dit Blaise Pascale dans les Pensée « La vraie morale se moque de la morale » c’est-à-dire que la morale du jugement se moque de la morale de l’esprit qui est sans règles. C’est ainsi qu’il est légitime de se demander si l’Homme doit-il s’affranchir de toute morale qui en un sens de ne plus dépendre ou de ne plus respectée notre morale, se libérer d’une contrainte, ou même de s’en débarrasser. Pour pouvoir y répondre, tout d’abord nous verrons qu’il parait pratiquement impossible et absurde d’affranchir la morale mais que cette morale nous est personnel, alors elle peut être en désaccord avec des personnes ou même avec la société dans laquelle nous vivons, enfin nous verrons qu’il nous est plutôt favorable de ne pas affranchir la morale.
Il parait pratiquement impossible et absurde d’affranchir la morale, il y a toujours des moments où on se demande ce que l’on doit faire, même s’il n’y a aucune morale qui dit concrètement en quoi consiste le choix qui va être fait. La morale relevé toujours d’une décision, (cas de l’action humaine), donc la morale suppose une prise d’initiative. Alors il faut être relativisme, à chacun sa morale, mais il faut des principes qui valent pour tout le monde. Il existe une morale sociale, cette morale désigne une morale dont les valeurs sont issues de la société. Elle correspondrait à ce qu’on appelle les mœurs, qui correspondent à un ensemble de pratiques et de représentations qui normes une société qui imposent des codes, et les coutumes. Ils en découlent des obligations et des interdictions et celle-ci sont admises par les individus par l’intermédiaire des institutions. La morale sociale c’est une pour une société donnée, à une époque donnée. Il doit avoir un fondement rationnel des valeurs morales. Nous cherchons une réponse certaine à « que dois-je faire ? », ça suppose que nous trouvions une morale universel, relative à tout le monde, mais nous cherchons une morale qui accorde de l’importante à la conscience individuel. On peut alors penser que la raison peut nous dicter quelque chose et qu’elle fait la même avec les autres. Alors il est nécessaire d’élaborer une morale pure pour prendre des bonnes décisions. Comme le dit Kant (philosophe du 18e siècle) dans les Fondements de la Métaphysique que des mœurs « Ne pense-t-on pas qu’il soit de la plus extrême nécessité d’élaborer une bonne fois une Philosophie morale pure qui serait complètement expurgée de tout ce qui ne peut-être qu’empirique et appartient à l’Anthropologie ? ». Ce que veut Kant, c’est une morale qui ne soit pas réductible aux mœurs. Ce qui signifie qu’on veut une philosophie morale qui n’emprunte rien à l’anthropologie (connaissance de l’homme en fonction de son milieu). La raison pour laquelle Kant veut une morale qui ne soit pas d’ordre anthropologique, il ne veut pas qu’elle soit relative aux cultures, il veut l’universaliser. Il veut également une morale qui soit expurgée de tout ce qui est empirique, ce qui veut dire qui relève de l’expérience, autrement dit au constat. C’est aussi ce qui relève de notre sensibilité, et cela s’oppose au rationnel. Kant refuse une morale basée sur la sensibilité, car ça sera alors une morale relative à chacun et aussi une morale qui n’accorde de valeur à la pureté de l’intention. Pour Kant, ce qui fait la valeur de la morale, c’est la pureté d’intention, avec un caractère désintéressé, je dois ne rencontre aucun intérêt à ce que je fais. Même le plaisir de bien faire n’est pas une intention pure. La morale, pour Kant, n’est pas une affaire de sentiments. L’action doit être complétement désintéressé. Mais ce n’est pas évident de savoir de manière certaines ce qu’on doit faire. C’est l’action qui me permet de comprendre le sentiment.
Mais il est vrai que la morale nous est personnel, alors elle peut être en désaccord avec des personnes ou même avec la société, donc il est préférable d’affranchir la morale. Comme l’animal inconscient, l’enfant innocent en est un exemple patent. Que ce soit l’enfance ou l’animal, ils ne s’interrogent pas sur les valeurs absolues que sont le Bien et le Mal, ils ne se soucient que de ce qui est bon ou mauvais pour eux. Ils n’acquirent la morale que par l’éducation ou le dressage. Donc il faut mettre en avant nos sentiments pour monter le bien et le mal donc la vision de Kant n’est pas toujours vrai. Mais Epicure disait que les hommes ont aussi ce côté animal à ne pas penser si cela est bien ou mal lorsqu’ils doivent prendre une décision, lorsque leurs vies en dépendent. En effet lorsque l’homme se croit en danger il nous est incapable de réfléchir et de prendre la bonne décision, nous pensons juste à nous échapper et pour cela nous somme même capable de prendre des initiatives que nous ne nous pouvons même pas imaginer. Selon Nietzsche la morale nous impose de faire ceci ou cela, de ne pas faire ceci ou cela. Et bien souvent le Bien ne rime pas avec l’agréable, l’élan vital. La morale impose que l’on sacrifie, que l’on se prive et qu’on préfère la vertu au bonheur ou même au plaisir. La conscience morale, les interdits nous empêchent de satisfaire des pulsions de vie et en cela nous empêche de parvenir au plaisir et au bonheur. Mais on pourrait refuser ce sacrifice et préférer vivre pleinement ses désirs et pulsions. Nous le pouvons en tant qu’être de désir refuser les interdits qui pèsent sur eux et qui n’ont d’autres buts que de nous empêcher de nous réaliser en tant qu’individu. Nous le pouvons aussi en tant qu’être doué du libre-arbitre choisissant contre le Bien, le Mal. On peut même penser que c’est là une manière de montrer notre liberté. Quelque personne sans se soucier de la morale font des actions sans même prendre le temps de réfléchir, car pour eux c’est une façon d’être libre, de s’échapper du libre-arbitre. Mais ce qui distingue l’homme de l’animal, c’est cette capacité de faire retour sur soi et par là de se juger, de porter des jugements mais aussi de valeurs et donc moraux. Nous nous caractérisons donc par la conscience morale et par le fait de poser des valeurs. Aussi on ne peut vivre en faisant comme si elle n’existait pas. Ou si on peut le faire, ce n’est que momentanément et de manière illusoire. C’est ce que soutient en tout cas Kant pour qui « Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale, tenu au respect par un juge intérieur. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s’étourdir ou s’endormir, mais il ne saurait éviter parfois la voix terrible. Il est bien possible à l’homme de tomber dans la plus extrême abjection où il ne soucie plus de cette voix, cette voix intérieure qui nous dicte sans cesse ce qu’on fait. Mais on remarque que lorsqu’une personne n’agit sous aucune contrainte ou même sans aucune morale alors on considère comme « monstrueux » celui qui ne semble pas manifester de remords. On peut ici penser à Eichmann et au concept de « banalité du Mal » d’Hannah Arendt, qui souligne que l’absence d’usage de la conscience et de réflexion ne réduit peut-être l’homme à un monstre, mais en tout cas à une mécanique soumise qui n’est plus un homme au sens plein du terme.
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