Pour être intéressant, un personnage de roman doit-il être moral ?
Dissertation : Pour être intéressant, un personnage de roman doit-il être moral ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kaylee.chlt • 16 Mars 2020 • Dissertation • 1 099 Mots (5 Pages) • 2 433 Vues
Dissertation sur le parcours : individu, morale et société.
Sujet : Pour être intéressant, un personnage de roman doit-il être moral ?
Vous répondrez à cette question dans une dissertation en vous appuyant sur des références précises issues de vos lectures et connaissances des textes du parcours 2, de l’œuvre intégrale de La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette et de votre lecture cursive, Moderato cantabile de Marguerite Duras.
Au fils du temps, les personnages sont devenus plus proches de la réalité et donc du lecteur notamment avec le courant littéraire du réalisme et celui du naturalisme. Certains de ces héros de roman sont même immoraux. Les lecteurs de romans sont amenés à s'identifier aux personnages de ceux-ci ; on peut donc se demander si les romanciers ont pour obligation de créer des personnages moraux aux valeurs omniprésentes qui suivraient de manière exemplaire les normes de leur société. Par quels aspects les personnages de roman peuvent-ils être qualifiés de moraux ? Comment les personnages moraux rendent-ils le roman intéressant ? Un héro trop parfait ne risque t-il pas d’ennuyer le lecteur ? Quel peut être l’intérêt des personnages banals ? Dans un premier temps, nous verrons que les personnages de roman sont intéressant lorsqu’ils sont moraux car ils sont des modèles de bonne conduite et ils suscitent de l'admiration chez le lecteur, ainsi que l'envie de les imiter. Dans un deuxième temps, nous verrons que les personnages de roman sont aussi intéressants lorsqu’ils sont immoraux car ils peuvent eux-aussi transmettre un enseignement aux lecteurs.
Un personnage moral est un personnage qui respecte les règles de conduites relatives au bien et au mal, les devoirs, les normes et les valeurs qu’une société se donne et qui s’impose autant à la conscience individuelle qu’à la conscience collective.
Pour certain, le personnage de roman doit être un modèle, il doit représenter un idéal. Il doit être un être exceptionnels au comportement qui témoigne cette volonté de morale. Son attitude parfaite peut être naturelle chez eux ou témoigner d'un effort comme la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses : au début du roman, les gens qui l’entourent la voient comme une personne morale grâce à sa capacité de dissimulation à leur égard qui renvoie une image d’elle de femme respectant les règles de conduite de leur société alors qu’en réalité, elle joue un rôle : « […] j’ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné. ».
Certains personnages de roman se démarquent des autres par un physique extraordinaire, ils sont présentés comme une parfaite idéalisation. Par exemple, dans le roman La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, celle-ci fait le portrait du Duc de Nemours qu'elle présente comme « un chef d’œuvre de la nature, […] l’homme du monde le mieux fait et le plus beau ». L’emploi des superlatifs élogieux avec la précision « du monde » et la métaphore hyperbolique « chef d’œuvre » font imaginer au lecteur un héros « singulier » qui ne peut « être limité et dont la beauté dépasse les êtres ordinaires ». Le lecteur est alors envieu de ces physiques qui suscitent son admiration.
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