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L'Etat moderne.

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Par   •  15 Avril 2017  •  Cours  •  20 442 Mots (82 Pages)  •  1 175 Vues

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Transition et introduction du deuxième axe de recherche

On va travailler sur l’état moderne, ses racines remontent au 17e en Europe, il se caractérise essentiellement par la refondation de l’autorité politique, i.e. on a à faire à un moment charnière de la définition de l’autorité politique, il s’agit de passer d’une croyance à un fondement divin de l’autorité politique, la croyance selon laquelle ceux qui nous gouvernent tiennent leur autorité de Dieu même ; à une idée que le fondement de l’état doit ou devrait être le respect de la nature humaine. Ce faisant, on passe de l’idée que la loi est d’origine divine, au contrat humain. C’est le fil directeur de l’étude, à l’origine du concept de république. Comment le concept de l’état de droit se base sur le concept républicain du 17e.

  1. Le fondement de l’état moderne

C’est à comprendre comme acte de refondation de l’autorité politique, il faut partir de l’origine divine de du pouvoir civique qui est battu en brèche, rompu au 17e.

  1. La nature humaine, fondement hypothétique de l’état.
  • L’origine divine du pouvoir civil, la doctrine du droit divin

Qu’est-ce que l’origine divine du pouvoir civile ? Une autorité politique qui s’enracine dans le droit divin.

  • Doctrine de Saint Augustin :

C’est la position de l’église catholique vis-à-vis du problème politique, en effet pendant tout le moyen Age, la doctrine qui prévaut est celle de Saint-Augustin, plus généralement tous les penseurs politiques disciples de saint augustin ont une vision du monde qui considère que le monde est une unité solidement organisé, un monde moral, par l’état et l’église. Ils reçoivent des mains du représentant de christ sur terre les lois morales reçues par le Christ de leur vie, organisation intrinsèque. Ils ont une vie organique et intestine mais.

 L’église royaume de dieu (état invisible, communauté de croyants aussi appelé « corps du christ ») mais qui royaume de la chaire, marquée par le pèche, l’état n’a de légitimité morale, autorité légitime que par sa soumission à l’église. Jusqu’au 17e des théologiens comme Suarez ou Bossuet soutiennent que le bon citoyen est un bon chrétien. L’état voue omédiance à  l’église, il sert l’autorité divine.

Cette représentation de l’autorité politique s’enracine par :

  •  une phrase de Paul, Epitre aux Romains, XIII, I « il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu » = non est potestas nisi a Deo, toute puissance légitime vient de Dieu : la doctrine de droit divin, enjoindre à la  soumission absolue des sujets : obéir à la loi de l’état (temporel), c’est en réalité faire preuve d’humilité à la loi de Dieu. La vraie vie est dans l’au-delà vie véritable, ce qui va être restitué quand Dieu jugera vos actions, le bon chrétien doit tout supporter, endurer : c’est une obligation de la conscience, il faut désirer l’obéissance aux puissances temporelles car la loi repose sur la loi de Dieu.
  • Les primo chrétiens extrêmement persécutés n’étaient pas appelés à l’insurrection : ils devaient tout endurer.
  • Les magistrats sont des ministres de Dieu, des porte-paroles, délégués, ce qui ne veut pas dire que dieu désigne toutes les personnes. On suppose que ce soit les hommes qui désignent leurs maitres, représentants, une fois désignés, ils reçoivent de dieu leur légitimité, on peut se tromper arrangement purement humain. Mais l’effectivité de la loi provient de Dieu, reçu directement de Dieu. L’essence même du droit de gouverner est d’origine divine.
  • Dans la doctrine chrétienne, les gouvernants sont analogues à des évêques = c’est un analogon. Evêques choisies par les hommes mais reçoivent leur autorité pastorale de dieu par l’entremise de Jésus christ et son représentant sur terre, i.e. le pape.

Hertius, 1670, De la grandeur, dit « le pouvoir suprême émane de Dieu seul », « il est conféré sans intermédiaires au souverain que les citoyens se bornent à désigner » = c’est Dieu qui fait les souverains (jésus est un avec Dieu, trinité sainte). Pas d’intermédiaire entre dieu et le souverain. Il ne doit rien au citoyen, le peuple ne confère aucune autorité aux représentants. L’autorité émane directement de dieu : s’ils peuvent être défait c’est par Dieu lui-même. La puissance qui peut défaire l’autorité d’un Roi est Dieu. La souveraineté n’émane pas du peuple, souveraineté populaire qu’au 18e.

  • Summa potestas = puissance suprême, summun imperium, l’idée d’Empire tient son origine de Rome, double racine, matrice de notre droit du droit romain, et que l’autorité vient de Dieu monothéiste qui étend son empire universel sur toutes choses.
  • Aussi grand que soit un peuple la grandeur absolue vient de Dieu. Peuple puissant que par son roi.
  • Le dominium, domination de Dieu, par ses représentants : les souverains sont positivement intouchables car ils sont l’incarnation de l’imperium dei =  empire de Dieu. Il s’incarne de manière contingente dans la puissance d’un roi.

Doctrine De Kantorowicz, la théorie du droit divin : le double corps

Devenue normative et violente : le roi a un double corps : le roi a un corps de chaire, a une enveloppe corporelle particulière, mais quand il meurt « le roi est mort, vive le roi », continuité du roi, le corps royal est   indépendant des incantations particulières : ce n’est pas un être de chaire qui vient au monde de manière charnelle. La naissance des rois était une affaire d’état, toute la cours devait être là car c’est la royauté elle-même qui nait. Corps matériel et immatériel corps même de la royauté, tient son existence d’être la continuité de dieu sur terre.

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