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Droits de l'homme: sur quelle anthropologie se fonde-t-on pour penser le droit ?

Analyse sectorielle : Droits de l'homme: sur quelle anthropologie se fonde-t-on pour penser le droit ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 970 Mots (8 Pages)  •  1 007 Vues

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ntroduction:

Le thème est celui des droits de l'homme, quelque chose qui pour nous est devenu banal et

incantatoire mais tout autant sérieux et infiniment actuel, qui là est repris un demi siècle après donc

dans le contexte de sa relative nouveauté.

La thèse surprenante pour la plupart des élèves est une critique des droits de l'homme selon laquelle

ceux-ci sont une conception appauvrie de l'individu dans la mesure où distinguant homme et

citoyen, ils séparent l'individu de la richesse de son être collectif pour le ramener à

l’individualisme égoïste de la propriété bourgeoise.

Aliénation donc, dénaturation perte d’essence qui pose le problème de l'humanisme : sur quelle

anthropologie se fonde t-on pour penser le droit ? Plus encore un véritable humanisme suppose t-il

non seulement une révision des droits humains mais encore le dépassement de toute problématique

juridique ?

Est en jeu l'être en commun de l'homme, son être social comme aliénation ou au contraire comme

expression de son essence propre, de ses forces propres.

Autre enjeu, plus direct : le rôle des DDH ; elle ne sont pas qu'une affirmation symbolique, mais un

outil idéologique qui peuvent prendre des valeurs contraignantes dans le droit positif .

Suivant l'ordre du texte on va examiner d'abord le problème anthropologique, à savoir quelle

conception de l'homme préside à la DDHC, et ensuite on s'interrogera sur le paradoxe des droits de

l'homme et du citoyen, l’inversion selon Marx des fondements du droit quand à l'émancipation

humaine.

Explication:

en italiques les expressions du texte

§1 :l'idée en est que les droits de l'homme ont pour contenu l'homme égoïste.

« Donc » , il s'agit d'une synthèse ou conclusion de l'examen de la DDHC. On peut supposer que

les élèves ont une idée des 2 premiers articles qui suffit à comprendre, d'accord ou pas, ce que Marx

a en tête et l'argumentation qui suit. *

La première phrase va déterminer cet égoïsme.

Les suivantes vont montrer que ces droits « égoïstes » sont essentiellement une réduction de

l’humain et non des droits de l'homme.

· Les droits dits de l'homme (et à la fin les prétendus DH), c'est au nom d'un humanisme que

les DH sont interrogés.

· nature de l’égoïsme : égoïste , l'homme tel qu'il est comme membre de la société

bourgeoise ; il ne s'agit pas d'un égoïsme de la nature humaine mais d'un égoïsme déterminé

par des conditions sociales et historiques.

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- cet égoïsme ne saurait donc fonder une anthropologie (propriété intrinsèque définissant un homo

oeconomicus), car il est égoïste en tant que membre.

- on en déduit aussi que ses caractéristiques en tant que membre déterminent relativement son

individualité (déterminisme social)

· contenus de l’égoïsme : contenu historique = la société bourgeoise (mode de production

capitaliste), contenu individuel = le repli et la séparation de la communauté , l’intérêt et le

bon plaisir privés.

Il s'agit de la sphère privée (on verra la sphère publique dans le §2) caractérisée par l'intérêt ( donc

particulier) et le bon plaisir (jouissance individuelle et arbitraire, voire licence). On peut penser que

ces expressions sont encore plus évidentes aujourd'hui pour des élèves qui sont contemporains d'une

exacerbation libérale du désir de jouissance par la consommation. L'homme se réaliserait,

s'épanouirait en poursuivant se intérêts et ses désirs d'autant plus « intéressants » qu'ils seraient

privés, cad libres de toute référence au commun (chacun est différent !!!!).

D'où l'évidente séparation du lien communautaire pour s' affirmer, toute imitation, ou modèle serait

vécu comme aliénation extérieure.

· Deuxième phrase : de l' égoïsme à la réduction de la dimension humaine par le droit.

En effet l’égoïsme est le résultat d'une conception de l'individu séparé de la société par la notion de

droit.

On peut opposer quasiment terme à terme :

être générique / autonomie primitive

vie générique / lien par nécessité naturelle , besoin, intérêt privé

société / conservation de la propriété et de la personne égoïste

a chaque fois on pourrait dire que la notion de gauche (!) qui serait le véritable humanisme est

étriquée en un minimalisme non seulement éthique (les fins) mais historique et anthropologique

(les divers peuples et cultures nous ayant montré bien plus de richesse humaine).

- autonomie primitive

...

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