Dissertation Explicative Sur l'essai Les Cannibales De Montaigne
Analyse sectorielle : Dissertation Explicative Sur l'essai Les Cannibales De Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jesuismoi • 23 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 057 Mots (5 Pages) • 1 572 Vues
Développé en Europe durant la Renaissance, l’humanisme typique de cette époque est un retour aux textes anciens, notamment ceux des civilisations grecques et latines. Ce regard sur le passé manifeste un désir de savoir et d’amélioration de la condition humaine en revendiquant, pour chaque homme, la possibilité d’épanouir librement ses pensées et ses actions. L'humanisme de la Renaissance marque la transition entre la vision sombre et dénigrante de l’époque médiévale et l'approche plus scientifique, plus moderne en apparence visant à restaurer l’image de l’humanité de l’humanisme; Montaigne rédige ses œuvres précisément dans cet ordre de pensée. « Sur les cannibales » est un essai où Montaigne démontre de plusieurs façons son point de vue humaniste sur un sujet qu’on associerait aujourd’hui au racisme. Dans cette analyse, je vais m’attarder à la définition de la barbarie selon Montaigne et puis je m’intéresserai aux différences entre les autochtones du Brésil et la civilisation de Montaigne, civilisation qu’il aime remettre en question.
En effet, Montaigne exprime dans cette essai l’idée que sa civilisation est d’autant plus barbare et sauvage par sa façon de faire la guerre, l’art ou l’éducation que ne pourrait jamais l’être les esprits primitif et proche de la nature que sont les dits « sauvages ». L’auteur prétend qu’ [ils] sont bien misérables de s’être laissés séduire par le désir de la nouveauté, et d’avoir quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le nôtre. Montaigne voit en eux tellement plus de savoir vivre et de bon sens qu’en les mœurs et les valeurs de ses paires. On peut lire des idées très semblables écrites par Du Bellay notamment dans Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… où un homme regrette d’avoir quitté sa pauvre maison pour aller voir les Palais Romain, le Tibre Latin et le mont Palatin, mais qui au fond, n’étais bien que dans « le séjour qu’ont bâtis [ses] aïeux ». Il n’est nul besoin d’aller voir les grandes villes et civilisations quand nous avons tout ce dont nous avons besoin chez nous. Ceux gouvernés par les lois de la nature, son selon Montaigne, plus pure et moins abrutit par leur gouvernement ou leur civilisation que nous le sommes. Être proche de la nature dans la philosophie humaniste est très important, c’est l’essence même du courant de pensé, le retour aux origines.
La barbarie est un sujet fortement abordé dans cet essai. Montaigne aime comparer ce que la civilisation de son pays appelle barbare avec sa vision de la chose. Selon lui, [il] n’y a rien de barbare et de sauvage dans [les peuples autochtones], sinon que chacun appelle barbarie ce qui ne fait pas partie de ses usages. ». Ce chiasme démontre que l’auteur trouve davantage sauvage de juger un peuple par ce qui ne nous est pas d’usage que les usages mêmes de ce peuple. Il admire leur civilisation intouchée par nos artifices complexes et dénaturés. La signification du mot « barbare » pour Montaigne pourrait se traduire par : « Fort peu façonnés par l’esprit humain, et [être] demeuré très proche de [l’] état originel. ». Il trouve leur esprit simple et frustre pur et bon. Selon lui, nous n’avons fait qu’altérer leur civilisation en essayant de les « civiliser ». Montaigne voit en eux l’homme sans ses vices et ses défauts, juste un homme
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