Dépend-il De Chacun D'être Heureux ?
Documents Gratuits : Dépend-il De Chacun D'être Heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar artaher • 24 Octobre 2012 • 1 751 Mots (8 Pages) • 1 402 Vues
Dépend-t-il de chacun d’être heureux ?
Dépend-t-il de chacun d’être heureux ? Par définition, le terme « heureux » est entièrement lié à la notion de bonheur. Nous en venons à nous demander alors ce qu’est le bonheur ? Le bonheur est un état, inscrit sur une durée plus longue qu’une simple satisfaction, dans lequel, d’après Epicure, un individu serait en ataraxie après avoir assouvi un désir. Selon Aristote, c’est donc un but recherché par tous les Hommes : l’absence de troubles et de manques. Mais si tant d’individus cherchent encore le chemin menant au bonheur, il convient de s’interroger afin de savoir qui est responsable du bonheur d’un individu ?
Etymologiquement, « bonheur » est composé de « heur » : la chance. Ainsi, le bonheur ne serait qu’une question de chance, personne n’en étant responsable ? Ce n’est pas sûr : la plupart des évènements qui croisent notre vie sont le fruit de l’action d’autrui plus qu’un hasard. Serait-il alors plus juste alors de dire que le bonheur de chacun dépend du monde qui l’entoure ? Mais tout ne peut être attribué à un autre, il est difficile de penser que l’action d’un individu ne participe pas à la construction de son bonheur, sachant que l’Homme tend à être maître de sa vie, et que la plupart des choses qui font notre bonheur dépendant directement de nos actions.
Pour tenter de répondre à ce problème, nous l’aborderons premièrement en étudiant la responsabilité du hasard dans celui-ci. Dans un second temps, nous verrons que l’action d’autrui est un facteur important pour l’édification de son bonheur. Puis, nous terminerons en montrant qu’un individu peut être l’agent principal de sa route vers l’Homme heureux.
Initialement, la première impression face à ce problème nous amène à considérer le hasard comme étant responsable de notre bonheur ou de notre malheur.
Effectivement, la chance peut établir des conditions favorables à l’édification de notre bonheur. Premièrement par la détermination due à la naissance : les conditions dans lesquelles nous naissons puis vivons ne dépendent de nous, et sont donc attribuées au hasard. Ainsi, le fait de naître dans une famille d’une classe sociale élevée, ou avec une mentalité ouverte peut permettre ou empêcher un Homme d’atteindre le bonheur. De même, le lieu et l’époque de la naissance sont des facteurs qui déterminent le niveau de vie de l’individu, selon qu’il naisse en temps de guerre, de crise, dans un pays où l’on a pas accès à de l’eau potable par exemple, sont ,au même titre que l’exemple de la famille, des éléments qui vont favoriser ou non le cheminement vers le bonheur d’un individu : on peut supposer qu’un individu naissant dans une famille aisée, en temps de paix dans un pays développé aura plus de facilités pour établir son bonheur qu’un Homme naissant dans les conditions inverses.
Dans cette même logique de hasard, les évènements qui auront lieu au cours de la vie d’un Homme pourront affecter ce bonheur. Par exemple, le gain à un jeu de hasard d’une grande quantité d’argent sera considéré comme un événement heureux, puisqu’il facilitera l’accès du gagnant à ce qu’il considère nécessaire à son bonheur.
Aussi, les rencontres que nous faisons sont souvent attribuées au hasard. On peut donc dire que ce hasard va grandement jouer sur notre bonheur, puisqu’il va nous amener à faire des rencontres et vivre des sentiments forts et réjouissants tels que l’amitié ou l’amour.
A l’inverse, la malchance peut nous amener à rencontrer des malheurs, qui iront alors empêcher la construction d’un bonheur, comme par exemple l’arrivée de maladies graves, qui atteignent l’individu ou ses proches, et lui rappellerons alors l’un des autres grands malheurs des Hommes : l’angoisse de la mort.
Le hasard peut donc contribuer grandement au bonheur. Mais est-il unique responsable, ou ne fait-il qui contribuer ? Il est presque impensable d’imaginer que toute action serait vaine dans cette poursuite du bonheur. La chance peut mettre un individu dans des conditions favorables pour trouver son bonheur, mais elle n’en est pas responsable directement : ainsi, les Hommes ont une importance majeure dans l’accomplissement d’un individu.
Si le bonheur ne trouve pas son origine dans le hasard, il dépendrait alors du monde qui nous entoure, et par extensions, des Hommes qui le constituent.
Aristote a qualifié l’Homme comme étant « par nature un animal politique » : il serait donc naturellement sociable. De ce fait, l’action sociale d’un individu à l’autre appellerait à sentir une sensation d’épanouissement social et de bonheur donc, notamment par l’établissement de liens forts comme l’amitié, et surtout l’amour considéré par beaucoup de philosophes comme étant l’un des sentiments les plus intenses chez l’Homme, et donc l’une des clés du bonheur.
L’importance du social dans la recherche du bonheur est aussi mise en évidence par la nature même du bonheur, qui le rend propice au partage. Cela peut se manifester par un échange tel que l’enseignement, qui transmet le bonheur du savoir d’un individu à un autre ; ou directement par un partage du bonheur en tant que sentiment : Bouddha a dit « On peut allumer une dizaine de bougies à partir d’une seule sans en abréger la vie. On ne diminue pas le bonheur en le partageant », ce qui
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