Commentaire d'un passage du chapitre 3 dans Le Contrat Social de Rousseau
Fiche de lecture : Commentaire d'un passage du chapitre 3 dans Le Contrat Social de Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samsili • 1 Février 2015 • Fiche de lecture • 424 Mots (2 Pages) • 1 346 Vues
Il n'est pas rare d'entendre, pour justifier une injustice ou un pouvoir pris illégitimement sur quelqu'un ou sur quelque chose, qu'il s'agit de la « loi du plus fort ». Il n'y aurait ici rien à objecter. Cette référence à la loi du plus fort semble tirer son apparente légitimité de l'idée selon laquelle une telle loi serait la règle première régissant les rapports entre les différents êtres dans le règne animal. De «c'est ainsi dans la nature », nous passons insensiblement à la déclaration « c'est naturel », pour finir par affirmer « c'est normal ». Nous affirmons ainsi non seulement que la force souvent fait la loi mais en plus que la force peut avoir force de norme, fondant ainsi le droit sur la force.
Jean-Jacques Rousseau, dans son livre Du contrat social, intitule le chapitre 3 du livre I « Du droit du plus fort » et s’interroge sur cette expression et sur son apparente légitimité. Remarquons tout d’abord que c’est l’idée de « droit du plus fort » qu’il questionne et non celle de « loi du fort ». En effet, alors qu’on peut accepter le fait qu’il existe une loi du plus fort dans la nature comme l’indiquent les études d’éthologie, Rousseau se demande si un simple fait peut faire droit et s’il est légitime de fonder le droit sur la nature. Peut-on ainsi accepter la force du plus fort et reconnaître que ce qui est doit être nécessairement érigé en modèle pour penser ce qui doit être.
En d’autres termes, Rousseau pose le problème du fondement du droit et de ce qui pourrait bien être des lois et une société justes en se demandant : Peut-on fonder le droit sur la force ?
On analysera doncle texte en suivant chacun de ses moments. On verra dans un premier temps comment Rousseau nous explique la raison du droit du plus fort. Pour dominer on doit transformer la force en droit, et laforce en elle-même n’est qu’ « une puissance physique ». Dans un second temps, on examinera le fait que « Céder à la force » n’est pas forcement un acte de volonté mais qu’elle passe plus pour une« nécessité » Rousseau nous explique ici comment il justifie le fait qu’il « ne s’agit que de faire en sorte qu’on soit le plus fort ». On se demandera toutefois, dans un troisième temps de notre analyse,que Rousseau conclut en disant qu’on est pas obligé de se soumettre à la force puisqu’elle n’est pas légitime.
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