Commentaire Hobbes
Commentaire de texte : Commentaire Hobbes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lna.ch • 23 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 1 710 Mots (7 Pages) • 256 Vues
Nom : Champroux
Prénom : Eléna
Classe : TG01
Date de remise : 8 novembre 2022
Devoir de philosophie
Sujet de la dissertation ou nom de l’auteur du texte : Hobbes
► Hobbes, expose que tous les hommes sont les « sujets » d’un « détenteur du pouvoir suprême » qui, en échange de leur liberté naturelle, assure une certaine sécurité et paix. Ainsi, le problème suivant se pose : Comment l’expression des libertés se manifeste-t-elle dans une société régie par les lois d’un souverain ?
Nous verrons dans ce texte, qu’il s’agit, selon Hobbes, d’une question de juste équilibre entre la nécessaire réglementation et l’expression collective d’une « raison naturelle ». Cependant, cette forme de liberté semble très limitée puisqu’elle est entièrement régie par le législateur.
Nous suivrons ici en détail la démonstration de l’auteur, passant par une définition en deux temps du concept de liberté en société, puis une illustration par l'analogie d’un cours d’eau et enfin la nécessaire médiation sociétale sous forme d’une « raison naturelle ».
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Le concept de liberté est une continuelle source d’angoisse en société puisque ses limites sont discutables. Or, Hobbes nous invite à élaborer dès la première phrase une conception de cette notion grâce à une double négation.
Selon lui la liberté est, avant tout, compatible avec une certaine réglementation, c’est-à-dire, qu’elle peut et doit s’exprimer tout en tenant compte des « lois de la Cité ». Il s'oppose à une forme de liberté factuelle qui s'exprimerait uniquement par une absence totale de contrainte et qui n'admettrait donc pas de limite. D’ailleurs, cela impliquerait que toute personne vivant en société serait privée de liberté.
Cependant, d’après la deuxième négation il rejette aussi l’idée d’une liberté absolue des « détenteurs du pouvoir », et aborde l’abus de pouvoir par lequel les souverains établiraient des lois tel que bon leur semble, « les lois qu’ils ont en vue ».
S’il réfute ici quelconque idée de liberté absolue, Hobbes n’en donne toujours pas une définition concrète. Dans cet objectif, il précise l’impossibilité de « circonscrire », c’est-à-dire de régir « tous les mouvements et les actions des sujets ».
Il explique cela à travers deux arguments : premièrement il s’agit plus précisément d’une incapacité du souverain à instaurer des lois de part la « diversité » des « actions » possibles. Deuxièmement, il s’agit aussi d’une nécessité afin de laisser aux sujets des choix, des cas dans lesquels ils devront faire appel à leur libre-arbitre. En effet, toutes les actions « ni prescrit(es) ni interdit(es) » constituent un ensemble dans lequel les hommes peuvent agir « selon (leurs) préférences », c’est-à-dire selon leur intérêt personnel. On entrevoit ainsi la notion de liberté qui équivaudrait justement à cet ensemble non-légiféré ou les sujets détiennent le pouvoir d’agir ou pas. D’ailleurs Hobbes précise son idée en déclarant que la liberté représente la « partie du droit naturel qui est accordé et laissé aux sujets par les lois civiles ». Notons que par définition un droit est une liberté et le droit naturel spécifiquement s’applique à tous les hommes et relève d’un certain bon sens. Ainsi, Hobbes émet l’idée par laquelle les lois civiles doivent prévoir l’expression de la liberté, elle-même conférée par le droit naturel.
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Afin d’illustrer et de concrétiser la notion de liberté, le philosophe utilise un procédé métaphorique par lequel il associe le courant d’une rivière aux mouvements des sujets.
Les mouvements de l’eau sont d’abord caractérisés péjorativement par les verbes « stagner » et « croupir ». En effet, l’eau stagnante favorisant la prolifération de bactéries devient ainsi un danger pour la santé humaine et l’équilibre environnemental et le terme croupir désigne quant à lui un dépérissement dû à l’inactivité. Si nous prenons l’initiative de filer la métaphore, l’inactivité serait dangereuse à titre personnel, pour un individu, mais aussi à titre collectif en touchant l’équilibre sociétal. Or, selon Hobbes, ceci est le résultat d’un trop grand nombre de rives assimilé à un surplus de contraintes, de lois. Lui-même fait le parallèle en atténuant l’idée puisqu’il précise que les sujets dont tous les mouvements seraient contrôlés « s’ennuieraient et s’engourdiraient ».
A contrario, un courant d’eau qui ne serait pas limité par des rives « se répandrait trop largement » et si aucune loi ne guidai les sujets, ces derniers « se disperseraient ». Après réflexion, le fait de « pouv[oir] tout accomplir » qui semble caractériser une certaine liberté naturelle n’est en réalité qu’une illusion selon Hobbes puisqu’elle serait limitée par les forces physiques et intellectuelles de l’homme de la même façon que la portée du courant est limitée. Hobbes conclut alors que la liberté se trouve dans les « indéterminations » des lois et non dans une absence ou une sur-abondance de lois. Cela revient à illustrer la doctrine développée dans la première partie.
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