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Alain, Propos sur les pouvoirs

Étude de cas : Alain, Propos sur les pouvoirs. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Septembre 2016  •  Étude de cas  •  552 Mots (3 Pages)  •  3 691 Vues

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Dans cet extrait du livre Propos sur les pouvoirs, Alain s'intéresse au fait que, « Penser, c'est dire non. » L'auteur nous invite donc à penser et nous explique que la pensée est un combat contre la croyance, que dire oui, est une soumission, un abandon, tandis que dire non, nous oblige à nous poser toutes sortes de questions continuellement.

Mais qu'est-ce que penser ? En philosophie, comme dans la vie ordinaire penser se définit comme un ensemble de phénomènes produit par l'action de l'esprit. Nous pouvons également nous demander ce que « dire non » signifie. Dans un sens général « dire non » c'est nier ou rejeter une proposition ou un rapport. Mais cette expression peut avoir deux sens. Le premier, d'ordre plus général, serait de servir à exprimer un désaccord, un refus ou bien encore de nier. Tandis que l'autre, d'ordre plus philosophique, s'appuierait sur la capacité humaine à refuser, le fait de se « dire non » à soi-même, de ne pas adhérer à sa propre pensée. Selon Alain, la pensée est une négation de la certitude, et elle commence par nier ce qu'elle a d'abord accepté. « C'est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l'heureux acquiescement. Elle se sépare d'elle-même. Elle combat contre elle-même. ». Alain accorde de l'importance sur le fait de nier, car elle est la condition de la liberté de penser. Il veut dire que l'esprit absorbe d'abord les informations venant de l’extérieur, qu'il les accepte et n'a pas besoin d'y prêter attention. L'esprit reprend ensuite réellement son activité : « Penser, c'est dire non. ». Cette phrase ne nous décrit pas le processus de la pensée mais nous indique ce qui lui donne une valeur fondamentale. La véritable pensée est donc le refus, la négation. Le fait d'accepter ou de refuser sont des jugements personnels et ils impliquent l'obligation de penser. Alain précise sa thèse : la pensée dit non à la pensée. Dire non, c'est affronter avec sa pensée sa propre pensée. C'est remettre en cause les évidences, porter en permanence attention à ce que l'on pense, pour s'assurer de sa justesse. C'est, pour Alain, le combat le plus important, et c'est même le seul.

Alain aborde alors rapidement les notions de responsabilité individuelle « je suis seul responsable de mes pensées, c'est à chacun de faire l'effort de dire non, de se remettre en question » et de liberté « l'asservissement résulte de l'acceptation tacite d'une domination, la liberté d'une réflexion critique sur l'oppression ». Alain continue son explication en allant plus loin encore en affirmant que même le vrai devient faux si on ne s'interroge pas en permanence. Une condition de vérité se dessine : il ne peut y avoir de vrai que selon dont je me demande si il est faux. Enfin, Alain affine sa thèse encore un peu plus en expliquant que penser, c'est porter un regard sur le monde. Toute interprétation du monde qui nous entoure est un acte de pensée, et cet acte doit être critique pour se prémunir de l'illusion, de l'erreur. On sent, sous la revendication philosophique, une démarche presque scientifique. Penser, ce n'est donc pas dire non aux autres, ou alors pas seulement. C'est, avant

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