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Expliquez le texte de Alain propos sur le bonheur

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Par   •  17 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 705 Mots (7 Pages)  •  997 Vues

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Sujet n°2: expliquez le texte de Alain propos sur le bonheur

Ce texte intitulé Propos sur le bonheur a été écrit par Alain en 1910. Dans ce texte, l’auteur nous explique les règles de l'art d'être heureux dans la société et il s’interroge sur les causes du malheur des hommes. Le thème abordé dans cet extrait est l’art d’être heureux. L’objectif de l’auteur est de convaincre qu’il faut enseigner l’art d'être heureux dans toutes les circonstances au quotidien. Il cherche à remettre en cause l’opinion commune selon laquelle les hommes ne devraient pas parler aux autres de leurs propres malheurs ni faire part de leurs maux. Le philosophe met donc en évidence les enjeux suivants: il cherche à démontrer que partager ses malheurs n'est pas une source d’intérêt pour la société. Il dénonce le préjugé selon lequel les autres sont intéressés par nos malheurs. En effet cela a une double conséquence négative: non seulement cela ne les résout pas mais de plus cela a impact nuisible sur la personne en face car « la tristesse est comme un poison » c’est à dire qu’elle est contagieuse. Pour l’auteur, partager ses malheurs n’est pas une solution. Alain défend la thèse selon laquelle dans la société les hommes tristes ne doivent pas partager leurs malheurs pour que tous les individus de la société puissent vivre ensemble tout en étant heureux. Alain énonce sa thèse dès le debut de l’extrait: « On devrait bien enseigner aux enfants l’art d’être heureux ». C’est un paradoxe qui s’oppose aux opinions reçues et aux philosophies traditionnelles. Ne pas se plaindre de ses malheurs personnels est donc une forme de politesse qui participe au bien-être social.

Nous sommes donc à même de nous demander en quoi l'art d'être heureux est-il important pour nous et pour la société?

Nous répondrons à cette question par deux axes tels que l’importance d’enseigner à être heureux pour soi-même et la société (ligne 1 à 12), et l’application de sa théorie à une illustration pratique (ligne 12 à 22).

Dans ce premier moment du texte allant des lignes 1 à 12, l’auteur énonce sa thèse : ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs présents ou passés. D’abord il fait référence aux stoïciens, puis il fait un parallèle entre malheur et maladie physique, pour finir sur un parallèle entre malheur et maladie morale.

Dans ce premier argument (lignes 1 à 4 : « On devrait bien enseigner aux enfants …. De petits malaises ») Alain décrit en quoi ne consiste pas l’art d’être heureux. Il fait référence aux stoïciens qui pensent que l'homme peut éprouver le bonheur quelles que soient sa condition et son environnement, par la seule maîtrise de sa volonté. Alain laisse de côté cette philosophie générale et s’y oppose par l’utilisation ligne 1 de « non pas » qui annonce sa théorie qui concerne les difficultés du quotidien (répétitions de « petits » ligne 3/4) et non dans les événements exceptionnels.

Puis des lignes 4 à 6 (« la première règle … en termes choisis »), l’auteur annonce sa « première règle » : « ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs présents ou passés » ligne 4/5. C’est une affirmation catégorique qui a valeur de vérité générale avec l’utilisation de la locution négative « ne jamais ». L’opposition « présents » et « passés » insiste sur ce propos. Il compare le malheur à une maladie physique. Ses arguments sont appuyés par l’utilisation du champ lexical de la maladie « mal de tête, nausée, aigreur, colique » ligne 5/6 et « malaise » ligne 4. Cette accumulation permet à Alain d’insister sur sa règle morale qui devrait devenir une règle sociale. Selon le philosophe cela devrait être considéré comme « une impolitesse » qui traduirait donc un manque d’éducation d’où sa thèse sur la nécessité d’ « enseigner aux enfants l’art d’être heureux ».

Enfin des lignes 6 à 12 (« De même pour les injustices … qui a raison à la fin »), Alain étend son propos du domaine physique et l’applique au domaine moral, ce qui est prouvé par les mots « injustices et mécomptes » ligne 7 appartenant au champ lexical de l’éthique. Il annonce ainsi sa deuxième règle dont la première était la conséquence: il ne faut pas vouloir intéresser les autres à ses malheurs car c’est une marque d’impolitesse. Il donne son avis personnel par l’utilisation de « il me semble » ligne 8. Selon lui, être poli c’est respecter autrui, cela passe par ne pas se plaindre. La gradation « enfants », « jeunes gens » et « hommes » prouve que cela s’applique à tout âge de la vie d’où la nécessité d’enseigner l’art d’être heureux. De plus se plaindre de ses propres malheurs affecte directement les autres : l’opposition « soi » ligne 8 et « les autres » ligne 9 illustre cet argument. Nous pouvons lire ligne 10 la phrase « la tristesse est un poison » qui a valeur de vérité générale et qui démontre donc l’aspect contagieux et nocif de cette maladie sur le plan morale. Le champ lexical des sentiments (« attrister », « déplaire », « plaire », « consoler », « tristesse », « aimer » et « sentiment ») vient conforter ses propos selon lesquels cela impacte profondément la société et autrui. Le philosophe étaye son argumentation en appuyant son propos avec la répétition de « même s’ils »

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