Quand suis-je le sujet de mes pensées ?
Dissertation : Quand suis-je le sujet de mes pensées ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Johana ROY • 2 Octobre 2021 • Dissertation • 2 098 Mots (9 Pages) • 538 Vues
"Quand suis-je le sujet de mes pensées ?"
Salvador Dalí, peintre espagnol du 20ème siècle s’intéressa dans sa peinture aux travaux de Freud sur le sujet et sa conscience, il va peindre une toile la « tête raphaélesque éclatée ». Il va alors représenter le sujet philosophique, sujet de réflexion central à cette époque, c’est une tête éclatée et morcelée. Il s’agit-il de comprendre l’importance de l’étude du sujet et de sa manière de penser. En effet, tout homme à des réflexions, des idées qui lui traverse l’esprit tout au long de sa vie, mais que savons-nous de l’origine de ses pensées ? Sont-elles le fruit du sujet lui-même ?
Par sujet nous entendons que celui-ci est soumis à une autorité souveraine, en opposition à un objet il est capable de penser, mais surtout d’avoir conscience de lui-même et de disposer de ces actes. On représente le sujet par le pronom « je ». Voici sa définition selon le philosophe Artur Schopenhauer « c’est ce qui connaît tout le reste, sans être soi-même connu, c’est le sujet. Tout ce qui existe, existe seulement pour le sujet. Ce sujet, chacun le trouve en soi, en tant du moins qu’il connaît, non en tant qu’il est objet de connaissance ». Il montre alors l’importance de la notion de sujet dans la pensée et dans la conscience.
Nous en venons alors à nous demander si ce sujet est le seul maitre de ses pensées mais également le rôle de l’inconscient et du conscient dans ses perceptions. L'inconscient s'oppose-t-il à la conscience ? Nous nous demanderons ainsi à quelle conditions le sujet est-il celui qui pense ?
Nous verrons dans un premier temps que je suis le sujet de mes pensées quand je suis en relation avec un élément extérieur, puis nous verrons ensuite que Je suis le sujet de mes pensées quand je pense et pour finir, qu’il peut arriver que je ne sois pas le sujet de mes pensées.
Transition :
Je suis le sujet de mes pensées quand je suis en relation avec un élément extérieur, cela signifie que lorsque nous avons un contact diffèrent que celui que nous pouvons avoir avec nous même, cela peut être aussi bien la nature qu’un livre ou qu’une autre personne. Dès le moment ou je me projette dans cette relation, je deviens le sujet de mes pensées puisque je me mets dans une situation d’écoute et je cherche à savoir ce que l’on peut m’apporter. On entend dans cette première partie que le sujet est celui qui pense.
→ Je suis le sujet de ma pensée quand j’ai des relations avec l’extérieur, dans le méditations métaphysique, Descartes définit le sujet comme celui qui communique, doute, entend, qui veux ou ne veux pas, imagine et sens et quand je sens. Selon lui, dès que j’ai un contact avec autre chose que moi-même et cela peut-importe sa nature, je fais appelle à ma raison qui va me guider dans mes pensées, par exemple, lors d’un débat politique je suis tout entier mobilisé pour bâtir mes arguments et défaire ceux de l’adversaire, et ce n’est pas quelqu’un qui peut le faire à ma place. Pour être convainquant les idées doivent parvenir comme des évidences tout juste trouvées, comme si je pensais et je parlais en même temps. Ainsi, dès lors que je dois me mobiliser, je suis le sujet de mes pensées.
→ Je suis le sujet de mes pensées même si je n’ai pas conscience de toutes les perceptions. Pour Leibniz, il y a plusieurs perceptions en nous, mais c’est grâce à la correspondance entre le corps et l’âme que je n’y fais pas attention. Il faut dissocier la pensée qui est guidé par le corps et la conscience guidée par l’âme. Et c’est cette distinction qui me permet de passer outre ces petites perceptions. Je ne réalise pas toujours ce qu’il se passe autour de moi pourtant si on me questionne sur un bruit ou un évènement je vais être capable de m’en souvenir même si au moment précis je n’y ai pas fait attention. Cela montre bien que l’âme est toujours active et que même si nos pensées sont perdues, l’âme, elle continue de se concentrer sur le monde qui nous entière. En effet si Je marche dans la rue en étant concentré sur un sujet quelconque et il y a un bruit dans la rue, je vais être capable de me remémorer le bruit bien que je n’y ai pas fait attention lorsqu’il a eu lieu.
→Je suis le sujet de mes pensées quand je me questionne sur le moment présent et non pas sur le passé ou le futur. C’est-à-dire si je suis concentré sur un moment présent je le fais par rapport au sujet que je suis actuellement et pas celui que je serais dans un mois ou celui que j’étais il y a deux ans. Lorsque je médite par exemple, je suis concentré sur mon esprit à un moment présent et je ne m’intéresse à rien d’autre qu’à se moment précis. Je suis donc le sujet de penser car c’est moi qui matérialise ma pensée en fonction de ce que je suis en train de faire, en l’occurrence de la médiation qui me permet de me concentrer sur moi.
Conclusion :
Ainsi, dès que j’entre en contact avec un élément extérieur à mon esprit et que je sors de mon intériorité, je mets en avant mon rôle de sujet pour communiquer et penser. Je suis pleinement responsable de ma pensée puisque personne d’autre que moi ne peut y avoir accès. Mais je peux n être trompé et manipuler par autrui cependant cela n’altère pas ma condition de sujet, il est toujours celui qui pense bien que ces pensées soient influencées.
Transition :
Je suis le sujet de mes pensées quand je pense, on entend ici un vison plus narcissique ou « égoïste » du terme sujet, c’est-à-dire celui qui pense à lui-même. Ce n’est pourtant pas une vision négative, puisque chaque homme aussi bienveillant qu’il soit, pensera d’abord avant de penser après aux autres pour la simple raison qu’il n’a accès qu’à sa propose conscience. Cette situation est presque constante dans la solitude, on pense à nos actes, à nos paroles, nos problèmes, c’est un processus de remise en question indispensable pour se connaitre et pouvoir se définir comme sujet.
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