Peut-on se connaître soi-même ?
Cours : Peut-on se connaître soi-même ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar decarte • 19 Décembre 2017 • Cours • 1 352 Mots (6 Pages) • 970 Vues
Un certain déterminisme serait lié au patrimoine génétique, ou à notre activité cérébral. On peut aussi être influencés par notre milieu et par les événements qui surviennent.
Les théories déterministes montrent qu’il est difficile pour l’homme de se connaître lui-même. Peut-être avons-nous alors besoin d’un regard extérieur, celui d’autrui, pour nous aider à nous connaître et à nous définir.
III- C’est le rapport à autrui qui me révèle à moi-même
Le regard d’autrui sur moi-même
L’exemple de la honte (Sartre)
La conscience de soi n’est peut-être pas un acte solitaire : elle est peut-être médiatisée par autrui.
Immédiat : ce dont on fait directement l’expérience
Médiat : ce que j’expérimente ou que je connais par l’intermédiaire de quelqu’un ou quelque chose.
Exemple : quand on se vautre lamentablement sur un trottoir défoncé, le regard d’autrui qui nous juge et nous prend pour un maladroit invétéré modifie notre réaction et notre vision de nous-même.
Pour Sartre, je me reconnais tel qu’autrui me voit. Le rapport à autrui passe par le regard : c’est à travers lui que je prends conscience de moi. Je me vois donc tel qu’autrui me voit. Ce regard me transforme en chose : on dit qu’il me réifie.
Je peux aussi me comporter tel que j’aimerais être vu par autrui : le regard d’autrui influe donc sur mon comportement. Le regard d’autrui peut me faire agir comme je veux être perçu.
Le regard d’autrui peut être cruel, puisqu’il juge dès la première impression. Il est injuste et dur à supporter, car il est définitif. Il m’enferme dans une essence.
Sartre : Huis-clos
« L’enfer c’est les autres » : c’est le regard d’autrui qui est infernal (et non pas leur présence).
Essence : ensemble des caractéristiques qui définissent une chose ou un individu (= nature). S’oppose à l’apparence.
Sartre : L’être et le néant
Autrui est mon « alter ego » : alter = autre ; ego = moi. Il s’agit donc d’un autre moi, c’est-à-dire un sujet comme moi, mais différent par son essence.
On oppose donc la pensée de Sartre, selon laquelle la prise de conscience de soi passe par le regard d’autrui, et celle de Descartes, selon laquelle la prise de conscience de soi est un retour sur soi.
Sartre Descartes Mais le regard d’autrui ne peut-il pas alors m’éloigner de ce que je suis vraiment, de ma vraie nature ?
Le concept d’intersubjectivité : l’exemple de l’amitié
Mais le regard d’autrui n’est pas toujours anonyme.
Il est possible de créer une relation authentique d’échange, de dialogue. Un ami est celui qui est avant tout bienveillant et objectif envers moi.
Montaigne : Essais (à propos de son ami La Boétie) :
« Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » » : l’amitié associe la différence et l’équivalence. Ainsi, l’ami peut avoir un regard objectif sur moi.
En me demandant ce que j’aurais fait à sa place, en constatant ce qui me distingue d’autrui, je peux apprendre des choses sur moi. De plus, je peux affirmer ma propre singularité en échangeant avec autrui. On constate alors l’intersubjectivité de la relation d’amitié : elle met en relation deux sujets différents.
(On distingue néanmoins l’amour de l’amitié : l’amour est nécessairement exclusif mais pas nécessairement réciproque).
La conscience morale, source de réflexion sur soi
La conscience morale est innée (Rousseau)
La conscience a pour Rousseau (Emile ou De L’Education) un aspect moral, car je peux juger la valeur morale de mes intentions, de mes désirs, de mes actions.
Conscience morale : jugement sur la valeur morale de mes intentions et de mes actes. Elle fait de moi un sujet responsable de ses actes.
Responsabilité : capacité à répondre de ses actes et à en assumer les
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