Les origines de la philosophie

Les origines de la philosophie

La philosophie apparaît au 4ième siècle avant J-C et si l'on considère que le père de la philosophie

est Socrate (470-399 avant J-C), il y eu avant Socrate des précurseurs de la pensée philosophique,

les Pré-socratiques. Ils apparaissent à un moment où la Grèce connaît d'immense progrès dans tous

les domaines du savoir. Il s'agit d'un véritable bouleversement et on parle de miracle grec (période

où l'on situe la naissance des sciences en tant que pensée rationnelle, naissance de la démocratie, de

la physique, de la médecine en rupture avec la religion).

Quelques exemples de Pré-socratiques : Pythagore (580-497 avant J-C), Thalès de Milet (625-547

avant J-C), Héraclite d'Ephèse (544-400 avant J-C), Démocrite d'Abdère (460-370 avant J-C).

Ce sont les premiers penseurs à avoir osé mettre en question les mythes et leur véracité, qui à

l'époque de la Grèce antique constituaient une explication de l'origine du monde. Ces Présocratiques renoncent à recourir aux dieux et aux formes magiques pour expliquer les actions

humaines ou l'ordre du monde. Ils bouleversent le discours mythologiques et lui substituent le

discours rationnel. Cela les conduit à rechercher une explication physique du monde, à vouloir

rendre compte de manière physique et naturelle des phénomènes de l'expérience, les phénomènes

qu'ils observent. Aristote appelle ces Pré-socratiques les phusilogoï ou phusikoï (auteur du discours

sur la nature), parce qu'ils tiennent un discours rationnel sur la nature, qu'ils enquêtent sur les causes

naturelles des phénomènes.

La démarche des phusilogoï demande un effort car elle est gouvernée par l'esprit critique : il s'agit

de reconstituer au-delà des apparences et surtout contre elles des principes naturels qui n'empruntent

rien à la mythologie et que l'esprit peut saisir. Le miracle grec est en cela l'émergence du discours

philosophique qui érige la rationalité en moyen, norme et critère de la vérité.

Les Pré-socratiques ont ainsi donné naissance non seulement à l'esprit critique mais également au

discours scientifique en renonçant au mythes – le mythe est un récit de légende. (Sens ordinaire :

croyance imaginaire, voire mensongère fondée sur la crédulité de ceux qui adhèrent, dans ce cas

synonyme de conte, de fable. Récit fabuleux à caractère élogieux et la plupart du temps d'origine

populaire dont l'action dont l'action et les héros ont une valeur symbolique. Sens figuré : chose qui

n'a pas d'existence réelle).

Le discours philosophique vient donc supplanter un discours mythologique qui était censé révéler

une vérité ésotérique (désigne une pensée réservée à des initiés et ne pouvant être compris que par

eux, qui n'est pas accessible à la plupart des gens du fait de sa difficulté. A ne pas confondre avec

exotérique qui se dit des doctrines rendues publiques/ en gec : du dehors, hors de, qui se fait au

dehors). Le philosophe a pour quête la vérité, ce qui signifie qu'il ne la détient pas et en a

conscience, cette quête est aussi celle d'une existence d'homme digne et heureux.

Etymologie : philos/ philia sophia → l'ami de la sagesse, l'amour de la sagesse.

Aimer la sagesse ne veut pas dire la détenir. C'est en ce sens que le philosophe a une position, une

place particulière, il n'est ni savant ni ignorant. Cependant il a conscience de son ignorance, et c'est

cela qui constitue le point de départ de sa quête. Penchons-nous un instant sur la figure même du

philosophe, Socrate.

Socrate ou la figure du philosophe

Ce que nous savons de Socrate, nous le tenons de ses nombreux disciples dont notamment Platon.

Fils d'un tailleur de pierre et d'une sage-femme, Socrate est le philosophe par excellence.Vêtu

simplement et ne se souciant pas d'une carrière personnelle il passe son temps à discuter avec des

concitoyens sur les places publiques, sur les marchés et dans les maisons. Contrairement aux Présocratiques qui s'attachaient

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