Le rêve est-il l'expression de l'esprit ?
Mémoire : Le rêve est-il l'expression de l'esprit ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léa de Clippele • 10 Mars 2020 • Mémoire • 7 730 Mots (31 Pages) • 529 Vues
DE CLIPPELE
Léa
6C
COURS D'OPTION SCIENCES HUMAINES
Travail de fin d'études :
« Le rêve est-il l'expression de l'esprit ? »
Année académique 2016-2017
Table des matières
INTRODUCTION.................................................................................................p.3
- Les origines de l'onirocritique................................................p.4
- Premières sociétés....................................................................p.4
- Amérindiens..............................................................................p.4
- Égypte ancienne.......................................................................p.6
- Grèce antique.........................................................................p.10
- Le rêves au XXe siècle..........................................................p.13
- Selon S. Freud.........................................................................p.13
- Selon C.G. Jung.......................................................................p.15
- Découvertes scientifiques....................................................p.16
3.1. Le sommeil paradoxal.............................................................p.16
3.2. Le rêve lucide.........................................................................p.17
CONCLUSION..................................................................................................p.17
« Nous sommes de l'étoffe dont les rêves sont faits. »
-William Shakespeare-
INTRODUCTION
Le rêve, c'est cet inconnu omniprésent qu'on aimerait maîtriser, mais qui nous rappelle comme tant d'autres domaines que nous ne sommes pas omniscients.
La neuroscience me passionne, l'inconscient aussi. Comment comprendre les connexions, les échanges entre ces deux domaines?
Ils «cohabitent», mais l'approche qui leur est spécifique semble les opposer en tous points. Je me suis depuis longtemps intéressée au rêve, à la maîtrise de celui-ci, à la conscience et donc à l'inconscience. Mais cette notion manquait de rigueur, d'explications tangibles à mes yeux.
L'idée de me pencher sur ce sujet m'a donc semblée naturelle. Mon questionnement suivant a été de trouver ce lien objectivé entre rêve et cerveau, cette théorie précise...
J'ai rapidement pris, en entamant ce travail, l'ampleur de ce qui existait déjà en terme d'expériences humaines, mais aussi, plus tard, en terme d'analyses psychologiques, psychanalytiques, et scientifiques.
Par où commencer?
Je suis tombée dans une faille spatio-temporelle, celle du rêve.
« Il y a toujours un rêve qui veille. »
-Louis Aragon-
Car le rêve a de tous temps, en toutes circonstances, et sur la planète entière, suscité de l'intérêt ou provoqué de l'émoi.
Les pratiques sont diverses, autant que les peuples et les époques. Leurs codes aussi...
J'ai eu le sentiment de perdre pied tant le concept me semblait immense, dépassant ce que j'avais imaginé. J'ai ensuite découvert la progression historique de ce phénomène et compris que la science s'y est attelée bien plus tard, puisque la notion même d'inconscient n'est apparue que peu avant le XXe
siècle. La science a alors cherché à observer et expliquer le rêve, le sommeil, leurs fonctions.
Il m'a paru que les chemins du rêve et l'approche scientifique se croisaient plus qu'ils ne se rencontraient réellement. Ils semblent finalement être utiles l'un à l'autre.
Le rêve est-il quantifiable, palpable au point d'être mis dans une case, un classement biologique standardisé?
Je suis persuadée, riche de mes nouvelles lectures, que le rêve a une (des) fonction(s) objectivable(s). Mais je suis aussi et surtout persuadée qu'il est loin d'être totalement domestiqué.
Au terme de mes recherches et en rédigeant la conclusion de ce travail, je me suis aperçue que mon questionnement a suivi une progression qui n'a trouvé son sens / sa finalité qu'en réponse à la question suivante: le rêve est-il l'expression de l'esprit?
Les approches, interprétations, et décodages du rêve sont innombrables. Ils se rapprochent parfois, divergent souvent. Je vous en propose ici une analyse synthétique.
- Les origines de l'onirocritique
- Premières sociétés:
Les toutes premières théories trouvées concernant les rêves affirment que nous possédons une «âme» capable de se détacher de notre corps et de voyager durant notre sommeil. Ce que notre «âme» voit constituerait alors nos rêves. Celle-ci peut, selon cette théorie, visiter d'autres âmes endormies, parcourir de longues distances pour s'approprier un objet convoité, ou même se rendre dans le monde des morts. La mort de notre personne n'implique pas sa disparition et elle peut ainsi poursuivre infiniment ses activités en tant qu'esprit.
Les premiers peuples africains pensent que les rêves sont prémonitoires. En fonction de l’événement rêvé, ils font des offrandes pour que celui-ci se réalise ou non.
- Amérindiens:
L'importance des rêves dans les cultures autochtones d'Amérique est aujourd'hui particulièrement populaire.
La présence d'une multiplicité considérable de peuples implique diverses théories.
Selon la plupart de ces sociétés, le rêve permet à ses habitants d'entrer en contact avec les morts, mais cette relation entre les vivants et les morts est variable selon la culture.
Chez les Xavantes[1], la nature de ce contact n'est pas la même selon l'âge du rêveur: ainsi, plus ce dernier est âgé, plus son lien avec ses ancêtres décédés s'affirme, de telle manière que de jeunes adolescents peuvent observer leur famille danser et chanter lors de songes, jusqu'à être capables de fusionner avec leur identité une fois le troisième âge atteint.
D'autres cultures, comme les Zuni[2] et les Navajos[3] évitent tout simplement ce genre de contact par peur.
Les Zuni s'accordent pour dire que le rêve est l'accomplissement d'une partie de notre personne durant notre sommeil. Cette théorie s'apparente à celles élaborées par des sociétés primitives[4] puisque ce «segment», tantôt décrit comme les pensées du rêveur, tantôt comme sa respiration, voyage en dehors de notre corps, à travers le temps et l'espace.
...