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La conscience est-elle une puissance souveraine chez l'homme?

Dissertation : La conscience est-elle une puissance souveraine chez l'homme?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2019  •  Dissertation  •  977 Mots (4 Pages)  •  5 791 Vues

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Sujet :la conscience est-elle une puissance souveraine chez l’homme ?

Développement

On pense souvent que toutes nos décisions, tous les actes que nous posons sont réfléchis. Or force est de constater que parfois nous posons des actes dont nous ne sommes pas conscients.

Quelle est la valeur de la conscience pour l’homme ? La conscience est-elle un guide pour l’homme ? Si oui, est-ce un guide absolu ? Nous présenterons  d’abord   le concept de la conscience. Ensuite, nous montrerons qu’elle est un guide pour l’homme avant de montrer qu’elle a aussi des limites.

La conscience au sens étymologique signifie « accompagné du savoir ». C’est-à-dire qu’être conscient, c’est vouloir agir, penser, douter et savoir que l’on veut agir, penser, douter. Autrement dit, c’est vouloir poser un acte et savoir que l’on veut poser cet acte. Elle est aussi considérée au sens moral comme le juge qui décide du bien et du mal et qui réside en nous.

La souveraineté a rapport à la royauté, à l’autorité. Ainsi, une puissance souveraine est une puissance qui détient une autorité voire une puissance absolue. Ainsi, la question posée est de savoir si la conscience est un guide absolu pour l’homme. En d’autres termes, est-ce-que l’homme ne peut se passer de la conscience pour agir ? Ou bien, est-ce-que tous nos actes sont conscients ?

En réponse à cette question, il convient de reconnaitre  que la conscience est un guide pour l’homme. D’abord, la conscience nous permet de distinguer le bien du mal. C’est-dire qu’elle sait à porter un jugement de valeur sur un acte ou un fait donné. Par exemple, quand quelqu’un fait quelque chose, nous comparons ce qu’il a fait avec ce qu’on nous a appris, les valeurs morales qui nous ont été enseignés. C’est ainsi que l’on sait que voler, tricher et mentir ne sont pas de bonnes choses sur le plan moral. Cette petite voix à l’intérieure de nous qui nous parle et nous dit : « Ne fais pas ça ! », « Tu sais bien ce que tu fais est mal ». Deplus, la conscience nous permet de réaliser que nous existons. Cela signifie que grâce à la conscience, « je sais que je suis vivant ». Selon Lalande, la conscience est l’intuition plus ou moins claire qu’a l’esprit de ses actes, de ses états et du monde extérieur. Cela veut dire que la conscience est la faculté qui permet à l’homme de reconnaitre ce qui se passe en lui et autour de lui. Des expériences réalisées sur des animaux devant qui ont positionnaient des miroirs ont révèle que peu sont ces animaux qui se reconnaissaient dans le miroir. Ils pensent (la plupart des animaux) que l’être qui est dans le miroir est différent d’eux même. Ainsi ma conscience me fait réaliser que j’existe en tant qu’être individuel. C’est en ce sens que DESCARTES explique dans son cogito qu’au moment où il pense, il a la certitude d’exister. Ainsi, pour  lui, puisque nous pensons avant d’agir, tous nos actes sont gouvernés par notre conscience.

On peut donc en déduire que la conscience est pour nous un guide en ce sens qu’il nous permet de réaliser que nous existons et qu’il nous permet de distinguer le bien du mal. La conscience dirige nos actes mais est-ce un guide absolu ?

D’autres pensent que la conscience n’est pas un guide absolu. Qu’elle a aussi des limites. En fait, la conscience ne dirige pas tous nos actes. C’est-à-dire que la conscience n’est le maitre absolu de nos actes. Autrement dit, il y a certaines choses qui échappent à notre conscience. Par exemple, nous pouvons parler des nombres choses que nous faisons sans réfléchir, les actes que nous posons et que nous attribuons au hasard. Par exemple, le somnambulisme n’est pas contrôlé par la conscience puisqu’au réveil, le somnambule ne se rappelle pas du tout de ce qu’il a fait durant son sommeil. On peut  aussi parler du lapsus linguae(…) Un autre exemple est celui des alcooliques. Une fois «sous le contrôle de l’alcool » même s’ils sont éveillés ils leur arrive de commettre des actes qu’ils regrettent plus tard. Parfois, même lorsque notre conscience nous interdit quelque chose, une autre force pourrait nous conduire à l’acte (sous l’effet de la colère, de l’envoutement…). C’est en ce sens que FREUD explique que la conscience est lacunaire et ANDRE LALANDE  explique aussi que nous pensons que nous sommes conscients mais qu’il y a des forces qui nous font agir et dont nous n’avons pas connaissance. En outre, la conscience peut entrainer des regrets. C’est—dire qu’elle peut nous amener à faire quelque chose qui nous semble juste mais qui n’est pas forcément la meilleure chose à faire. En fait, nous grandissons avec os croyances, les valeurs qu’on nous a inculqué, nos expériences personnelles et cela forge notre caractère. Ce que nous pensons être bien, quelqu’un d’autre peut penser que c’est plutôt mal et nous en persuader. C’est en ce sens que KARL MARX explique que toute conscience est conscience sociale. C’est-à-dire que notre conscience dépend de notre environnement  matériel, des choses qui nous entourent. De cela, nous pouvons comprendre que la conscience diffère d’un individu à un autre. C’est aussi ce qui explique le fait que les rois ou dirigeants qui pour avoir la conscience tranquille préconisaient la morale seule étaient mal vus. La compréhension du bien et du mal est relative.

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