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La conscience est-elle libératrice ?

Dissertation : La conscience est-elle libératrice ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 324 Mots (10 Pages)  •  3 390 Vues

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 HERTAULT Léa                                                                                     TL2

Dm de philosophie

Dissertation : La conscience est-elle libératrice ?

Note :

Observations :

La conscience est-elle libératrice ? Si la conscience, en tant qu’elle se définit comme le pouvoir de connaissance de l’Homme de ses sentiments et de ses actes et qu’elle fait de l’Homme un sujet capable de se penser et de penser le monde qui l’entoure, est libératrice, alors la conscience peut-être définit comme un pouvoir qui permet à l’Homme de s’extraire des déterminismes. Il s’agira ici de définir la liberté : être libre signifierait donc agir librement, sans contraintes extérieurs.  Cependant nous établirons une objection : cette puissance qui permet à l’Homme de se rendre indépendant des déterminismes, est elle-même issue des déterminismes, alors permet-elle une liberté totale ? Nous mettrons à jour que la conscience s’avère être une instance de mensonge et de mauvaise foi. Alors nous nous demanderons à quelles conditions la conscience permet de libérer l’Homme. Nous nous  interrogerons sur la manière d’acquérir la liberté grâce au pouvoir de la conscience. Puis nous établirons la nécessité naturelle de prendre conscience de ses déterminismes puisqu’ils s’imposeront nécessairement à moi et c’est cela qui permettra d’acquérir ma liberté.

Tout d’abord, la conscience, en tant qu’instance constitutive de l’Homme est une instance de connaissance qui permet de connaître le monde et les autres et donc permettrait à l’Homme de prendre conscience de sa liberté. L’Homme est le seul être vivant possédant la conscience comme une instance de libération mais également comme un pouvoir de connaissance. La liberté peut-être une instance qui permet d’être soulagé d’un poids extérieur et donc de nous rendre libre.  Alors nous pouvons nous demander pourquoi l’Homme est-il libre ? En effet selon Kant la conscience permet la distinction radicale entre les Hommes et les animaux, et permet une libération de la conscience : « Posséder le « Je » dans sa représentation : ce pouvoir élève l’Homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. » L’Homme est libre puisqu’il est un être de conscience; seuls les hommes sont dotés de la conscience. : L’être de conscience possède la raison  Ainsi, l’être de raison possède le pouvoir de se connaître lui-même, des autres, et du monde : l’homme détient le pouvoir de l’entendement. En ce sens l’être de raison est un sujet capable de dire « Je », c'est-à-dire capable de s’autodéterminer. Ainsi, le sujet conscient est un sujet transcendantal, selon Kant. C’est en cela que le pouvoir de la conscience permet à l’Homme d’atteindre sa liberté et donc en cela serait également une instance produisant la liberté qui permettrait à l’Homme d’atteindre une certaine libération.  La mise en œuvre du pouvoir de la conscience permet à l’Homme de mettre en œuvre ses actions : Il peut agir. Alors dans quelle mesure la conscience est libératrice ? En effet, la conscience possède le pouvoir de la liberté, notamment au travers du pouvoir de l’a priori. Le pouvoir de l’a priori chez Kant signifierait s’extraire de l’expérience et être une cause première : c’est à dire être à l’origine et au fondement de mes actes et rendre quelque chose possible. Le pouvoir de l’a priori serait donc une puissance de création qui me permet d’être à l’origine et au fondement de mes actes.  C’est donc par ce pouvoir que l’Homme peut prétendre échapper aux déterminismes naturels, puisqu’il crée une nécessité issue de la raison : c’est une nécessité rationnelle qui permettra à l’Homme d’échapper à la nécessité naturelle. En effet la conscience est le pouvoir qu’a l’Homme de déroger aux poids des déterminismes naturels et donc qui permet une libération vis-à-vis des déterminismes naturels. Ce pouvoir s’exprime notamment au travers de concept de libre arbitre chez Thomas d’Aquin dans son texte « Somme Théologique. » Dans ce texte Thomas d’Aquin pose, tout comme Kant, une distinction qui s’effectue entre les animaux et l’Homme. En effet l’Homme en tant qu’être raisonnable est capable d’être déroger aux déterminismes naturels, à l’inverse des animaux, qui eux subissent les déterminismes naturels. Pour appuyer ceci, D’Aquin va prendre pour exemple la brebis et du loup : il me en œuvre ici  que tout comportement animal est issu de l’instinct. Lorsqu’ils agissent ce sont donc des mouvements naturels et déterminés. A l’inverse, l’Homme, qui lui aussi est soumis aux déterminismes extérieurs est capable de se soustraire à eux en effectuant un jugement relatif, contingent et indéterminé et c’est en cela que l’Homme possède le libre arbitre : il est capable d’initier une causalité issue de sa raison et est capable d’initier un pur commencement indépendamment  des déterminismes naturels. C’est ainsi que l’Homme grâce à sa conscience est capable de se soustraire des déterminismes naturels et est donc  capable d’accéder au statut de sujet transcendantal qui lui permettra d’être à l’origine et au fondement de ses actes et en cela qui lui permettra de se libérer des déterminismes et d’accéder à une forme de libération.

Cette liberté issue du pouvoir de la conscience, que manifeste-t-elle vraiment ? Si la conscience est libératrice l’Homme peut donc déroger aux déterminismes et de se soumettre à une causalité issue de sa raison et c’est ainsi que l’Homme est libre. En effet, l’Homme peut se libérer de toutes contraintes extérieures et donc se soumettre à une causalité qu’il détermine lui-même. Et c’est en cela que selon Kant « Ce pouvoir élève l’Homme infiniment au dessus de tous les autres vivants sur la terre. » et permet donc à l’Homme de justifier de son statut de sujet avec une place particulière sur terre. Cependant cette toute puissance du pouvoir de la conscience n’est-elle pas une illusion produite par une conscience aliénée par un déterminisme qu’elle ignore ? En effet l’Homme croit être libre, or ce n’est qu’une croyance : il n’est pas réellement libre, ici la conscience est vu plutôt comme une instance de mensonge, et d’aliénation que comme une puissance de libération. Mais finalement cette aliénation est naturelle : en effet elle trouverait son origine dans la censure de la conscience. La conscience en tant qu’instance d’aliénation manipule le sujet afin qu’il n’est pas connaissance de ce qu’elle lui cache. Alors l’Homme croit pouvoir tout faire mais n’est-il pas nécessairement déterminé ? Dans cette situation le déterminisme est à définir comme étant différent du déterminisme naturel mais comme étant le choix entre ce que la conscience peut supporter et ce qu’elle choisit de refouler. Ainsi, si la conscience choisit de refouler certaines choses dans l’inconscient c’est qu’elle doit être en mesure de pouvoir avoir une entière connaissance de tout et notamment de ce qu’elle omet. C’est en ce sens que nous pouvons dire que le sujet a donc conscience d’absolument tout ce qui le constitue mais que la conscience effectue un tri entre ce qu’elle peut supporter et qu’elle choisit de cacher sous forme de traumatismes que Freud appellera les « symptômes ». Ces symptômes sont la signification d’une mauvaise foi de la conscience : en effet ils traduisent un refus de la responsabilité de la conscience elle-même et donc empêche une relation à la liberté puisqu’elle empêche l’Homme de se connaître pleinement. Et donc empêche l’Homme de connaître entièrement ce qui le détermine et le constitue. Pour illustrer ce concept il est possible de se référer à l’œuvre d’André Gide Les Caves du Vatican. En effet dans son roman André Gide utilise un narrateur particulier : Lafcadio. Il représenterait l’Homme libre par excellence de part ses actions. Dans le livre, Lafcadio était dans un train et dans le souci de tester sa liberté, décida de pousser la personne avec qui il partageait son compartiment du train. En agissant ainsi, il se pensait libre et indéterminé par sa conscience or c’est tout le contraire de l’acte libre. En effet ici, il était bien animé par une pulsion de mort : « Thanatos », qui s’origine dans le « ça » pulsionnel, selon Freud.  Il n’en n’avait donc pas conscience. C’est donc ici la mise en œuvre de la mauvaise foi de la conscience puisqu’elle a réussi à cacher au personnage qu’il est totalement  à l’origine de son acte et que cet acte n’est pas issu de la liberté du personnage. Nous pouvons donc dire ici que la conscience au lieu d’être une instance de vérité, à l’origine de ma liberté et plutôt finalement une instance de mensonge et donc ne permet  pas à l’Homme d’accéder à une libération grâce à sa conscience.

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