La conscience de soi permet-elle de nous connaître ? Quel serait le moi de chaque individu ?
Commentaire de texte : La conscience de soi permet-elle de nous connaître ? Quel serait le moi de chaque individu ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar margoteno14 • 25 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 1 266 Mots (6 Pages) • 840 Vues
Le moi n’est autre que la conscience de soi. C'est-à-dire ce à quoi nous pensons. Le moi est difficile à saisir aussi dans la mesure où il est toujours en mouvement. A la fois dans l’espace (par la perception) et dans le temps (dans l’attente). Même si le moi nous échappe plus ou moins, nous pouvons toujours chercher à le connaître à travers ces actes intérieurs et extérieurs. De ce fait, la conscience de soi permet-elle de nous connaître ? Quel serait le moi de chaque individu ? Nous pouvons néanmoins se demander plus clairement, à quoi le moi fait-il référence ? En premier lieu, à l’aide de l’extrait de La conscience de soi, écrit par Louis Lavelle au XXème siècle, nous pourrons en expliquer les principaux aspects, suivi de l’influence de la conscience d’autrui.
La conscience de soi est qualifiée dès le début du texte d' “aurore perpétuellement nouvelle.” Le philosophe met ici en avant la faculté du moi à ne pas être une chose mais plutôt un mouvement constant envers un objet déterminé autour de nous. Cette conscience de soi semble être “une lumière que l’on sent à peine venir, mais que l’on voit tour à tour dessiner les contours des choses, rendre leur profondeur transparente, changer à chaque instant leur aspect”. Ce moi présent ici sans une forme réellement déterminée est omniprésent dans notre perception qui nous est propre. Le moi, de par sa constante transformation, donne vie à notre environnement en révélant des aspects différents et tout aussi passionnants. La conscience de soi fait même davantage : “Et nous donner bientôt le spectacle d’un monde dont nous sommes le centre, mais dont la figure varie et se multiplie sans cesse.” Cette dernière n’implique pas seulement la perception de ce qui est, mais également le moi intérieur de chaque individu se trouvant au cœur de sa propre conception de ce qui l’entoure. Pour Descartes, ce moi est une unité substantielle (ce sans quoi la chose n’est plus) tandis que pour Hume, ce n’est qu’une totalité accidentelle (qui modifie la substance sans l’altérer elle-même). Cette conception Humienne du moi, s'appuie sur l’inconscience et la non connaissance de ce dernier sans connaître sa place ou bien son nombre. Néanmoins, si cela nous affecte, cela veut sûrement dire qu’il est propre à chaque être puisque nous sommes le centre de notre propre perception du monde. Lavelle accentue toutefois ses propos : “Ce n’est pas seulement, comme on le croit, une lueur secrète qui n’éclaire que notre caverne intérieure”. De ce fait, la conscience de soi ne se limite pas à notre perception personnelle, de ce qui peut se rapporter à notre propre moi. Le moi est dit personnel mais ne peut être seulement consacré à notre réflexion personnelle. “C’est la même lumière qui nous découvre le dedans et le dehors.” En effet, la valeur du moi habite dans la compréhension intérieure et extérieure, il est donc primordial de percevoir les choses qui nous entourent plutôt que de les ressentir. Ainsi, le moi garde une vision autant extérieure que intérieure.
Pour continuer, Lavalle considère une particularité : “Que l’on perde conscience, c’est le moi qui sombre, mais c’est ainsi l’univers qui s’écroule.” Le parallèle représenté ici entre la perte de sa conscience de soi et de l’espace créer autour de nous montre une certaine liaison commune. Effectivement, cela entraîne la fin de tout ce qu’un individu a construit grâce au moi. A cela, s’ajoute : “Il ne faut pas croire qu’en échange les choses acquièrent plus de relief : l’intérêt et la vie se retirent d’elles”. Cette conscience de soi, peut alors porter atteinte à la vitalité d’un individu, la conscience d’agir est fondamentale pour tous. Ainsi, la conscience de soi est quelque chose de fantastique de par sa variété et de par le fait s’être quelque peu insaisissable.
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