La Chevelure, Guy de Maupassant, 1884

« La chevelure», Guy de Maupassant, 1884

Résumé de l’œuvre:

Etant parti visiter un asile, le narrateur se trouva face à un malade assez particulier dont le cas, assez critique, avait été jugé de folie par le médecin. Attiré tel du fer contre un aimant par l’état d’esprit de ce malade, le narrateur suivit le médecin jusque dans son cabinet afin de mettre la main sur le journal intime de l’interné. Il avait trente-deux ans, avait-il écrit, et vivait une vie paisible, sans amour. Son argent faisant son bonheur, il vivait sa vie en rose en satisfaisant le moindre de ses besoins.                                                                                         Etant riche, le jeune homme trouvait souvent du plaisir à admirer les vieux objets et les anciens meubles. A vrai dire, ce qui le fascinait le plus c’était ces femmes meurtries à son époque, et qui étaient les premières à avoir acheté ces objets et ces meubles. Plus le temps passait, plus son attirance envers ces objets augmentait. Il se demandait à quoi auraient ressemblé leurs premières propriétaires, et se remplissait d’euphorie à l’idée de les imaginer dominer ces fauteuils, ou encore porter ces montres contre leurs poitrines.                            En rôdant dans les rues de Paris un de ces jours, le jeune homme disait s’être ébahit à la vue d’un meuble italien antique qui le tenta et le poussa à vite s’en saisir. Dès l’achat de cette de œuvre de Vitelli, il fut convaincu qu’elle hanterait son esprit à jamais. Elle était si belle et si tendre, qu’il n’hésitait pas à rester entrain de la fixer pendant des heures. Un soir, alors qu’il tâtait l’épaisseur d’un panneau, il découvrit un creux revêtu de velours dans son meuble italien. En explorant la cachette avec une lame, il en sortit une ravissante chevelure blonde qui lui indiqua que le meuble était à l’origine un reliquaire. Cette chevelure, au lieu de repousser l’acheteur, l’attira davantage puisque, selon lui, elle donna encore plus de vivacité au meuble. Il la garda auprès de lui pendant des jours, à la caresser contre son visage. Il la considérait tant qu’il la vit un soir se transformer en un ravissant corps humain. Persuadé d’avoir trouvé le grand amour, le jeune homme se décida à s’afficher en public avec sa chevelure, avant de se retrouver prisonnier d’un asile.                                                                   Le narrateur fut tellement stupéfait par le document qu’il venait d’achever de lire qu’il remit en question l’authenticité des évènements. C’est alors que le médecin jeta vers lui la fameuse chevelure qui l’écœura mais qui, aussitôt, l’attira tel il ne l’a jamais été.

Etude des personnages:

• Le fou: Le fou est le jeune homme autour duquel tourne l’histoire. C’était d’abord un richissime de la haute société âgé de trente-deux ans et qui menait la belle vie ; avant d’être interné dans un asile pour comportements inappropriés jugés anormaux. Il est maigre avec des joues creuses et des cheveux presque blancs que l’on devine blanchis en quelques mois. Ses vêtements semblent trop larges pour ses membres secs, pour sa poitrine rétrécie et pour son ventre creux. A première vue, il fait peine, peur et pitié. Il semble être constamment saisit et possédé par une pensée.

• Le narrateur: Le narrateur est un personnage inclus dans l’histoire. Il nous expose son point de vue et nous informe directement comme indirectement des évènements. Il est doté d’une bonne curiosité qui aide le lecteur à mettre à nu les choses restées non-claires dans son esprit. Nous pouvons donc dire que son rôle est purement informatif.

• Le médecin: Le médecin est un personnage qui a pour rôle de susciter notre attention et notre curiosité à propos de l’état d’esprit du fou.

Les thèmes abordés:

Nombreux sont les thèmes abordés dans ce récit. Nous citerons principalement la folie, caractérisée par le jeune homme fou, la mort, qui nous est rappelée par le raliquaire, la femme, qui elle hante l’esprit du fou, puis finalement l’objectophilie, thème tabou que l’on voit à travers l’attirance du jeune homme envers des objets.

La tonalité de l’œuvre:

L’œuvre est à la fois réaliste et fantastique. On perçoit le réalisme à travers le mode de vie du fou avant son addiction aux objets antiques (Balades dans les rues de Paris, profit de la vie, possession de maîtresses...). Tandis que le fantastique relève de la transformation de la chevelure en corps humain.

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