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L'isolement

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Par   •  27 Octobre 2022  •  Dissertation  •  1 774 Mots (8 Pages)  •  296 Vues

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ST Jean des Arts de la Régularité

Mercredi 02 Juin 2020

«A La Gloire Du Grand Architecte de L’Univers

Très Vénérable Maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités»

« Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne, 

Au coucher du soleil, tristement je m’assieds ; 

Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. »

Vous l’aurez sans doute reconnu, Mes Très Cher Frères, mais en guise d’introduction, voir même de définition et cela n’engage que moi, je me suis permis de reprendre la première strophe du magnifique poème de Lamartine, tirer des Méditations Poétique » afin de donner un sens à mon travail de ce soir.

L’isolement

Si j’ai choisi cette première strophe, c’est qu’elle donne un sens à l’isolement tel que je le perçois et tel que je vais essayer de vous le décrire. Cette notion d’isolement aborder par le poète nous apporte une certaine vision de la vie que l’on peut observer tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du temple.

Cette première strophe oppose de façon très nette l’immobilité retirer du personnage à l’occurrence du poète et le mouvement fuyant du monde qu’il regarde.

 « Au coucher du soleil, tristement je m’assieds ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, » Assis le personnage contemple, on peut aussi imaginer qu’il écoute.

De continuer « dont le tableau changeant se déroule à ses pieds. » mouvement perpétuel du monde qu’il contemple.

Tout à coup une petite voie raisonne dans ma tête et me dit « Cela ne te rappelle-t-il par quelqu’un ? » Te souviens-tu de ton attitude assis à la colonne du Nord ? Certes tu n’étais pas assis l’ombre d’un magnifique chêne, mais tu contemplais aussi triste que curieux de savoir pourquoi tu étais là, tu observais le mouvement du Maître des Cérémonies qui déambule au son de son bâton et enfin du haut de ta colonne tu écoutes battre sans rien dire, isoler, le cœur de la loge au son des coups de maillets.

Précédemment, je faisais référence à ces deux notions qui apparaissent dans la première strophe : l’immobilité retirée du Poète et le mouvement du monde qu’il contemple.

L’immobilité du poète

Cette belle notion, nous amène à faire le parallèle avec le cabinet de réflexion.

Ce jour-là, nous nous en souviendrons toute notre existence. L’isolement du profane dans ce lieu fortement symbolique de la Franc Maçonnerie possède au moins deux grandes dimensions majeures : L’une se déployant dans le rapport à soi dans le but d’en faire émerger une nouvelle personne. La seconde dimension vise dans l’éveil d’une conscience, d’une sensibilité et d’une compréhension du symbolisme maçonnique.

De ce souvenir encré à jamais au plus profond de ma mémoire, je retiendrai de cet isolement un sentiment d’apaisement à l’intérieur de cette caverne. En aucun moment, de cet isolement, je ne me suis senti en danger. Car à contempler au fil des minutes cette étrange pièce exiguë et noire, mon cœur prie le rythme de cette flamme.

Mon regard attiré par le mouvement perpétuel de l’ombre du crane qui reflétait sur le mur. Y-a-t-il une vie après la mort ? Donner un sens à ma présence dans ce lieu restait ma grande question à ce moment très précis. J’ose imaginer que dans son instant d’isolement retiré au pied de son chêne le poète c’est posé la même question.

La réponse à ce moment très précis à cette question fut rédiger dans mon testament philosophique « La Vie vaut d’être vécue… » la Vie avec un grand V.

Le mouvement du monde qu’il contemple

Isoler dans le cabinet de réflexion, la notion de mouvement apparaît sous la forme de l’acronyme latin VITRIOL, qui nous invite à « Voyager à l’intérieur de la Terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée ». Cette acronyme inscrit en blanc sur le mur du cabinet de réflexion face au profane et tout sauf le symbole de l’immobilisme. Car si le chemin que l’on nous invite à prendre était tout droit et sans encombre que ferions-nous ici Mes très Cher Frères…

Mais n’oublions pas non plus que sorti de l’épreuve de la terre, par conséquent sortie de son isolement, les yeux bandés et à demi nu l’impétrant devra faire face à l’épreuve de l’eau, de l’air et du feu qui à eux trois symbolisent le mouvement de la vie, le mouvement d’une nouvelle vie.

Certes, dans ce poème l’isolement et le retrait deviennent ainsi, à l’orée du recueil, des caractéristiques du poète endeuillé, marqué par la perte de l’être aimé, « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » et l’entrée dans la nuit d’un paysage qui n’est peint que pour être « absenté ».

Nous Franc Maçon, notre isolement tant à nous mener sur les chemins de la connaissance, à les partager à les transmettre. Je vois dans cet isolement une ouverture sur le monde intérieur et extérieur. Cette occasion qui nous laisse silencieux sur les colonnes à écouter le travail de nos frères. Vous avez bien compris que le sens de ma réflexion de ce soir n’est pas dans le sens de s’isoler pour se renfermer et dans ce cas l’invitation au voyage n’a plus aucun sens. Bien au contraire, j’y vois une ouverture vers le monde qui nous entoure en mouvement perpétuel. Une ouverture vers notre semblable pour mieux le comprendre. Alors je vois dans l’isolement la compréhension de soi pour mieux se connaitre, se connaître s’est savoir affronter ses démons et accepter ce que nous sommes pour mieux se rectifier. Mais Guillaume qu’es-tu en train de nous raconter ? s’isoler pour nous Franc-Maçon c’est accepter de s’ouvrir vers l’extérieur.

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