Faut-il définir l'Homme par la conscience ?
Dissertation : Faut-il définir l'Homme par la conscience ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chevetviktor • 8 Avril 2021 • Dissertation • 1 003 Mots (5 Pages) • 1 572 Vues
La conscience de l’Homme, en tant qu’être pensant, selon Pascal, émane une noblesse comparable à celle de l'univers. (Les Pensées -1670) Selon lui, toute notre dignité consiste en la pensée. Offrant le pouvoir de qualité céleste de comprendre son essentialité, mais aussi son intentionnalité envers autrui. Le pouvoir de comprendre, de savoir, de se Savoir et de tenter vainement de se comprendre. Mais est-ce bien ce qui définit un Homme? La conscience est-elle bien notre essence?
L’Homme est conscient par nature. Cette conscience, lui étant propre, fait de lui un être unique. Selon Descartes, la conscience fait de nous ce que nous sommes. L’évidence à laquelle il aboutit avec le cogito, le “Je pense donc je suis”, est la certitude première de sa métaphysique, qu’il dépeint dans Discours de la méthode (1637), où il nous indique que pour lui, la conscience, qui serait presque dissociable du corps et étant même en position de domination sur ce dernier, fait de lui ce qu’il est, et c’est d’après lui uniquement elle. En science, parce qu’elle est recherche de la vérité, l’homme doit atteindre des vérités absolues. Ces vérités ne peuvent être trouvées qu’à l’aide d’une méthode. Descartes propose de rejeter tout ce qu’il croit être vrai, pour vérifier si une chose résiste au doute. Mais si Descartes peut continuer à douter de son propre corps, il ne peut ni douter de sa pensée, ni de son être pensant. Comme Pascal l’a dit dans les Pensées: «C'est de là qu’il nous faut relever (la pensée, conscience) et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir.»
C’est l’absolution de la conscience sur le corps et le domaine physique créé par l’Homme, ce dernier n’étant qu’illusion, absolument subjective selon qui l’on est et d’où l’on vient, selon la religion qu’on pratique ou les différentes sciences que l’on expérimente. L’Homme se définit, selon lui, par sa conscience et n’existe que dans la mesure où il est conscient de son existence pensante. L’essence de l’Homme, ce serait sa conscience. La rupture avec les Grecs -Platon,Socrate,Aristote- est importante : les Grecs pensaient la vérité comme transcendante, extérieure à l’homme. La vérité préexistait à l’homme, il pouvait la découvrir grâce à la méditation, mais non la créer. Descartes redonne à l’homme son pouvoir grâce à la conscience, le place au centre du Savoir en affirmant que la vérité est immanente.
C’est un courant de pensée qui fut notamment antagonisé par Freud; en effet, dans son œuvre sur la psychanalyse, il explique qu’il existe également un inconscient, une conscience au-delà de notre portée, qui nous serait inaccessible à nous, individuellement, et consciemment. D’après la psychanalyse, dominés par nos inconscients, nous sommes en réalité conscients de bien peu; comme un iceberg, dont 80% du volume reste immergé. La conscience n’est que la partie émergée. Mais la découverte de l’inconscient conduit à un profond remaniement de la notion de sujet. Désormais il est impossible d’identifier le sujet à la conscience de soi comme le faisait la tradition philosophique depuis Descartes. Le psychisme de l’homme ne peut plus se réduire, comme le pensait Descartes, à une conscience de soi parfaitement transparente à elle-même. Le sujet est constitué à la fois
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