Expliquez ce qu’était le discours vrai, chez les poètes du VIe siècle avant J.C. et ce qu’il devient entre Hésiode et Platon. Expliquez aussi pourquoi le nouveau partage du discours vrai et du discours faux fait que « le sophiste est chassé »

PHILOSOPHIE

Référence : L’ordre du discours, Michel Foucault, 1971

Question guidée : Expliquez ce qu’était le discours vrai, chez les poètes du VIe siècle avant J.C. et ce qu’il devient entre Hésiode et Platon. Expliquez aussi pourquoi le nouveau partage du discours vrai et du discours faux fait que « le sophiste est chassé ».

          Dans le texte de Michel Foucault, il est question de s’attarder sur la conception du discours vrai. Foucault met l’accent sur l’historicité de la vérité du discours, sa conception au yeux de la société qui n’est pas semblable dans à toutes les époques ni dans toutes les sociétés.

Dans la description qu’est faite dans ce texte l’auteur se concentre sur les deux figures du discours vrai dans l’Antiquité grecque . Il s’agit dans ce texte de décrire la mutation qu’a lieu entre le VIIIe siècle avant J.C. , période contemporaine au poète Hésiode, et le VIe siècle avant J.C., période contemporaine à Platon figure de la philosophie naissante.

I- Figure ancienne de la vérité dans la Grèce antique :

         Jusqu’au VIe siècle avant J.C., le discours vrai est accepté « au sens fort et valorisé du mot », ce qui sous entend alors que toute forme secondaire, subordonnée à la figure principale et dominante du discours vrai, ne sera acceptée comme vérité absolue car elle sera dévalorisée face au discours pour lequel on éprouve « respect et terreur ». Le discours vrai dont il est question ici est marqué par le respect que lui porte la société, elle le considère ici comme supérieur à elle-même, il s’agit du respect de l’inférieur au supérieur. Le discours à une place liée à des positions hautes et supérieures auxquelles l’ensemble des membres de la société se réfère par respect vis-à-vis d’une puissance supérieur que l’on craint car elle est en mesure d’infliger des punitions. On peut associer ce respect et cette terreur pour le discours direct avec l’ora religieux et juridique. Ce discours dont parle Foucault est tenu par une puissance régnante.

Dans la société grecque contemporaine à Hésiode les individus en faisant parti, reconnaissent que parmi eux certains, de par leur statut détiennent le droit de proférer le discours vrai : « c’était le discours prononcés par qui de droit et selon le rituel requis ».

         Foucault prend ici deux exemples représentatifs de ce qu’était la première figure du discours vrai dans l’antiquité, le discours de justice et de prophétie.

        Les personnes détenant le pouvoir de distribuer ou retirer des droits a chacun et une des instances détenant la vérité. Ces personnages qui sont en position régnante, de supériorité et qui profère un discours du domaine juridique, qui ont le pouvoir de décider qui est juste ou ne l’est pas et qui distribuent honneur et peine aux individus, ont la vérité.

       D’autre part la prophétie, ce qui disent en avance se qui se produit, c’est en ce sens que le discours vrai n’est pas en mesure de tous les hommes. Une forme de cercle de la prophétie se créer après une annonce de l’avenir, une influence sur les choix a faire est exercée après avoir reçu ce qui est catégorisé comme étant le futur déjà écrit.

       La première figure du discours est donc une vérité d’énonciation, c’est la personne détenant le discours, personne de bonnes positions social qui EST la vérité par son statut et qui FAIT la vérité (condamner quelqu’un relève d’une action par exemple) .

II- Nouvelle figure du discours vrai après le VIe siècle avant J.C. 

        Entre Hésiode et Platon un changement dans la conception de la vérité a lieu. La vérité d’énonciation est remplacée par la vérité d l’énoncé. On trouve une adéquation entre ce qui est DIT et ce qui EST, la vérité n’appartient plus a la personne qui la dit mais à ce qu’elle dit désormais. Cette nouvelle conception consiste à concevoir que certains énoncés se présentent comme des descriptions du réel . A partir de ce moment la vérité devient une propriété qui est celle des discours dont la description du réel est exacte. Quand l’énoncé décrit tel qu’elle est la chose alors on peut parler de discours vrai :                                                                                                         Si ont dit « Cet homme est assis » en décrivant un homme réellement assis alors cela relève d’une description du réel, l’énoncé est vrai                                                                                                     Si on dit « Cet homme est debout » en décrivant un homme assis, alors l’énoncé est faux et on accède pas au discours vrai .                                                                                                                                                                                                                                Dans la nouvelle conception de la vérité à l’antiquité de nouvelles propriétés sont incluses, on doit atteindre une adéquation de l’esprit à la chose dont on parle :

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