LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation: ai-je un corps ou suis-je un corps?

Dissertation : Dissertation: ai-je un corps ou suis-je un corps?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2018  •  Dissertation  •  2 005 Mots (9 Pages)  •  7 573 Vues

Page 1 sur 9

 Ai-je un corps ou suis-je un corps ?

Introduction :

L’expression « Ai-je un corps » revient à se demander si le corps est une possession, un objet qui appartient à notre esprit et à notre conscience c’est-à-dire que nous sommes capables de prendre des distances avec ce corps et de le façonner comme on le veut, nous en sommes maitre. L’article indéfini suggère que nous possédons un corps mais n’importe quel corps, c’est-à-dire qu’il serait possible de dissocier l’esprit et la conscience du corps et donc considérer le cops comme un objet extérieur perçu de la même manière que l’on perçoit les vrais objets qui nous entourent. Et l’expression « suis-je un corps ? » au contraire susciterai l’idée que nous sommes notre corps et par conséquent que nous ne pouvons donc pas dissocier l’esprit et la conscience du corps et ainsi nous formerons qu’un tout. Notre corps nous constituerait donc. Et par conséquent ça serai grâce à lui que nous nous insérons dans le monde. Nous serons donc un corps-sujet et non pas un corps-objet. Mais nous pouvons nous questionner sur le fait d’être totalement notre corps et de coïncider parfaitement et donc de trouver des preuves qui prouveront que nous ne sommes que notre dimension corporelle comme par exemple quand nous nous ne reconnaissons pas. Le statut de notre corps par rapport à nous est une grande ambiguïté, serait-il purement intérieur, strictement intérieur ou bien un peu des deux d’où une ambigüité difficilement surmontable.

I°) J’ai un corps

Lorsque nous disons que nous avons un corps nous insinuons que nous dissocions notre âme de notre corps, et ainsi cette expression s’inscrit dans le dualisme âme/corps. Le dualisme est une séparation radicale de deux réalités de nature différentes. Nous sommes un sujet et nous possédons un corps comme s’il était un objet, un avoir dont nous sommes propriétaire. Si nous parlons de dualisme cela implique l’existence deux substances : la substance mentale et la substance corporelle, la substance mentale a pour capacité de penser et cette capacité est lié à la présence en la substance mentale de la raison qui permet le développement de la pensée ainsi la substance mentale est donc une substance pensante, quant à elle la substance corporelle serait dépourvu de cette capacité de penser. La substance mentale est donc une chose qui pense et qui n’est pas matérielle contrairement à la substance corporelle qui elle est matérielle. Ce schéma de dualisme est très présent dans la philosophie cartésienne. Avec le doute méthodique qui consiste à considérer tout ce qui n’est pas totalement vrai comme faux, on se rend compte que nous pouvons nous distancer de notre corps mais nous ne pouvons pas faire de même avec notre pensée. Se qui a mit fin au doute méthodique est une opération appelée le cogito, nous pouvons douter de tout mais nous ne pouvons douter que nous avons conscience de douter et que j’existe pendant que j’ai conscience ainsi la proposition ‟je pense donc je suis” résiste au doute méthodique. Le cogito implique donc la possibilité de distinguer la substance pensante de son corps par exemple on peut penser que nous sommes en bonnes santé alors que nous sommes en fait malades ou encore que nous sommes une femme alors que nous avons un corps d’homme ou inversement. De ce fait le corps serait donc qu’une simple structure de notre conscience. Il est se qui permet à notre conscience d’être en relation avec le monde, en rapport avec lui. Il permet de mettre la conscience en situation par rapport au monde.

Dans la philosophie cartésienne nous ne sommes qu’une substance pensante, or sommes-nous uniquement une substance pensante ? Existe-t-il des rapports entre l’âme et le corps ?  Descartes lui-même se rendit compte des limites de sa thèse du dualisme âme/corps car il a dit : ‟l’âme n’est pas logée dans le corps comme un pilote en son navire » par exemple si un bateau percute un iceberg et cela créer un trou dans coque seul le bateau est touché le pilote lui ne reçoit aucune souffrance physique à l’égard de cette blessure dans la coque du bateau. J’ai donc avec mon corps un rapport d’intériorité car je ressens du plaisir ou encore de la douleur. De plus l’expérience que j’ai de mon corps est différentes de celle que j’ai des objets de mon environnement, nous sommes notre corps nous pouvons tourner autour des objets qui nous entoure mais nous ne pouvons pas le faire autour de notre corps. De plus dire ‟j’ai un corps” implique le fait que le corps est façonnable et manipulable comme bon nous sembles mais cela reste difficilement réalisable or si c’était le cas ces procédés rimerai avec déshumanisation. J’ai donc avec mon corps un rapport d’intériorité. Il est donc difficile de disjoindre la substance matérielle et la substance pensante et donc pour ainsi je n’ai pas de corps mais je suis un corps

II°) Je suis un corps

L’expression je suis un corps prétend que nous ne faisons qu’un avec notre corps est lus particulièrement le dualisme âme/corps peut donc être mit de coté car comme expliqué précédemment dans la thèse du dualisme de Descartes l’âme et le corps seraient deux choses strictement distincte et indépendantes l’une de l’autre et donc si on suit cette théorie après la mort, par conséquent la cessation du fonctionnement de notre corps, notre âme et toute notre dimension spirituelle continuerait d’exister. Cela semble très peu probable car dans la mort une fois que notre cops est totalement dissout alors on ne peut plus penser, aimer, haïr, voir et sentir et par conséquent comme le dit Hume dans son livre Traité de la nature humain en 1740 on ne serait qu’un parfait néant c’est-à-dire que sans notre corps nous ne sommes plus rien. Notre existence est donc principalement reliée à notre dimension corporelle car sans elle nous ne sommes donc plus rien. Or même si les corps n’est pas un objet il existe quand même une extériorité du corps car les humains sont tout à fait capables de se représenter eux-mêmes, nous nous reconnaissons par exemple nous reconnaissons notre image dans un miroir nous sommes donc capables de nous voir tel que nous voit les autres personnes il y a donc bien une extériorité du corps que nous ne pouvons pas négliger. C’est cette capacité d’objectivisation qui donne à l’Homme le souci qu’il se fait de son apparence et la volonté de parfaire celle-ci. Dire que « je suis un corps » c’est dire qu’il existe une identité immédiate du corps au statut de sujet. Nous vivions dans note corps nous ne faisons qu’un avec lui reprenons la phrase de Descartes : ‟l’âme n’est pas logée dans le corps comme un pilote en son navire » lorsque le bateau heurt un objet et qu’il y un trou qui se forme dans sa coque seul le bateau « souffre » mais le pilote lui ne subit aucune douleur contrairement à l’être humain dès lors qu’il y a un lésion sur notre corps notre esprit, notre dimension spirituelle, elle aussi subit les conséquence de cette lésion ce qui prouve bien que le corps et notre esprit sont bien lié et il existence donc une dépendance esprit/corps. A partir de cela nous pouvons donc dire que nous sommes un corps.

...

Télécharger au format  txt (11.8 Kb)   pdf (171 Kb)   docx (13.5 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com