Suis-je Dans Mon Corps Comme Un " Pilote En Son Navire " ?
Mémoires Gratuits : Suis-je Dans Mon Corps Comme Un " Pilote En Son Navire " ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Octobre 2013 • 881 Mots (4 Pages) • 7 641 Vues
ÉPREUVE DE PHILOSOPHIE
Sujet n°2 : Suis je dans mon corps comme « un pilote en son navire ? »
L'homme pense qu'il connait son corps et qu'il lui est facile à maîtriser. Il pense que son corps est un objet à lui. L'homme pense connaître son corps et en être maître. Mais qu'en est-il de son esprit ? Selon lui le corps et l'esprit coexistent en harmonie. L'homme perçoit l'esprit comme guide du corps « comme un pilote en son navire ». Ici le mot corps possède 3 définitions : il représente premièrement tout substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps a une masse et occupe un espace, deuxièmement le corps physique avec ces propriétés et dernièrement un épace occupé par la pensée de chacun. Dans la sixième Méditations Métaphysiques, Descartes en vient à expliquer les relations entre l'âme et le corps pour souligner que « je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote dans son navire. ». L'esprit dépend t-il de la matière ?
Pour répondre à cette question, nous expliquerons ce que nous comprenons de notre corps en premier lieu, nous étudierons, en second lieu, la relation du corps et de l'esprit.
La question « Suis-je dans mon corps » prend acte du fait que mon corps est mien, elle assimile cette appartenance ( le fait que ce soit le mien) à une subjectivité. L'homme peut se représenter son corps : il est un pour soi. Il se saisit comme un sujet face au regard des autres. Sartre écrit : « Je suis mon corps dans la mesure où je suis, je ne le suis pas dans la mesure où je ne suis pas ce que je suis. ».
L'homme se sent corps et esprit. Ni uniquement l'un, ni uniquement l'autre. Platon distingue l'âme et le corps pour comprendre la différence entre l'être et le désir de l'homme.
Se dire « je suis dans mon corps » peut supposer une identité immédiate du corps au statut de sujet. Le sujet est un être doté d'une conscience de soi : il n'est pas juste un enchaînement de causes et d'effets. Le corps est un sujet ouvert sur le monde. Si nous analysons la citation du philosophe Spinoza dit : « l'objet de l'idée constituant l'âme humaine est le corps. », nous comprenons que l'esprit est pour lui l'idée de ce corps précis. Mais ce corps ne nous appartient pas, il est plutôt ce par quoi nous avons l'esprit. Spinoza critique l'idée de libre-arbitre telle qu'elle apparaît chez Descartes. Si nous nous identifions à notre corps, nous ne pouvons plus dire Je car nous suivons l'ordre des choses dans lequel notre corps est.
J'ai mon corps. Pour qu'un sujet soit, il faut qu'un sujet s'approprie le corps. Il y a aussi une relation entre le corps et l'esprit.
Personne n'a vraiment déterminé ce qu'est le corps mais nous savons cependant que l'esprit met le corps en mouvement car par expérience, si le corps humain était incapable de penser, il serait inerte. Le corps est le support de l'esprit. Nous sommes notre corps lorsque nous sommes conscients que l'esprit l'habite : il le meut. Nous tenons l'esprit
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