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Commentaire de texte : extrait de Psychopathologie de la vie quotidienne, Sigmund Freud (1904)

Commentaire de texte : Commentaire de texte : extrait de Psychopathologie de la vie quotidienne, Sigmund Freud (1904). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 503 Mots (7 Pages)  •  395 Vues

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Encore aujourd’hui, il est possible d’observer de nombreuses personnes se comporter de manière superstitieuse, notamment certains sportifs qui, avant une compétition où ils doivent performer, mettent en place une sorte de rituel pour mettre toutes les chances de gagner à leur côtés, tandis que d’autres personnes voient dans certains événements liés au hasard, comme le fait de croiser un chat noir, une signification pouvant porter chance ou malchance. Pourtant, n’importe quelle homme raisonné pourrait penser que faire tel ou tel acte n’a aucune raison logique d’influencer le futur, et même certains superstitieux l’admettent. Alors pourquoi la superstition est-elle encore présente dans notre société actuelle ? Pourquoi l’homme souhaite-t’il interpréter le hasard ?

Dans ce texte, qui est un extrait de Psychopathologie de la vie quotidienne publié en 1904 par Sigmund Freud, l’auteur donne sa vision de l’interprétation du hasard par l’être humain et analyse les notions de superstition et de paranoïa, tout en les mettant en rapport avec sa théorie de l’inconscient. Dans un premier temps, Freud discrédite le concept de superstition en montrant en quoi celle-ci est irrationnelle et affirme que le seul hasard que l’on peut interpréter est le hasard psychique, par le biais de la psychanalyse. Puis dans un deuxième temps, Freud fait le rapprochement entre la superstition et la paranoïa et cherche à expliquer leur origine et à justifier l’intérêt de leur existence chez l’homme.

Peut-on interpréter tout les hasards ? La superstition est-elle irrationnelle ? En quoi l’analyse de la superstition et de la paranoïa par Freud permet de faire valoir la théorie de l’inconscient ? L’inconscient est-il à l’origine de la paranoïa ? L’homme à t’il raison d’être paranoïaque ?

La notion de superstition peut être défini comme le fait de d’attribuer à certains objets ou événements des forces surnaturels ou des significations particulières et pouvant révéler à celui qui les voit des informations cachés sur le futur, par exemple, croiser un chat noir signifie pour certains qu’un événement malchanceux va arriver tandis qu’avoir un fer à cheval accroché chez soi porterait chance. Ces superstitions sont encore largement présente dans notre société actuelle : on peut par exemple lire son horoscope dans pratiquement tout les journaux, alors qu’aucune théorie scientifique ne permet aujourd’hui d’expliquer un certain lien entre la position des planètes et notre avenir, la plupart des superstitions paraissent donc en contradiction avec la science moderne et donc non raisonnés.

Freud met en évidence dans la première partie de son texte l’absurdité de la superstition : en quoi un événement sans lien avec ma vie psychique pourrait-il me révéler quelque chose de caché sur le futur ? L’auteur met en opposition le concept de superstition avec sa thèse : il ne pense pas que la hasard extérieur, c’est à dire réel, puisse être interprétable de manière à connaître l’avenir, en revanche, il affirme qu’une « manifestation non intentionnelle de ma propre activité psychique » c’est à dire une manifestation de son inconscient par le biais d’actes accidentels ou manqués, puisse être interprétée pour apprendre quelque chose de caché sur soi-même et son inconscient : « je croit au hasard extérieur (réel), mais je ne croit pas au hasard intérieur (psychique) » .

En effet, selon la théorie de l’inconscient stipulée par Freud, les actes manqués ou accidentels, les oublis et lapsus ne sont nullement liés au hasard, ils sont en réalité une manifestation directe de l’inconscient et ont un sens et des causes qui sont interprétables par la psychanalyse, ces actes sont révélateurs de désirs inconscients ou refoulés par la conscience, interpréter ses actes manqués et ses rêves peut permettre de connaître ses désirs refoulés et parfois de connaître l’origine d’un traumatisme et se sentir mieux avec soi-même.

L’auteur reprend ensuite l’exemple du superstitieux, qui est le contraire de la thèse de Freud : plutôt que de chercher à interpréter les manifestation de son inconscient, le superstitieux ne s’intéresse qu’au hasard extérieur qui lui permettrait d’apprendre des informations qui lui étaient cachés, Freud discrédite donc complètement la superstition, mais n’y a t’il rien de bon à être superstitieux ? Si l’on reprend l’exemple du sportif, qui procède à une sorte de rituel qui lui permettrait de gagner sa compétition, même si ce rituel ne donne en réalité pas de pouvoir surnaturel, il peut permettre au sportif d’être plus confiant et donc d’avoir de meilleur chance de performer, et si en rationalisant, ce sportif en conclurait que ce rituel n’a pas d’intérêt, il pourra toujours se dire que ça ne lui à rien coûté d’avoir essayer. La superstition peut donc être vu comme un moyen inconscient d’appréhender l’angoisse et l’anxiété, de se sentir maître-de-soi et pourrait avoir un certain effet placebo

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