Les inégalités selon Jean-Jacques Rousseau sont-elles naturelles ?
Dissertation : Les inégalités selon Jean-Jacques Rousseau sont-elles naturelles ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar safiy yahia • 8 Décembre 2020 • Dissertation • 1 234 Mots (5 Pages) • 730 Vues
Safiy Yahia
Sciences de la nature pures et appliquées
Groupe 02
Dissertation sur
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Travail de dissertation présenté à
Mathieu Fortin
Département de physique
Dans le cadre du cours
Philosophie : l’être humain
Séminaire de Sherbrooke
26 octobre 2020
Parmi les débats qui déchainent le plus les passions, la place que devrait occuper une société dans l’échiquier politique est sans doute l’une des plus grandes sources de dissension entre les citoyens. Aux antipodes de cette échelle, l’égalité absolue entre citoyens et la liberté absolue. Or, cette parité autocratique relève de l’utopie tant il tend à se former des inégalités. C’est justement dans son ouvrage « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » que le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) s’est questionné sur l’inégalité entre les Hommes. Dans, cette dissertation, il sera question de répondre, en se référant sur cet écrit, à la question « les inégalités entre les hommes sont-elles naturelles ? ». Dans le but de répondre à cette question, nous verrons en quoi l’état de Nature met en évidence que l’Homme est fondamentalement juste, suivi des raisons pour lesquelles cupidité de l’Homme est innée et finalement en quoi l’époque et les mœurs ont obligés les inégalités à avoir lieu.
Cela est une évidence pour les historiens : notre réelle compréhension des Hommes et de l’Histoire en générale ont commencé par la découverte et l’apprentissage des écrits laissés par ceux-ci. Néanmoins, pour savoir indubitablement si cette notion d’inégalité est profondément ancrée dans son être, il fallait disséquer l’Homme et le comprendre avant que la société ne le corrompe. C’est ainsi ce que Jean-Jacques Rousseau a appelé l’état Sauvage (Rousseau 2013, p. 44). L’Homme ne serait que l’esclave de ses stimulus qu’ils soient extérieurs (ex. : se réfugier lorsqu’il pleut) ou internes (ex. : boire lorsqu’il a soif). Ainsi, puisqu’il ne fait que réagir à des stimulus, qu’il s’occupe à satisfaire, il n’a aucunement en tête de profiter de la faiblesse d’un autre pour assouvir sa passion. En effet, difficile d’assouvir des passions, si celles-ci sont inexistantes. Les désirs sont donc intrinsèquement liés aux besoins. Il est régi par un amalgame de deux tendances soit : la pitié et l’amour de soi. C’est cette pitié, qui l’engage à ne point empiéter sur les droits de ses confrères. Logiquement, ne connaissant ni le bon et ni le mal, puisqu’il n’a pas à les user, cet homme sauvage ne peut donc pas se montrer disproportionné. Ainsi, les inégalités morales ne peuvent être naturelles, car l’Homme sauvage ne peut commettre, et n’a pas à commettre d’injustices.
Bien que moquée par Voltaire, cette déconstruction optimiste de l’Homme en Homme Sauvage ne reste qu’un modèle théorique pour comprendre qui est l’humain. Or, ce qui est certain selon Jean-Jacques Rousseau, c’est que l’établissement d’un nouvel ordre social est étroitement lié au début des inégalités et donc de l’éloignement de ce modèle. (Rousseau 2013, p. 60) En effet, selon ce dernier, l’ensemble des lois et de la légifération est un moyen habile et fallacieux des plus riche de contrôler les élans révolutionniste des gens moins bien nantis. Les plus faibles en adhérant à ce projet de société sont persuadés que cela a pour but de garantir leurs libertés personnelles et qu’ils seront plus libres que jamais. Toutefois, cela n’a pour but seulement que de raffermir leurs prérogatives diverses, mais surtout celles matérielles des plus forts. Ainsi, l’Homme, en règle générale, nait libre de choix. Par contre, ce cadre moral qui lui est imposé, s’il ne lui est pas bénéfique, finit par le réduire en esclavage. Or, cette inégalité ne peut être naturelle, car comme dit par Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) dans le contrat social: « L’homme est né libre et partout il est dans les fers. » (Rousseau 2013, p.45) Ainsi, un Homme bien que naissant naturellement libre, n’aurait le choix de s’assujettir et de rentrer dans le moule afin de pouvoir subsister.
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