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Les femmes

Dissertation : Les femmes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 304 Mots (6 Pages)  •  432 Vues

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DI RUPO, Kyra

Réflexion Éthique :

Domaine de la relation aidante

571-5M6-MV

Gr : Lundi PM

Dissertartion Emmanuel Kant

Travail présenté à

Argantel Radier

Cégep Marie-Victorin

Le 25 octobre, 2021

Depuis plusieurs siècles, les femmes subissent plusieurs atrocités. Elles en vivent toujours aujourd’hui, au 21e siècle. Entre autres, les femmes de certaines cultures et religions doivent subir l’excision de leurs organes génitaux externes. La question que l’on se pose est la suivante : est-ce que l’excision est une pratique moralement acceptable? Plusieurs sont en désaccord sur le sujet. Ce texte fait l’analyse des positions qui s’opposent envers l’excision. La dissertation suivante va traiter trois prises de position sur la pratique de l’excision et son éthique. D’abord, le philosophe Emmanuel Kant démontre comment l’excision n’est pas une pratique moralement acceptable à l’appui de quelques principes kantiens. Ensuite, le texte analyse également le point de vue des religions, qui sont d’accord avec cette pratique depuis très longtemps. Finalement, je prends position envers ce sujet délicat et je me positionne plutôt sous l’opinion de Kant pour plusieurs raisons.

En premier lieu, Kant est un philosophe qui prône la liberté et l’autonomie de l’individu. Il unit la liberté ainsi que la moralité en un, donc selon lui la liberté ne peut être atteinte que lorsque l’individu agit de façon morale. Afin d’être libre de façon morale, l’individu doit s’imposer ses propres lois et être maître de ceux-ci. Comme nous allons voir dans le paragraphe suivant, puisque les filles qui subissent l’excision ne s’imposent pas elle-même cette souffrance, mais c’est plutôt la religion et la société qui leur impose, elle ne peut être libre.[1] De plus, Kant prône le respect envers les autres. Ce principe dit : « agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. »[2] En d’autres mots, cela signifie qu’il faut toujours traiter les autres comme nos égaux et non comme des objets. Dans le cas de l’excision, la femme est considérée comme un objet, plus précisément une propriété de l’homme. Le respect est également d’obtenir le consentement de la personne concernée avant de commettre une action envers celle-ci. Le consentement doit être libre donc sans pression et doit également être éclairé, c’est-à-dire que la personne détient toutes les informations nécessaires auparavant. Bref, Emmanuel Kant considère que l’excision n’est pas une pratique moralement acceptable puisque, pour la majorité, l’excision est imposée aux filles. Elles n’ont donc aucune liberté et elles ne sont pas respectées. En plus d’être considérées comme de simples moyens, elles ne détiennent même pas un consentement libre et éclairé pour se faire infliger ces douleurs.

En deuxième lieu, les religions ont de nombreuses traditions qui subsistent depuis plusieurs siècles. Celles-ci sont sacrées et doivent toujours être maintenues. L’excision envers les femmes fait partie d’une de leurs traditions et elle à plusieurs significations pour eux. D’une part, l’acte d’exciser les femmes est un dérivé du désir de protéger les filles ainsi que de leur offrir un meilleur futur. De plus, cela leur permet d’éduquer les filles dès un jeune âge de façon adéquate ainsi que de les préparer à l’âge adulte et au mariage.[3] Selon les pratiquants de ces religions, l’excision est nécessaire pour leur bien-être économique ainsi que social, car c’est ce qui fait en sorte qu’elles seront acceptées et en sécurité dans la société.[4] D’autre part, l’excision permet à la religion de garder un contrôle sur les femmes afin de maintenir la domination de l’homme. L’excision,  « prévenant le désir sexuel, empêcherait les expériences sexuelles prénuptiales et ensuite les relations adultérines – garantissant ainsi l’honneur de la famille et du mari. »[5] La femme est donc retirée de ses « fonctions et de ses habiletés physiques » afin de donner encore plus de pouvoir à l’homme. Bref, la religion considère que l’excision est une pratique moralement acceptable puisqu’il est question d’apparence, de contrôle, d’honneur ainsi que de tradition.

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