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Le Sujet et Autrui

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Par   •  16 Février 2022  •  Cours  •  14 428 Mots (58 Pages)  •  321 Vues

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LE SUJET ET AUTRUI

  1. Bibliographie possible
  • Alcibiade de Platon ou le souci de soi ( 119b-128d)
  • Anthropologie du point de vue pragmatique de Kant
  • Volonté de Puissance de Nietzsche pg 147
  • Méditations Métaphysique 1, 2 et 3 de Descartes
  • Lettre écrite à Elisabeth du 15 septembre 1645
  • Essai de Psychanalyse appliquée de Freud
  • Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse de Lacan

A’)  bibliographie complémentaire

  • Le livre de sable de Borges extrait du chapitre sur Autrui ( recueil de 1972 paru en 1975) espagnol bilingue
  • La légende Dorée de Voragine
  • Totalité et infini de Paul Ricoeur
  • Luc, 10, verset 25 à 37
  • Matthieu, 25-40

  1. Dissertations données au bac
  • Le travail permet –il de prendre conscience de soi ?
  • Que peut-on savoir de soi ?
  • Peut-on se connaître soi-même ? (Sujet 2013 proposé aux élèves)
  • Pourquoi chercher à se connaître soi- même ? (Bac ES 2014)
  • La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
  • L’inconscient échappe-t-il à toutes formes de connaissances ? ( 2021)

  1. Plan du cours
  1. Introduction
  1. Nature de la conscience
  2. Problématique concernant l’être conscient
  3. Le sujet : ce dont on parle, le sujet grammatical, le sujet philosophique
  1. Et si le sujet n’était qu’une représentation ?
  1. La prise de conscience du sujet
  2.  Le sujet, l’être et l’apparaître : le sujet n’est-il que représentation ?
  1. Le Sujet et Autrui : qui suis-je sans autrui ? (à résumer pour les classes de S)
  1. Doute concernant la force du sujet et et le pouvoir de l’inconscient (classe de L)
  1. Doute concernant la force du sujet
  2.  Doute concernant le pouvoir de l’inconscient
  3.  Et si le Sujet et l’inconscient ne font qu’un ?
  1. Termes grecs ou latins :
  • τὸ ὐποκείμεινον ( servir de fondement à un Etat, être couché, être placé sous, être posé comme fondement)  ce qui est placé sous. Le sujet est ce qui est stable, ce qui demeure
  • malgré les changements. Ce qui est placé sous et ce qui est soutient.
  • Le sujet vient aussi du latin SUJECTUM, le sujet qui pose l’objet, qui est placé devant quand le sujet est placé dessous.
  1. Introduction :

L’être conscient se dresse au-dessus de la nature. Il répond à la question QUI en répondant c’est moi.

  1.     Nature de la conscience
  1. Un être conscient est donc un être qui est et qui sait qu’il est, qui pense et qui sait qu’il pense, qui agit et qui sait qu’il agit, qui parle et qui sait qu’il parle.

Etre conscient, ce n’est pas une abstraction de l’esprit c’est d’abord savoir qui l’on est parce que l’on peut constituer une unité dans la reconstitution de la durée :  savoir qui je suis par opposition aux autres et au monde.  Etre conscient, c’est surgir d’un néant en prenant conscience grâce au corps, à la sensibilité, mais aussi grâce à la mémoire de ce que l’on est : pensons à l’analyse de Proust dans A la Recherche du Temps Perdu

  1.  La mémoire : Il n’y a de conscience de soi sans mémoire car sans mémoire, on n’est plus rien, on ne se reconnaît plus tous comme les autres ne nous reconnaissent plus comme faisant partie de notre monde (Alzheimer). Autrement dit, si à chaque fois que je devais apprendre ce que je suis et ce que sais, en oubliant ensuite ce que j’ai appris, je devrais toujours et constamment apprendre sans jamais savoir. En d’autres termes, si la conscience est savoir, elle sait parce qu’elle a la mémoire de ce qu’elle sait. Sans mémoire, la conscience ne serait une coquille vide.

Si la conscience est savoir pourquoi ? Pourquoi cette rupture gnoséologique introduite par Descartes qui rompt avec la tradition philosophique du sujet comme souci de soi et des autres ?

  1. La nature de la conscience se caractérise par son unité en instaurant DISTANCE, SEPARATION.

Il est donc, continuellement à distance de ce qu’il dit, de ce qu’il pense et de ce qu’il fait mais il n’est pas son propre miroir déformant, déformé de quoi ? de qui ?  

La conscience n’est pas ENGLUEE DANS LE MONDE. Si elle était engluée, elle ne saurait plus qui ELLE EST.

  1. Enfin, la conscience est anticipation et attention au présent. C’est tout le contraire de l’être inconscient.

Un homme inconscient est en situation d’absence de présence de d’enjeu, de séparation du monde et donc d’inquiétude dans ce cas présent qui surgirait chez tout être conscient du danger présent et à venir.

L’être inconscient ne vit pas l’inquiétude, qu’induit la représentation d’un danger présent et futur.

  1.          Problématique concernant l’être conscient

Positivement la conscience de soi et l’affirmation d’une personne

Lorsque nous nous interrogeons sur le fait que nous ne sommes pas englués au monde, parce que nous avons conscience d’être, d’être une unité, avec une permanence, instaurant distance et séparation. En d’autres termes, et de manière positive on peut donc dire que l’être conscient devient une personne

Ainsi comme le montre justement Kant dans l’anthropologie du point de vue pragmatique, au pg 1,

Le fait de posséder le JE dans sa représentation et non pas simplement des sensations éparses et jamais unique, atemporelle et universelle, constitue un pouvoir qui élève l’homme au-dessus de la condition des tous êtres vivants. Parce qu’il possède un JE dans sa représentation, grâce à l’unité de sa conscience, il est une PERSONNE, une et universelle. L’enfant 17 ne dit pas JE mais parle à la troisième personne, il se sent plutôt qu’il ne se pense.

2° Négativement, l’affirmation de la personne et l’affirmation de l’égoïsme et de son « moi bien aimé »

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