Introduction sur le langage

La pensée se traduit par le langage constitué d’une série de signes oraux et écrits. Qu’est-ce qu'un langage ? Le langage se définit comme un système de signe codifiés et articulés, notamment en vue de traduire la pensée, c'est à dire tout ce qui constitue notre vie intérieure.

Cependant dire ce que nous pensons, c'est à dire avoir un langage fidèle à sa pensée, n'est possible que si les mots du langage constituent le reflet fidèle de nos idées, nos sentiments, nos souvenirs et tous ceux qui constituent une pensée. A l'inverse, les mots que nous utilisons ne sont pas le reflet fidèle de notre pensée, nous pouvons dire dans ce cas que le langage traduit la pensée. La difficulté est que les mots, ce que nous avons appris et nos pensées viennent de nous-mêmes. Dès lors, si nos mots traduisent nos pensées, celles si font références à des situations déjà vécues. En quoi le langage traduit-il la pensée fidèlement ? En quoi pouvons-nous comprendre les pensées des autres en regard de notre propre vécu ?

Nous pouvons considérer que le langage et la pensée se forment conjointement : penser favorise la parole et l’action de parler (en acquérant des mots et une syntaxe) favorise la pensée.

Dans La prose du monde au texte « le fantôme d’un langage pur », Maurice Merleau-Ponty parle de la pensée qui se sait et se suffit à elle-même. D’après lui, celui qui parle chiffre sa pensée , en la remplaçant par un arrangement sonore ou visible qui « n’est rien que des sons dans l’air ou des pattes de mouches sur un papier ». C’est un phénomène montrant que la parole n’est pas faite seulement pour communiquer avec autrui, dirigée vers le monde extérieur et social mais qu’elle est aussi tournée vers le sujet lui-même, c’est-à-dire son monde intérieur, sa pensée. Nous n’avons réellement la conscience de nos pensées que si celles-ci prennent une forme objective en nous. Le « son dans l’air », c’est-à-dire le mot, est ce qui donne à nos pensées leur réalité. La pensée et les mots sont indissociablement liés. Avec la pensée floue et imparfaite, le langage est flou et imparfait.

Le langage permet l'extériorisation de la pensée devenant l’outil de celle-ci. Ainsi, elle peut être proposée, discutée et contestée.

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