En quel sens peut-on parler d'actes contre-nature ?
Cours : En quel sens peut-on parler d'actes contre-nature ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DavidLouis • 3 Février 2020 • Cours • 273 Mots (2 Pages) • 1 044 Vues
En quel sens peut-on parler d'actes contre-nature ?
[Enoncé de l’opinion commune : ] Les hommes pensent communément que les comportements normaux sont les comportements naturels. A l'inverse, les pratiques moralement proscrites sont déclarées contre nature. N'a-t-on jamais entendu dire de l'inceste, de sadisme sexuel ou de l'homosexualité qu'ils étaient contre nature ?
[ Mise en cause de l’opinion commune : ] Cette manière de parler est-elle fondée ? Y a-t-il un sens à parler de pratiques contre nature au sujet de l'homme ? Si la question se pose, c'est que l'homme est un être de culture, donc libre.
[Problématisation : ] Par conséquent, on est en droit de se demander si la nature lui “dicte” en quoi que ce soit son comportement convenable d'homme. La nature est-elle une norme pour les hommes ? L'opposition de la vertu et du vice, la différence entre les pratiques licites et interdites reposent-elles sur l'opposition entre ce qui est conforme à la nature, et ce qui lui serait contraire ?
- – Un acte contre-nature au sens de contraire à l’habitude Car les normes paraissent naturelles.
Mais le sont-elles ?
- – Le culturel se fait passer pour du naturel.
Or tout est culturel.
La nature même n’est jamais saisie telle qu’elle est en soi mais toujours pour nous, ie selon une certaine culture (particulière et non pas absolument universelle).
- – Le contre-nature est une illusion culturelle relative : il est une contreculture.
N’est-il pas cependant moralement nécessaire pour justifier la morale ? Que vaut en effet une civilisation sans morale, à supposer qu’elle soit possible ?
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