Autre, Etranger, Ennemi
Fiche : Autre, Etranger, Ennemi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elodie Klauck • 18 Février 2019 • Fiche • 357 Mots (2 Pages) • 859 Vues
On pourrait croire que l’autre, l’étranger et l’ennemi sont trois synonymes puisque l’autre est à la fois ce que nous ne sommes pas, ce qui est différent mais il indique aussi la supériorité. L’étranger est ce qui nous est inconnu et l’ennemi relate d’un conflit entre deux ou plusieurs acteurs. Ces trois termes ne sont pourtant pas synonymes. Nous pouvons ainsi nous demander si l’autre est étranger et, de ce fait, nécessairement ennemi ? On peut penser que le sujet, le « je » est auto défini : dans ce cas, il n’a pas besoin de l’autre pour penser ou pour être heureux. Mais on peut aussi affirmer, au contraire, qu’il ne prend conscience de lui seulement grâce à la relation avec l’autre, c’est-à-dire, dans ce que Sartre ou Merleau-Ponty ont nommés l’intersubjectivité. Cependant, autrui peut incarner pour quelqu’un une façon de diminuer sa puissance ou de nous asservir ; de ce fait, on pourrait alors avoir de la haine envers cette personne qui deviendrait un ennemi. Il faudrait donc trouver la personne qui ne pourrait pas nuire à notre développement personnel, nous faire penser par nous-même et nous rendre heureux. Les hommes se méfient néanmoins de ce qui leur est étranger, puisqu’ils considèrent ce qui est étranger comme ennemi. Ils se persuadent donc qu’ils pourraient rencontrer l’Autre au cours de leur vie dans leur environnement familier et recherchent la plus grande reconnaissance d’autrui comme le dit Hobbes. Mais si tous les Hommes refusent de faire confiance à ce qui leur est étranger et considèrent ce qu’ils ne connaissent pas comme ennemi alors comment la vie en société pourrait être saine ? Depuis des milliards d’années les Hommes ne savent pas comment réagir face à l’étranger, à l’inconnu. Dans « Des Cannibales » de Montaigne, les européens pensent être supérieurs aux indigènes alors que ce sont ceux-ci qui ont le savoir et la perspicacité. En somme, les Hommes faisant partis des hautes classes sociales considèreraient les Hommes faisant partis de basses classes sociales comme des ennemis. Les Hommes seraient donc contraints de se considérer comme des ennemis pour toujours puisque, d’après Hobbes, rivalité, méfiance et fierté entraineraient la guerre, et ainsi faire preuve d’égoïsme.
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