Synthèse de document musique et douleur
Synthèse : Synthèse de document musique et douleur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Theo Cornil • 14 Novembre 2023 • Synthèse • 1 060 Mots (5 Pages) • 175 Vues
SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
« La musique : une passion exigeante et douloureuse »
Proposition de corrigé
La musique nous apporte beaucoup de bien-être en tant qu’auditeurs, mais qu’en est-il pour celles et ceux qui ont décidé d’en faire leur métier ? Le dossier soumis à l’étude démontre que la musique est une passion aussi exigeante que douloureuse /Nota : voir note pour alternative à amorce et présentation du sujet[1]/. Dans un extrait de Gil (2015), la romancière Célia Houdart décrit l’ordinaire d’un cours de chant lyrique suivi par le jeune héros qui aspire à devenir un nom dans son domaine. Dans Les Variations Goldberg (1981), Nancy Huston nous plonge dans les pensées de Liliane qui s’apprête à livrer au public réuni autour d’elle cette œuvre majeure de Jean-Sébastien Bach. Dans un entretien avec le mathématicien Cédric Villani tiré des Coulisses de la création (2015), le compositeur et pianiste Karol Beffa expose sa conception du travail de création musicale. Enfin, la journaliste Charline Lecarpentier, dans un article intitulé « Industrie musicale : les cachets de la déprime » paru dans Libération le 17 octobre 2019, dépeint de façon détaillée les divers maux dont souffrent les artistes et professionnels de la musique. Quels sont les problèmes auxquels sont confrontés les musiciens ? Après avoir présenté la grande difficulté autant que les incertitudes d’un tel choix de vie, nous verrons qu’épouser une carrière de musicien expose aussi à d’authentiques douleurs.
Et d’abord la musique est un art très exigeant et qui suppose un travail acharné. Ainsi l’extrait de Gil insiste sur l’extraordinaire difficulté technique du chant lyrique qui rend son apprentissage extrêmement difficile. Patience et persévérance sont de mise : Gil reçoit de sa professeure de multiples remarques critiques et directives qu’il doit accepter pour progresser. Par ailleurs, l’on comprend que les précieuses clés qu’elle lui livre sont néanmoins très délicates à mettre en œuvre. K. Beffa n’est lui plus un apprenti mais un artiste confirmé. Pour autant il décrit sa vie de compositeur comme une vie d’ascète. Si, selon lui, l’acte de créer n’obéit pas à la volonté du compositeur, de même qu’il concède ne pas organiser toute sa vie de l’aube au soir autour de la musique comme Béla Bartók ou Richard Strauss, il consacre toutefois à cette dernière le plus clair de son temps et admet la nécessité d’un cadre propice à la création. Celle-ci est présentée comme un processus long et difficile exigeant beaucoup d’essais pour obtenir un résultat satisfaisant. Enfin Liliane dans Les Variations Goldberg décrit très clairement son art comme une servitude volontaire qui, chez elle, se confond avec sa passion de la pureté et de la rigueur musicale et avec son souci de perpétuer, par la voix de son instrument, la transcendance de la musique.
Pour autant le succès n’est pas garanti. Ainsi, malgré sa connaissance intime du clavecin, Liliane s’interroge sur les chances de succès de son concert et ressent une appréhension certaine. De son côté et malgré tout le travail investi, Gil est moqué par ses pairs (sans en comprendre la raison) lorsqu’il chante pour la première fois une scène de duo. Enfin, l’article de C. Lecarpentier rappelle que l’industrie musicale est riche de travailleurs précaires, sans parler des autres soucis qui accablent la profession dans sa globalité.
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