Les firmes multinationales dans l'économie mondiale

Les firmes multinationales dans l’économie mondiale

Introduction

L’ouverture des économies et l’intégration des pays dans le commerce international sont depuis fort longtemps des paradigmes essentiels dans la croissance et le développement des nations. Les investissements directs à l’étranger par le biais des firmes matérialisent les flux circulant entre les économies mondiales. On estime à 1 700 milliards en 2017 le poids global des IDE soit une évolution de plus de 40% par rapport à 2014.

Les IDE consistent en l’achat d’action ou de part d’une société située à l’étranger, ils peuvent revêtir 4 formes :

• La création d’une entreprise
• La prise de participation dans une entreprise existante (au moins 10%)
• Le réinvestissement des bénéfices d’une filiale domiciliée à l’étranger
• Toutes opérations de prêt, d’augmentation de capital, d’une maison mère vers ses filiales à l’étranger

Ce phénomène est rendu possible grâce à l’émergence d’entreprise d’envergure mondiale appelée les firmes multinationales. Les FMN sont des entreprises implantées dans différents pays à travers des filiales. Si ce phénomène s’est produit initialement dans les pays développés, il gagne l’ensemble des régions du monde, et s’intensifie considérablement dans les pays émergents.

Nous pouvons nous demander dans quelle mesure les FMN des pays émergents bousculent l’ordre établi ? Pour y voir plus clair, nous développerons trois axes : le premier axe, la présentation de l’état actuel des IDE à l’échelle mondiale et par groupe de pays, puis une analyse plus fine de FMN des pays émergents, et pour finir les enjeux des IDE pour les pays d’origines et les pays d’accueils.

1. La présentation de l’état des IDE dans le monde

Sur la période entre 2012 et 2017 les IDE entrants et sortant sont en constante progression, excepté pour la période entre 2013 et 2014 ou on constate une baisse significative. Elles passent de 1467 milliards de dollar à 1228 milliards de dollars. Cette régression ne reflète que partiellement la réalité des chiffres, qui mérite d’être analysé par groupe de pays pour en distinguer les nuances. Les prévisions pour les prochaines années suivent la tendance générale, c’est-à-dire une hausse des IDE, qui pourraient atteindre 1700 milliards en 2017.

La présentation de l’évolution des IDE par groupe de pays permet  une meilleure clairvoyance sur leur état actuel. Les pays accueillants majoritairement les IDE sont les pays en développement (56.75%). Ils  passent juste devant les pays développés qui enregistre une baisse de 28% par rapport à 2013, atteignant un montant de 499 milliards de dollars, conséquence d’une croissance en berne. Pour clôturer la marche les pays en transition dont l’évolution est particulièrement  saccadée. Cette évolution résulte de l’instabilité politique et des risques géopolitiques touchant, ou menaçant ces régions.

Si les pays en développement sont devenus les premières terres d’accueil des IDE, les pays développés à travers leur FMN continuent d’être les premiers investisseurs à l’étranger. En effet plus de 60% des IDE sont réalisés par les pays développés. Cependant malgré cette hégémonie historique, une régression constante doit être soulignée. A contrario partant de plus loin, les pays en développement sont sur une pente ascendante et pèse pour 468 milliards de dollars dans la balance finale. Ce dynamisme provient majoritairement des pays émergent d’Asie, qui impulse cette hausse de 23% et devient la première région qui investit au monde.

1. L’analyse de l’évolution des FMN des pays émergents  dans les IDE

Longtemps tiré par les pays développés, la croissance depuis la crise de 2008 est boostée par les pays émergents. Si les grandes entreprises dominantes siègent toujours au sein des pays développés, les FMN des pays émergents tapent à la porte.

Le processus d’intégration dans l’économie, passe par la création de lien durable entre elles. A travers cette vision généraliste le but étant pour ces nouvelles FMN de conquérir de nouveaux marchés, de s’assurer un meilleur approvisionnement et d’acquérir des technologies. Cette volonté de peser sur l’échiquier mondial se concrétise par l’arrivée massive de FMN, au point que l’on prévoit d’ici 2025 plus de la moitié des 500 plus grandes entreprises seront basées dans les pays émergents. Une évolution spectaculaire quand l’on sait qu’en 2000 elles représentaient seulement 5%.

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