Le travail est-il une valeur ?
Étude de cas : Le travail est-il une valeur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurelie Carneau • 13 Décembre 2020 • Étude de cas • 667 Mots (3 Pages) • 587 Vues
Le travail est-il une valeur ?
Le travail est une valeur en voie de disparition, cet ouvrage de Dominique Meda, paru en 1995, augure le déclin de la valeur du travail, et ouvre un débat sur le sujet qui ne s’est jamais clos.
Le travail, cette activité créatrice de richesses, productrice de biens et de services satisfaisants des individus, des institutions susceptibles de les acheter, de les exiger, amène à considère le travail comme une activité soumise, opprimante. Par son caractère contraignant, le travail justifie un dédommagement pécunier et/ou social.
L’exercice du travail évolue au travers des époques, de la forme asservissante de l’Antiquité, à l’auto-entreprenariat de notre époque, en passant par le salariat, les formes du travail sont multiples.
D’une part libérateur en permettant à l’homme de s’éloigner de l’animal et d’accéder à une supériorité en domptant et apprivoisant son environnement. D’autre part assujettissant, attribuant à l’homme un rôle d’objet, tel un prolongement de la machine, il place l’homme comme propriété de l’entrepreneur.
Dès lors, l’homme est-il valorisé par l’exercice du travail au sein de la société ou en est-il assujetti ?
- Le travail, une valeur inhérente à la société, porteuse de développement personnel et de reconnaissance.
- Le travail est l’essence de l’homme
Marx, Le Capital « Ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. ».
Le travail est une activité propre à l’homme, elle lui permet de se différencier du règne animal.
Le travail est une activité productrice de valeurs, par l’effort qu’il demande dans sa réalisation.
Le travail construit l’homme
Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, 1784, la réalisation de l’homme ne fait pas dans l’oisiveté et la paresse.
Hegel, Phénoménologie de l’esprit, 1807, dialectique du maître et de l’esclave
- Le travail, une valeur sociale et morale
Le travail impose un rythme, il inscrit l’homme dans un réseau social, il se développe une forme de reconnaissance sociale du travailleur.
Le travail canalise les passions de l’homme et développe sa patience, ce qui induit un contrôle de soi.
La notion de droit au travail marque une conscientisation du caractère vital du travail, il lui donne une valeur centrale dans notre société.
- Le travail dans le pur objectif de productivité conduit à l’appauvrissement de l’homme.
- L’homme un objet de travail
Etymologiquement travail découle du terme tripalium, objet de torture, ce qui renvoie à l’idée de la souffrance physique et l’assujettissement.
Le développement du Taylorisme induit la dépossession de l’homme et donc une forme d’aliénation.
Adam Smith, « Le travail est donc la mesure réelle de la valeur échangeable de toutes marchandises, le travail à la seule visée productiviste, l’humanité de l’homme n’est plus considérée.
- De la souffrance physique à la peine psychologique
Le travail non choisi, subi, ayant pour seule vocation de subvenir aux besoins vitaux, est vecteur d’une souffrance psychique.
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