Archétype d'attractivité - Cas de Paris
Étude de cas : Archétype d'attractivité - Cas de Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ugo Giroir • 24 Janvier 2018 • Étude de cas • 642 Mots (3 Pages) • 641 Vues
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La boucle de renfort (R1 sur les figures 1 et 2) représente une croissance accélérée - une action croissante produit des résultats. Il s'agit d'une boucle de rétroaction positive: plus l'action croissante est prise, plus le niveau de résultat est élevé, et pourtant, le résultat lui-même produit encore plus d'action croissante. Les boucles d'équilibrage (B2 et B3 sur les figures 1 et 2) représentent la façon dont le système retourne à son état d'origine. Le résultat produit dans la boucle de renforcement est influencé dans la boucle d'équilibrage. Il existe (au moins) deux limites entraînant des ralentissements dans le système et leur ajout. Les actions limitantes commencent à influencer le système à différents niveaux de résultats, en général. Depuis ce moment, le ralentissement des actions agit simultanément sur le système. Les actions de ralentissement contribuent à l'atténuation totale du ralentissement. L'action de ralentissement total inhibe les résultats (ce processus est retardé dans le temps). Si nous revenons à la boucle de renforcement, nous pouvons voir que les résultats inhibés réduisent l'action croissante, ce qui entraîne une réduction des résultats.
Exemple : Ville de Paris
Entre 2015 et 2017, la ville de Paris a perdu de son attractivité pour les touristes, pour les étudiants et les jeunes diplômés selon les chiffres mis en évidence par IPSOS dans son classement IPSOS TOP CITIES 2017. Les évènements comme les attentats, l’inflation des prix des appartements, la concurrence des universités étrangères ou le manque d’emplois sont des facteurs qui ont ralenti l’attractivité de la ville. Ainsi la ville a dû mettre en place en 2017 un programme en six points pour relancer l’attractivité.
Dans ce programme on retrouve :
- L’amélioration des infrastructures d’accueil et de transport (réhabilitation des lignes TGV)
- Le fait d’attirer les talents (réorganiser les études autour des places stratégiques comme la Défense), - Mettre en place une fiscalité plus avantageuse (réduire la taxe sur les salaires), revoir la fiscalité de l’épargne (pour favoriser les investissements à long terme plutôt qu’à court terme),
- Développer les hautes technologies et les incubateurs (création de Station F, plus grand incubateur mondial)
- Optimiser le soutien à l’innovation (à travers les crédits d’impôts recherche)
- Accélérer la promotion internationale et la place financière de Paris (grâce aux JO notamment)
Ces six actions agissent comme « growing actions », elles auront pour but de mener l’attractivité à son paroxysme. Les résultats directs seront l’essor de la technologie, l’émergence de l’entrepreneuriat chez les jeunes diplômés, le rayonnement international ou encore la hausse du pouvoir d’achat et la baisse du chômage.
Cependant, petit à petit nous allons rentrer dans le cycle d’équilibrage (« slowing actions »), ce cycle va faire retourner Paris à son état d’origine, j’entends par la que les actions conjointes vont avoir, sur la durée, un impact négatif qui va freiner l’attractivité et ramener Paris à sa situation initiale ; c’est à dire avant ce programme en 6 mesures. Par exemple, l’accueil des JO va entraîner un rayonnement international et générer des bénéfices sur une période courte mais les conséquences pour le citoyen seront longues avec ; notamment, une augmentation des impôts locaux ou une surpopulation dû au tourisme, ce qui va entraîner une dégradation de la qualité de vie. Second exemple, les capacités d’accueil ne sont pas suffisantes pour accueillir près de 7000 personnes d’un coup avec l’arrivée de Station F, les conséquences seront la hausse des loyers et la concurrence sur les dossiers de location. Les gens seront obligés d’aller vivre plus loin, ce qui nécessite plus de trajets donc on assistera au déclin du désir envers Paris.
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