RIN 1022 TN1

Question 1 et question 2

Les préparatifs à la négociation collective du côté syndical et du côté patronal se divisent en trois dimensions qui à leur tour se divise chacune en quatre composantes. Deux de ses dimensions, la dimension technique et la dimension synoptique, sont communes aux parties syndicales et patronales, tandis que la dimension de la mobilisation ne se trouve que du côté syndical et la dimension politique du côté patronal.

Dimension technique (commune aux deux parties)

La première dimension est la dimension technique qui sert à recueillir et colliger les éléments sur l’environnement interne et externe de l’organisation pour mieux orienter leurs revendications et appuyer leurs positions. Elle se divise en quatre composantes.

La première composante est l’analyse de l’environnement externe qui sert à observer et analyser :

● le taux de chômage;

● le taux d’inflation;

● l’état du marché du travail;

● le degré de compétitivité sur le marché du produit et la place de l’organisation sur le marché;

● les lois;

● les innovations technologiques;

● les tendances et grands débats sociaux en matière de politiques publiques.

La deuxième composante est l’analyse de l’environnement interne pour observer et analyser

● les états financiers de l’organisation;

● la capacité de payer de l’employeur

● les griefs, décisions arbitrales et problèmes découlant de l’interprétation de la convention collective en vigueur;

● les coûts de la convention collective;

● les coûts des revendications;

● la révisions de l’organisation du travail;

● les besoins de formation;

● le rendement et la satisfaction des salariés;

● le climat et la qualité des relations de travail.

La troisième composante est l’analyse du secteur pour :

● examiner les écarts entre les conditions de travail stipulées dans la convention collective par rapport au marché dans lequel oeuvrent les salariés et l’organisation;

● comparer les conventions collectives en vigueur dans le secteur d’activités ou signées par la même organisation syndicale;

● déterminer une convention de référence;

● étudier l’évolution du secteur d’activité;

● comparer les salaires avec ceux des travailleurs non syndiqués du même secteur.

La dernière composante celle de l’analyse prévisionnelle pour :

● faire des projections quant à l’état des ressources matérielles, financières et humaines;

● déterminer les besoins futurs des salariés.

Dimension de la mobilisation (partie syndicale)

La deuxième dimension, propre au côté syndical, est la dimension de la mobilisation qui renvoie à la consultation des salariés et à l’assurance que les membres de l’association seront solidaires lorsque viendra le temps d’appuyer les personnes qui négocieront pour eux et qui transmettront les revendications à la table de négociation.

La première composante de cette dimension est la formation d’un comité de négociation, dont les membres sont désignés lors de l’assemblée générale du syndicat. Sa taille et sa composition varient selon la taille de l’unité de négociation. Un négociateur externe peut également négocier pour le syndicat.

La deuxième composante est la consultation des membres. Elle permet aux salariés visés d’exprimer leur point de vue sur les éventuelles modifications qui seront apportées à leurs conditions de travail. Elle peut prendre plusieurs formes, comme une assemblée général par exemple.

La troisième composante est la transmission de l’information aux membres qui vise à tenir informés les membres du syndicat sur le déroulement du processus de négociation et les enjeux soulevés. L’information peut être transmise par feuillets d’information, divers documents ou dans des réunions.

La dernière composante est la mise en oeuvre d’une stratégie de mobilisation dont l’objectif est de conserver l’appui des membres avant et durant la négociation. Pour conserver cet appui, le syndicat peut organiser des rencontres, prendre le pouls des membres, former un comité de mobilisation, utiliser des moyens de pression, expliquer l’état du rapport de force ou rappeler certaines luttes syndicales.

Dimension politique (partie patronale)

La deuxième dimension du côté patronal est la dimension politique qui consiste à colliger des informations à l’intérieur de l’organisation et réguler les jeux de pouvoir pour être en mesure de prévoir la conduite de la négociation et d’avoir une position unifiée au niveau de l’employeur.

La première composante de cette dimension est la consultation des cadres des différentes paliers. Les cadres de tous les paliers devraient mis à contribution car leurs rôles, fonctions et interventions diffèrent dans l’organisation. La conciliation de leurs points de vue et préoccupations permet à l’employeur de parler d’une seule voix à la table de négociation.

La deuxième composante est la formation du comité de négociation. Le nombre de personnes faisant parties de ce comité est variable et elles doivent être choisies stratégiquement pour bien défendre les intérêts de l’employeur et faire face aux enjeux qui seront soulevés. La prudence est de mise si des cadres négocient pour ne pas les exposer à d’éventuelles rancoeurs. Un négociateur externe peut également être désigné.

La troisième composante est l’analyse des activités syndicales. L’employeur doit s’intéresser aux démarches préparatoires du syndicat

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