Management et organisation d'une entreprise

GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

On ne peut pas réfléchir à la place du facteur humain dans une organisation sans se replacer dans le contexte économique mondialisé actuel.

L’objectif est de recruter un opérateur capable d’inventer son poste de travail.

La gestion des ressources humaines est la fonction première du management

Aujourd’hui, gérer le facteur humain dans l’organisation est primordial.

« Une manière de conduire une organisation… Il concerne tous les aspects organisationnels et décisionnels… Il concerne moins les procédures qu’il faut appliquer… que l’animation de groupe d’hommes qui doivent travailler ensemble dans le but d’une action finalisée… C’est un domaine complexe car il traite de la matière humaine. » Raymond Alain THIETART – le management.

La fonction GRH va jouer un rôle primordial dans le cadre de la nouvelle configuration de l’économie de l’innovation fondée sur la connaissance.

Le positionnement concurrentiel ne repose plus sur le prix ni la qualité mais sur l’innovation. Aujourd'hui, le facteur qui permet de rendre compte de la survie des entreprises et leur capacité à innover.

VIDEO1 : « Ressources humaines » - film de Laurent CANTET 1999

L’entreprise est construite sur le model taylorien. Même si la forme (usine, travail à la chaine) a perdurée, les manières de faire ont disparues aujourd’hui.

VIDEO2 : « Designer Quechua »

Dans cette entreprise tout tourne autour de l’innovation. C’est la plus grande entreprise de conception au monde, elle est composée de 300 salariés.

On bascule sur une économie de la connaissance aux alentours des années 90. C’est une nouvelle forme de régulation de l’économie capitaliste qui s’impose aux entreprises quel que soit leur taille, leur activité ou leur secteur d’activité.

On assiste à un positionnement concurrentiel par l’innovation. Il faut donc inventer une nouvelle manière de concevoir l’organisation.

Il faut savoir ce que ces nouvelles règles managériales impliquent notamment concernant le facteur humain.

Innover : c’est la capacité qu’a une entreprise à inventer un nouveau produit ou service et à le faire adopter par le marché.

Aujourd’hui, SONY propose 100 nouveaux produits par an et seulement 4 ou 5 restent sur le marché. En termes d’organisation du travail, cela signifie que SONY à 5000 ou 6000 produits à mettre sur le marché et il existe donc des milliers de prototypes et des millions d’idées.

Introduction : La GRH dans le contexte d’une économie de la connaissance

On pose la question du statut du travail car on n’innove pas dans certaines situations de travail.

Travailler plus pour gagner plus ? ou travailler ensemble pour innover ?

Il y a un prérequis à l’innovation, c’est un opérateur innovant.

Attention manager peut tuer :

Certains modes d’organisations poussent les salariés au suicide. L’émergence d’une économie de la connaissance ou l’innovation est la nouvelle règle du jeu de l’entreprise.

Autrefois, dans les entreprises, il y avait un laboratoire méthode qui prescrivait exactement quelle était la tache que l’ouvrier de l’entreprise devait accomplir et avec quelle méthode.

Lorsque l’on regarde l’entreprise Quechua, on se rend compte que le mode de management n’est pas du tout basé sur ce principe.

Les méthodes de management de l’opérateur sont mises en cause par la CFDT, qui annonce un 21ème suicide d’un employé chez France Télécom en mars 2010.

Les syndicats dénoncent depuis des années un « management par la peur », une expression utilisée par un des salariés qui s’est suicidé, dans sa lettre d’adieu. Selon les représentants du personnel, tous les moyens sont bons pour pousser les les vers la sortir : objectifs commerciaux irréalistes, suppressions de postes…

L’innovation ordinaire :

Norbert ALTER défend l’idée que le changement permanent est la nouvelle donne des entreprises. L’innovation est une « destruction créatrice » au sens de Schumpeter. Elle détruit l’ancien pour créer le nouveau. Les entreprises n’ont jamais autant créé de nouveautés. Elles n’ont jamais autant bouleversé l’existant et ce perpétuel changement représente la nouvelle vision des firmes.

De la sociologie des organisations à la sociologie de l’innovation

Pour rendre copte de cela, il faut s’écarter des notions classiques de la sociologie des organisations pour aller interpeller la sociologie de l’innovation.

Une organisation innovante n’est pas une organisation classique c’est au contraire l’anti organisation au sens où on l’entend.

Organiser c’est standardiser, planifier, programmer, coordonner pour réduire l’incertitude. L’innovation c’est le contraire de l’organisation car les principes précédents tuent l’innovation.

Il faut tirer parti de l’incertitude pour élaborer des projets nouveaux à l’écart de l’organisation. Il faut sortir du cadre et des routines quotidiennes pour innover.

Plus on organise (la bureaucratie parfaite) moins on innove ; c’est la mort de l’innovation.

Plus on innove (la start-up) moins on organise.

C’est deux logiques sont antagonistes, mais elles sont complémentaires au sein d’une entreprise.

Invention et innovation

Inventer c’est créer quelque chose de nouveau. C’est quelque chose qui n’existait pas. Un nouveau procédé, une nouvelle technique, un produit, une nouvelle politique industrielle (concorde, pilule contraceptive).

Ces nouveautés sont des inventions et non des innovations.

L’innovation représente le passage, le processus, la durée qui permet à une invention de devenir une pratique sociale courante. On ne passe pas simplement d’une invention à une innovation.

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