Montrer Comment Le Progrès Technique Favorise La Croissance économique

Introduction

Dans une économie, il est impératif de maintenir un taux de croissance élevé afin d’assurer le plein emploi et la satisfaction des besoins des individus dans une société. La croissance économique désigne alors l’augmentation durable de la quantité de biens et de services produits par une économie. C’est un phénomène quantitatif que l’on peut mesurer par la variation du produit intérieur brut (PIB). Cependant, il reste à savoir quelles sont les causes permettant de maintenir cette croissance économique. Bien que le travail et le capital soient des facteurs fondamentaux à la contribution de la croissance économique, ceux-ci n’expliquent pas l’intégralité de la croissance. C’est donc suite au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), à la fin des années 1980, que l’économiste Robert Solow désigna le progrès technique comme une cause de la croissance économique. Le progrès technique représente l’ensemble des éléments qui permette d’améliorer les méthodes de production. Le principal indicateur du progrès technique utilisé est la productivité globale des facteurs (PGF). Ainsi, le progrès technique permet l’augmentation de la productivité des facteurs de production. On se demande alors par quel mécanisme le progrès technique est-il une cause de la croissance économique.

Tout d’abord, depuis 1870, les pays industrialisés ont connu une augmentation spectaculaire des gains de productivité dont la croissance s’est accentuée après la Seconde Guerre Mondiale. En effet, entre 1870 et 2000, par exemple, la production par travailleur a été multipliée par 12 en France et par 8,5 aux Etats-Unis. Cependant, l’économie connaît parfois une baisse de sa productivité. Par exemple, dès les années 1960 aux Etats-Unis et après le premier choc pétrolier pour un certain nombre de pays industrialisés, la productivité connaît de fort ralentissement. D’autre part, le progrès technique, et notamment les innovations de procédés, ont permis l’accroissement des gains de productivité, c’est- à-dire l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production. L’économiste autrichien Joseph Schumpeter a montré, au début du siècle, que l’innovation pouvait également permettre d’accroître la productivité grâce aux différentes formes que celui-ci pouvait prendre, telles que la fabrication d’un nouveau produit ou encore la mise en œuvre d’une nouvelle méthode d’organisation de la production. Ainsi, l’organisation du travail permet également, comme le montrent les pratiques de Taylor et de Ford, l’accroissement de la productivité. De plus, les technologies de l’information et de la communication ont permis d’effectuer d’importants gains de productivité. En effet, grâce par exemple à internet ou au téléphone, les entreprises ont la possibilité d’obtenir des informations en temps réel, ce qui leur permet alors d’augmenter le rythme et l’intensité du travail produit, et ainsi, d’augmenter les gains de productivité. Les entreprises effectuent donc d’importants investissements lorsqu’elles s’équipent en TIC car ces investissements accroissent la productivité du travail en rendant chaque utilisateur plus efficace. Les progrès effectué en matière de R&D dans le secteur des TIC ont permis d’effectuer des gains de productivité dans la production même de ce secteur. En effet, les TIC sont l’un des principaux vecteurs des gains de productivité. Le progrès technique en la matière a permis de baisser leur prix, accroissant la demande. La diffusion des TIC a permis une augmentation de la productivité globale des facteurs dans les autres secteurs utilisant intensément ces technologies en améliorant l’organisation de leur production.

Ensuite, la productivité globale des facteurs indique la part de la croissance qui n’est pas due à la hausse de la quantité de travail ou de capital. C’est une mesure de l’efficacité avec laquelle les facteurs de production sont utilisés, c’est ainsi une efficacité qui résulte du progrès technique incorporé dans la production. Dans l’Union Européenne, la PGF a contribué, sur le dernier demi-siècle, pour une large part à la croissance. Sur la période 1966-2008, la contribution du progrès technique à la croissance aux Etats-Unis est restée assez stable, en effet celle-ci était de 1,2% en moyenne par an entre 1966 et 1970, puis a diminué de 0,4% par an en moyenne jusqu’en 1995 et regagne enfin, en 2008, une valeur de 1,2%. Sur la même période, la croissance du PIB des Etats-Unis a été également relativement stable entre 3,4% et 2,4% par an en moyenne. Notons par ailleurs que, jusqu’en 1995, la contribution du facteur travail

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