La Division Du Travail
Recherche de Documents : La Division Du Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dosss • 7 Décembre 2014 • 457 Mots (2 Pages) • 802 Vues
Émile Durkheim (1893), De la division du travail social : livres II et III 16
derrière elle un champ de dé
veloppement immense. Si don
c, comme on le suppose, le
bonheur s'accroissait régulièrement avec elle
, il faudrait aussi qu'il pût s'accroître
indéfiniment ou que, tout au moins, les accroissements dont il est susceptible fussent
proportionnés aux précédents. S'il augmenta
it à mesure que les
excitants agréables
deviennent plus nombreux et plus intenses,
il serait tout naturel que l'homme cherchât
à produire davantage pour joui
r encore davantage. Mais, en
réalité, notre puissance de
bonheur est très restreinte.
En effet, c'est une vérité généralement reconnue aujourd'hui que le plaisir
n'accompagne ni les états de conscience qui
sont trop intenses, ni ceux qui sont trop
faibles. Il y a douleur quand l'activité fonc
tionnelle est insuffisante ; mais une activité
excessive produit les mêmes effets
1
. Certains physiologistes croient même que la
douleur est liée à une vibrat
ion nerveuse trop intense
2
. Le plaisir est donc situé entre
ces deux extrêmes. Cette proposition est, d'aill
eurs, un corollaire de la loi de Weber et
de Fechner. Si la formule mathématique
que ces expérimentateu
rs en ont donnée est
d'une exactitude contestable, il est un point
, du moins, qu'ils ont mis hors de doute,
c'est que les variations d'intensité par
lesquelles peut passer une sensation sont
comprises entre deux limites. Si l'excitant est trop faible, il n'est pas senti ; mais s'il
dépasse un certain degré, les accroissements qu'il reçoit produisent de moins en moins
d'effet, jusqu'à ce qu'ils cessent complèteme
nt d'être perçus. Or, cette loi est vraie
également de cette qualité de la sensation
qu'on appelle le plaisir. Elle a même été
...