Loi et règlements
Étude de cas : Loi et règlements. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adeeladeel • 13 Novembre 2014 • Étude de cas • 1 184 Mots (5 Pages) • 683 Vues
La Loi et le Règlement :
I. - LA DÉFINITION DU DOMAINE DE LA LOI
Sous les IIIème et IVème Républiques, la loi se définissait de façon formelle : la loi était un acte adopté par le Parlement selon la procédure législative et promulgué par le Président de la République. Le domaine de la loi était sans borne. Une loi pouvait concerner n’importe quel sujet et même s’appliquer à un cas particulier.
Le pouvoir réglementaire du Gouvernement était essentiellement un pouvoir d’application des lois. Il n’y avait pas de différence de domaine entre la loi et le règlement, mais une différence de forme : la loi était un acte voté par le Parlement et le règlement émanait de l’Exécutif. La suprématie absolue de la loi, expression de la volonté de la Nation, se traduisait par l’irrecevabilité d’un recours exercé contre celle-ci devant une juridiction.
En 1958 le constituant a souhaité protéger le domaine propre de l’action du Gouvernement et soustraire du domaine de la loi de nombreuses questions relevant davantage de l’administration et de la gestion courante des affaires publiques.
La Constitution de la Vème République définit le domaine de la loi. L’article 34 distingue les matières dans lesquelles le Parlement fixe les règles (la nationalité, l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et libéralités …) et celles pour lesquelles il détermine les principes fondamentaux (le régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales …).
L’article 34 dispose que des lois de programme possèdent le soin de déterminer les objectifs de l’action économique et sociale de l’État.
II. - L'EXTENSION DU DOMAINE DE LA LOI
Encadré mais étendu, le domaine de la loi a été progressivement élargi sous le double effet d’une jurisprudence libérale du Conseil constitutionnel et de la volonté du constituant de 2008.
La jurisprudence du Conseil constitutionnel a conduit à une extension de fait du domaine de la loi.
Le Conseil a rappelé que le domaine délimité par l’article 34 n’était pas exhaustif : d’autres articles de la Constitution et de son préambule déterminent les matières législatives (déclaration de guerre, état de siège, autorisation de ratification de certains traités, dispositions des articles 72 à 74 relatives aux collectivités territoriales).
La charte de l’environnement, qui fait référence à la loi (notamment à ses articles 3, 4 et 7), étend également la compétence du législateur.
Surtout, dans une décision importante du 30 juillet 1982, le Conseil constitutionnel a jugé « que, par les articles 34 et 37, alinéa 1er, la Constitution n’a pas entendu frapper d’inconstitutionnalité une disposition de nature réglementaire contenue dans une loi, mais a voulu, à côté du domaine réservé à la loi, reconnaître à l’autorité réglementaire un domaine propre et conférer au Gouvernement, par la mise en œuvre des procédures spécifiques des articles 37, alinéa 2, et 41, le pouvoir d’en assurer la protection contre d’éventuels empiétements de la loi ».
De son côté, le constituant enfin a expressément étendu le domaine de la loi en juillet 2008.
Ainsi, l’article 1er de la Constitution permet désormais à la loi de favoriser l’égal accès des femmes et des hommes non seulement aux mandats électoraux et fonctions électives mais aussi aux responsabilités professionnelles et sociales.
L’article 4 prévoit que la loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
En vertu de l’article 51-2 la loi détermine les règles d’organisation et de fonctionnement des commissions d’enquête.
À l’article 34, ont été ajoutés : la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias ; le régime électoral des instances représentatives
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