Les violences policières
Étude de cas : Les violences policières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lehapgt • 8 Novembre 2019 • Étude de cas • 4 261 Mots (18 Pages) • 992 Vues
Albert Basile, Perget Léa, Bert Lou, Poisson Rémi Année 2018-2019
Dossier animation A.G.I.S.
Les violences policières
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Table des matières
I - Analyse de l’animation 2
A) Temps de l’animation 2
B) Déroulement de l’animation 4
C) L’évaluation de l’animation et propositions d’amélioration 6
II - Analyse du travail de groupe 8
III - Élucidation des situations qui ont émergées pendant notre animation 9
Une norme suivie par l'ensemble des participant.es 9
Soumissions à l'autorité 10
IV - Élucidation des situations qui ont émergées pendant les autres animations 11
Conformisme à une norme “de gauche” 11
Situation sexiste en animation 12
I - Analyse de l’animation
Notre groupe a choisi la thématique des violences policières suite à l’animation colère vécue lors de la semaine AGIS. Nous partageons en effet une colère quant aux crimes et violences perpétuées par le bras armé de l’état. Nos échanges durant cette animation nous ont permis de dégager nos réflexions.
De plus, le sujet en question nous touche particulièrement, nous avons tous (ou presque) dans le groupe subi des violences policières, au sens de mutilation du corps et de traumatisme psychique. Nous avions à cœur de déconstruire le mythe d’une police qui protège la population et nous tenions à dénoncer le système police-justice. De plus, cela nous paraissait extrêmement pertinent de traiter cette thématique dans le contexte actuel, où une bien plus grande partie de la population se trouve confronté à cette réalité.
Nous tenions à expliquer que ces violences n’étaient pas nouvelle, donc pas liées à l’apparition du mouvement des Gilets Jaunes mais qu’elles datent depuis bien plus longtemps. Elles ne sont pas non plus le fruit d’une dérive ou d’une bavure, comme les médias le laissent penser, mais bel et bien le fonctionnement normal de cet institution, jouant à merveille son rôle de maintien de l’ordre social dominé par le capitalisme et à l’encontre des habitant.e.s des quartiers populaires et des opposants politiques (militant.e.s de gauche principalement).
Ainsi, nos objectifs sont de questionner, dénoncer, critiquer les violences policières et le rôle de la police, en tant que système. Pour atteindre ces objectifs généraux nous avons pensé notre animation en différents temps qui répondent à des sous-objectifs qui pour nous, permettent aussi de visibiliser ce système :
A) Temps de l’animation
Dans un premier temps nous avons informé et précisé notre point de vue comme le fait que nous ne distinguions pas les différents corps de police mais que nous prenions la globalité des forces de l’ordre sans les distinguer. Dans un deuxième temps, nous avons prévenu, que si des personnes souhaitait sortir vis à vis des images choquantes et des contenus sensibles, un.e animateur.ice l’accompagnerait, afin de ne pas l’exclure de l’animation.
OBJECTIF 1 :
Identifier les violences policières et constater les mécanismes de banalisation.
Nous avons abordé en premier l’actualité avec le mouvement des Gilets Jaunes en commençant par un quizz sur le traitement des violences policières en manifestation, en exposant le nombre de blessé.e.s, d’interpellé.e.s, de gardes à vues, etc. Le tout illustré par la présentation du site “Allô Place Beauveau?” via Mediapart.
Nous nous sommes ensuite tourné vers les violences policières subi quotidiennement dans les quartiers populaire et avons donc mis en exergue la systématisation de ces violences et du racisme institutionnel.
OBJECTIF 2 :
Informer, comprendre, visibiliser l'impunité policière.
Nous avons fait découvrir les différents équipements de l’armement policiers en affichant des posters informatifs sur les armes utilisées par les forces de l’ordre. Nous avons ensuite abordé quelques exemples de crimes policiers, ainsi que leurs traitement médiatique et leurs suites juridiques. Nous avons donc fait un petit jeu autour d’affaires de crimes policiers.
OBJECTIF 3 :
Analyser, définir, déconstruire le discours autour des violences policières en passant par le questionnement de ce système répressif.
Nous avons, pour la dernière partie, décidé de revenir sur tous les éléments abordés au cours de l’animation et de les mettre en liens les uns avec les autres afin de soulever les mécanismes de systématisation. Le tout animé par un temps de bilan afin de favoriser l’échange et la parole sur le principe de la cible.
En parallèle, nous avons mis en place, tout au long de notre animation, un « contrôle » permanent des téléphones de certains membres de la classe. Le contrôle systématique et discriminants de certains individus par la police est un des aspects des violences policières très invisibilisé. Il est cependant parfois difficile de pouvoir appréhender ce harcèlement. Notre hypothèse était donc la suivante : le contrôle permanent du téléphone de certain.e.s étudiant.e.s serait vécu comme pénible par ces dernier.ère.s pour autant nous pensions que ce contrôle ne serait pas repéré par toute la classe. Mener cette action tout le long de l’animation nous semblait donc intéressant d’autant plus si c’est l’intervenant.e AGIS qui effectue ce contrôle car nous supposons que la soumission à l’autorité de l’intervenant sera moins questionnée que la nôtre, du moins plus légitimée. Nous reviendrons sur cette expérience dans une partie suivante.
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