Le Marché Des BRSA

A). le marché français

Si le marché français des boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA) affiche en apparence un certain dynamisme (+5,4% en valeur), il connaît une atonie préoccupante en termes de volumes vendus. Cette situation s’explique traditionnellement par une consommation par habitant inférieure aux autres pays européens, du fait de freins culturels et gastronomiques spécifiquement français. Mais on observe aussi de nouveaux phénomènes, aux conséquences lourdes pour tous les produits du marché : les soft-drinks souffrent de plus en plus d’une image nutritionnelle très négative, et ils sont de plus en plus concurrencés par des produits frontières, notamment les eaux aromatisées…

Hormis les thés glacés et les boissons réfrigérées qui disposent encore d’un potentiel de croissance en volume, la progression du marché des BRSA passe désormais par sa valorisation et par l’innovation. Le développement de produits plus en phase avec les tendances actuelles de consommation -minceur, santé/nutrition, cosméto-food, exotisme, nomadisme…- apparaît de plus en plus essentiel.

Le marché français des BRSA est estimé à 4,5 milliards d’euros en prix de détail tous circuits, dont 2,8 milliards d’euros pour les GMS. Le circuit GMS a progressé de 5,4 % par an en moyenne en valeur entre 1999 et 2002, avec des évolutions contrastées selon les segments : les thés glacés et les boissons réfrigérées surperforment le marché, les colas et les boissons gazeuses aux fruits progressent uniquement en valeur sous l’impact d’habiles politiques de valorisation de l’offre tandis que les autres boissons gazeuses déclinent et que les jus de fruits ambiants souffrent d’une offre pléthorique.

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