Justice et médias
Dissertation : Justice et médias. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ocklay • 19 Septembre 2015 • Dissertation • 3 518 Mots (15 Pages) • 1 412 Vues
La justice et les médias
Définition médias :
Procédé permettant la distribution, la diffusion ou la communication d’œuvres, de documents, ou de messages sonores ou audiovisuels (presse, cinéma, affiche, radiodiffusion, télédiffusion, vidéographie, télédistribution, télématique, télécommunication).
Définition justice : ◾Principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité : Faire régner la justice. ◾Qualité morale qui invite à respecter les droits d'autrui : Agir en tout avec justice. ◾Droit de dire ce qui est légalement juste ou injuste, condamnable ou non ◾action par laquelle le pouvoir judiciaire, une autorité, reconnaît le droit ou le bon droit de quelqu'un : Institution chargée d'exercer le pouvoir judiciaire, d'appliquer le droit ◾Droit : Fonction souveraine de l'État consistant à trancher les litiges entre sujets de droit et à définir, sur le fondement des lois de la société, les comportements antisociaux.
De quelle façon s’articulent les relations entre la justice et les médias ?
- Fonctionnement de la justice et des médias
Contrairement à ce que l’on pourrait supposer la justice est sans cesse en mouvement .De la même façon que les médias, les lois évoluent. Leur remise en cause est utile et nécessaire dans une société où la pensée se renouvelle constamment.
La justice et les médias évoluent donc au rythme de la société, pourtant si ces deux domaines partagent certaines valeurs, leur fonctionnement est très différent.
- Médias et justice : représentants de la démocratie
Le principe de séparation des pouvoirs constitue le fondement même de notre système judiciaire français et de toute démocratie. Ce principe de séparation des pouvoirs date d’une loi des 16-24 Aout 1790 au moment de la révolution Française. Ainsi le sort des citoyens ne dépend pas de la volonté d’un seul homme mais d’institutions dont les fonctions bien définies permettent d’éviter l’interpénétration du domaine législatif, exécutif et judiciaire. Cela permet de limiter l’intervention de l’Etat dans les affaires de la justice qui ne doit pas se laisser influencer par le pouvoir politique. « Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutive." Montesquieu.
De la même façon, les médias se sont privatisés afin d’échapper au contrôle de l’Etat qui les a longtemps utilisés dans le but de plaire à l’opinion publique. (Exemple du général De Gaulle). Les médias sont toujours utilisés par les politiciens afin de convaincre l’opinion publique mais désormais ils ne sont plus sous leur autorité. On ne peut pas pour autant dire que les médias soient réellement indépendants car ils sont souvent associés à des entreprises privées. En outre, la liberté d’expression a ses limites, on ne peut pas pour autant dire tout et n’importe quoi, au risque de heurter un individu au regard de ses droits fondamentaux.
La justice représente l’Etat et se fait donc au nom du peuple ; De la même façon les médias en sont les porte-parole. On peut donc voir que les sphères juridiques et médiatiques s’interpénètrent en cela qu’ils exercent leur pouvoir au nom du peuple et sont tous les deux représentants de la démocratie.
- Médias et justice : un fonctionnement qui diffère et s’oppose
La préservation de la démocratie est un des principes fondamentaux du droit et des médias qui perdure dans les esprits et les mémoires. Ces principes sont inaliénables et représentent un ensemble de valeurs morales .
Toutefois nous allons voir dans quelle mesure les fonctionnements des médias et de la justice peuvent être en opposition ou en confrontation.
Présomption d’innocence
La présomption d’innocence est l’un des principes fondamentaux du droit. Ce principe signifie qu’un individu, même suspecté d’avoir commis une infraction, ne peut être considéré comme coupable avant d’en avoir été jugé tel par un tribunal. La justice a donc tout intérêt à prendre son temps afin de déterminer si un individus doit être condamné ou pas . « Mieux vaut dix coupables en liberté qu’un innocent en prison ». Par contre, la présomption d’innocence, qui suppose de laisser du temps au temps ne s’inscrit pas dans la déontologie journalistique. Au contraire, certains médias sont constamment dans l’urgence pour couvrir l’évènement et contenter un public avide d’actualité et de scoop. De leur rapidité à réagir et informer peut même parfois dépendre leur survie. Ils peuvent amenés à écrire sur des évènements ou des procès sans attendre que les faits soient établis, anticiper, conjecturer pour avoir toujours une avance sur les médias concurrents et les attentes du public.
Le temps
En effet le temps des médias est un temps court, immédiat. Le rôle des médias est de transmettre l’information, ils n’en font pas nécessairement le tri ou l’analyse, ce qui explique pourquoi il peut y avoir atteinte à la présomption d’innocence. Les médias veulent une vérité immédiate, la vérité des émotions. Aussi chaque évènement peut être déformé, amplifié et susciter de fortes polémiques. Pourtant une fois un sujet traité, les médias ne reviennent pas dessus. Au moment où la raison reprend le dessus c’est le moment ou la vie reprend son cours. L’affaire est classée, elle n’intéresse plus le public. On ne revient dessus que si de nouveaux éléments à sensation peuvent apporter un nouvel éclairage et redonner de l’intérêt (exemple de l’affaire Outreau en ce moment).
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