Histoire des idées politiques
Fiche : Histoire des idées politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Théo Berti • 3 Avril 2018 • Fiche • 11 067 Mots (45 Pages) • 485 Vues
Fiches : Histoire des idées politiques
Partie 1 : L’aube des idées politiques contemporaines
Titre 1 : Les révolutions anglo-saxonnes
16ème siècle : contexte politique et religieux troublé. Réforme religieuse s’est diffusée partout en Europe.
En Angleterre, c’est la dynastie Tudor qui gouverne et réforme la religion. Création d’une église nationale qu’on appelle église établie, puis église anglicane par le Roi Henri VIII.
Le chef de l’Eglise anglicane n’est plus le pape mais bien le roi d’Angleterre. Cette Eglise officielle est très critiquée.
On appelle presbytériens ceux qui critiquent l’organisation de l’Eglise anglicane et ne veulent pas une hiérarchie mais d’une manière collégiale.
On appelle puritains ceux qui vont encore plus loin et qui, au nom de l’égalité de croyants, récusent toute distinction hiérarchique entre pasteurs et fidèles. Eux forment des communautés dissidentes, des églises distinctes. On parle de sectes puritaines.
Les Tudor sont suffisamment habiles pour contenir tout contestation politique ou dissidence religieuse.
Mais, début 17ème, Dynastie des Stuart qui agissent comme chefs de l’Eglise anglicane. Les tensions religieuses vont croitre. Cela va donne naissance aux deux révolutions anglaises et le départ des puritains.
Chapitre 1 : Les révolutions anglaises
SECTION 1 : La première révolution anglaise, 1638-1660
- Le contexte historique
1603 : Avènement de la dynastie absolutiste des Stuart qui n’hésiteront pas à user de répression à l’encontre de leurs opposants.
Dans les premières années de son règne, Charles Ier se voit imposer un texte fondamental visant à garantir certaines libertés individuelles et certains droits. (Petition of rights 1628) Il va rejeter le texte et va gouverner comme un monarque absolu. L’opposition va être de plus en plus grande et vive. Les protestants radicaux se séparent de l’Eglise établie et créent des sextes dissidentes que Charles Ier tente de réprimer. Cette répression à faire fuir un certain nombre de puritains. Un mouvement de révolte éclate en 1638. Les presbytériens d’Ecosse se soulèvent contre l’Eglise anglicane. Charles Ier est en difficulté et doit réunir le Parlement qu’il ne consulte plus depuis une dizaine d’année. Un conflit politique éclate entre le roi et le parlement. Le conflit dégénère en guerre civile qui va durer jusqu’en 1649 opposant l’armée du roi contre l’armée du parlement commandée par Cromwell.
Pendant ce conflit, les puritains vont réformer l’Eglise anglicane et vont faire tolérer les sectes puritaines. La monarchie est abolie, on instaure une République qualifiée de « Commonwealth » dirigée par Cromwell qui va rédiger la première constitution de l’Angleterre. Après sa mort, son titre devait être héréditaire mais son fils n’a pas la stature, il va donc abdiquer. Ce sont les généraux de Cromwell qui vont décider du successeur, c’est le fils de Charles Ier qui va restaurer la monarchie en mai 1660.
- Les idées politiques
La révolution est marquée par une ébullition intellectuelle. D’un côté des idées démocratiques va apparaître, de l’autre une pensée plus libérale.
- Le puritanisme démocratique
Les Nivelers sont les puritains les plus connus. Ils sont partisans de l’égalité en droit et non de l’égalité sociale. Ils défendent l’idée de gouvernement par consentement ou le pouvoir trouve son essence dans le peuple. Ils sont partisans du suffrage universel impliquant que le Parlement soit une assemblée représentative des citoyens. Ils sont aussi pour une constitution écrite et des déclarations de droit qui organisent les pouvoirs publics et garantissent les libertés individuelles = le pacte du peuple.
En élaborant ce pacte du peuple, les Nivelers ont contribué à faire émerger l’idée d’un droit constitutionnel supérieur à la loi elle même. Va ainsi émerger l’idée d’un ordre juridique supérieur et limitatif du pouvoir législatif.
- Le républicanisme, souche du libéralisme
Ce courant de pensée va assez rapidement connaître le succès à l’inverse du puritanisme.
Au 17ème siècle, le mot République n’a pas le même sens qu’aujourd’hui. Il faisait référence au modèle politique des républiques antiques classiques comme à Rome. Ils partent du principe que les mêmes causes produisent les mêmes effets dans toute l’histoire. Il suffit donc de trouver un modèle passé qui a fonctionné. Pour eux, la République de s’oppose pas à la monarchie mais à la tyrannie et reprochent à leur système monarchique anglais d’avoir basculé dans la tyrannie à cause des Stuart.
Ils prônent un régime mixte avec la combinaison de 3 systèmes : la monarchie, l’aristocratie et la démocratie. En s’inspirant du modèle antique, ils prônent un système politique dans equel les pouvoirs royaux sont limités voire partagés par le peuple : une codirection entre le roi et le parlement. Ils combinent ce modèle mixte avec deux autrs éléments : le gouvernement par consentement, intérêt général et l’idée que les droits et obligations de chacun doivent découler de la loi et d’elle seule. Garantie contre l’arbitraire du pouvoir.
SECTION 2 : La seconde révolution anglaise (dite Glorieuse) 1688-1689
Au cours de cette révolution on retrouve des idées apparues lors de la précédente, elle s’accompagne d’un nouvel essor du républicanisme anglais avec à sa tête John Locke.
- La glorieuse révolution
En 1685, Jacques II succède à son frère Charles II. Il cumule les tares, absolutiste et catholique. Il multiplie les décisions arbitraires. On fait donc appel à Guillaume d’Orange, son beau frère, qui arrive avec son armée. Charles II renonce au trône plutôt que de combattre. On dit de la révolution qu’elle est Glorieuse car pacifique. Guillaume d’Orange devient alors le roi d’Angleterre et approuve le texte fondamental « Bill of rights » qui affirme des droits fondamentaux et la supériorité de la loi sur le roi. La monarchie fondée en 1689 est un système dans lequel le roi ne gouverne pas selon sa seule volonté.
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