Etymologie du mot "management"
Cours : Etymologie du mot "management". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bibi79 • 25 Février 2013 • Cours • 3 641 Mots (15 Pages) • 5 111 Vues
Étymologie
Le terme - issu du verbe anglais to manage - a une étymologie très ancienne et discutée.
L’Oxford English Dictionary fait découler le terme management du vocabulaire français, et plus particulièrement du substantif « mesnage » et du verbe « mesnager » qui, au XIIIe siècle, caractérisent « l'art de gérer les affaires du ménage », c'est-à-dire « conduire son bien, sa fortune et ses domestiques de façon judicieuse » .
En français, cette famille de termes a évolué au fil du temps :
-d'abord pour signifier l'idée d'une gestion des relations à autrui « menée de façon réfléchie et pondérée »,
-pour finalement donner à l'époque moderne naissance aux termes ménager et ménagement.
On remarque ainsi que l'étymologie du terme management recouperait celle du terme « éco-nomie » dont l'étymologie grecque (oikos - nomos') signifie que l'on s'intéresse aux « lois qui régissent la gestion domestique ».
Cependant, une autre origine est également évoquée : le verbe français mesnager serait un terme d'équitation provenant de l'italien maneggiare, signifiant « tenir en main les rênes d'un cheval » (du latin manus : la main). Par extension, mesnager aurait peu à peu désigné le fait de tenir les rênes d'une organisation et non seulement d'un cheval. Cependant, le terme aurait subsisté en équitation au travers du mot manège.
Bien qu'adopté par l'Académie française avec une prononciation francisée, l'Office québécois de la langue française ne recommande pas l'emploi de cet emprunt intégral à l'anglais qui n'ajoute rien de plus aux significations usuelles de termes tels que gestion ou administration.
Enjeux
En s'efforçant d'améliorer de manière incessante son action, le périmètre de référence du « management » s'est constamment élargi.
La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intégrer l'impact de dimensions nouvelles sur l'art de décider et de gérer :
Respect des intérêts et représentations d'un maximum de parties prenantes aux activités du collectif de personnes ou de l'entreprise.
Prise en compte accrue de la dimension temporelle (recherche d'une cohérence possible entre les horizons de gestion à court, moyen et long terme).
Mesure, pondération et responsabilisation des acteurs vis-à-vis du risque.
Collecte de l'information et utilisation des savoirs et compétences de tous et de chacun.
Il est d'usage de distinguer :
Le management stratégique qui concerne l'aptitude stratégique d'une organisation à entretenir une relation pertinente et durable avec son marché (soit l'élaboration par les gestionnaires d'une vision dite "externe").
Le Management de projet ou le Management de programme qui concerne le savoir-faire pour organiser les processus nécessaires au maintien et au développement de l'organisation
Le management opérationnel qui autorise le meilleur pilotage des actions dans tous les lieux et toutes les phases de leur mise en œuvre
Le contrôle de gestion qui définit la capacité à disposer du niveau nécessaire et suffisant de contrôle interne. Qualité qui dépend à son tour du positionnement concret d'une telle fonction au sein de l'entité, pour mesurer et évaluer les synergies, cohérences et liens effectifs entre ces deux types de management.
Dans une optique moderne, en supposant que la production est seulement induite par la demande, le management se réduit aux grandes fonctions suivantes : marketing (et vente), logistique, finance, organisation par la gestion de la qualité, le management du système d'information et celui de la gestion des ressources humaines).
Histoire du management
Même si la pratique «managériale» existe depuis que les hommes font société, la formalisation du « management » est relativement récente.
Dans son acception actuelle, on peut retenir comme définition du management celle de T.T. Paterson dans son ouvrage, Théorie du management, paru chez Gauthier-Villars en 1969 : « Mise en œuvre et coordination des fonctions et des personnes qui remplissent ces fonctions de façon à atteindre un but donné ». Extrait de, Le management durable, Astouric A., Chronique Sociale, 2004
Les précurseurs
Fin du XIXe siècle et début du XXe siècle, Plusieurs précurseurs méritent d'être signalés :
Henri Fayol
Selon les idées émises par Henri Fayol, dans son ouvrage Henri Fayol, Administration industrielle et générale paru en 1916, le management est porté par une fonction transversale qu'il nomme "Fonction administrative" et qui a pour objectif de veiller aux 5 grandes fonctions spécifiques et verticales que sont :
Fonction technique : Produire, transformer et fabriquer
Fonction commerciale : Achat, vente et échange
Fonction financière : Rechercher et utiliser de façon optimale les capitaux
Fonction de sécurité : Protection des personnes et des biens
Fonction comptable : Calcul de paie et des statistiques (recensement des actifs et du patrimoine)
De même, Fayol indique que le management suppose que ceux qu'il appelle les administrateurs soient capables de mettre en œuvre la palette des compétences essentielles, à savoir : «Prévoir, Organiser, Commander, Coordonner, Contrôler»2 Le souci de précision et de rationalité doit donc présider dans l'administration et l'organisation bureaucratique. Il comprend que le prix des approvisionnements, la fiabilité des outils, la disposition des lieux de travail et la qualité de l'encadrement comptent tout autant que la quantité produite par l'entreprise.
Ainsi nait « l'administration moderne », qu'on
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