Christophe Storaï, pionner de l'alternance en Corse

Christophe Storaï directeur CFA univ Région Corse:

Avant de proposer un compte rendu de l'activité je présenterai le directeur dans ces quelques lignes sous la forme d'un article.

Christophe Storaï, pionner de l'alternance en Corse

Depuis mai 2009, il est le directeur du Centre de formation d’apprentis universitaire, une composante qui prépare peut-être la grande révolution des études supérieures.

Repères :

Née le 12 aout 1966 à Toulon

1995 obtention de son doctorat à Nice

1997 enseignant chercheur à l'université de Corse

2003-2008 directeur de l'IUT de Corse

2009 directeur du CFA univ Région Corse

Economiste et maître de conférence, Christophe Storaï est plus que jamais le père de l’alternance en Corse.

L'intéressé qui endosse le rôle de directeur du CFA univ m'a chaleureusement accueilli dans ses bureaux.

Un parcours classique et brillant, un baccalauréat science-eco, un doctorat d’économie international et rapidement un emploi à l’université, en tant qu'enseignant chercheur « je me suis toujours intéressé à l’économie, qui pour moi est la clé du développement du territoire, au cœur de ma réflexion », livre-t-il.

En 2003, il obtient la direction de l’IUT di Corsica, où il exerce la fonction d’enseignant, toujours d’actualité « Ce statut m’a permis d’avancer, avec un besoin d’apprendre et d’enseigné, au cœur d’un système ou le professeur s’instruit également de ses élèves. Cela a murit ma réflexion, je n'ai jamais autant publié que durant cette période ».

Pour en apprendre plus sur le caractère de Christophe Storaï, c’est sur le sport qu’il faut se pencher. Passionné de tennis, une surprenante annonce de match prône dans son bureau « Sempras-Federer au Madison Square Garden, ça étonne souvent de trouver cette affiche face à celle du CFA » explique-t'il sur le ton de la plaisanterie.

« le tennis est un sport qui me ressemble, je suis très combatif et je me donne toujours à fond. Ce que je refuse, c’est de ne pas tout mettre en œuvre pour arriver au résultat escompté. Et cette mentalité je ne l’ai bien sûr pas que dans le sport » décrit-il avec sourire.

2009, lancement du CFA

« En 2001 alors que j’étais chef de département à l’IUT, la première formation en alternance a été proposée. C’est de ce point que ce type d’instruction a véritablement été lancé » .

Aujourd’hui le CFA univ comptabilise 32 formations, « les diplômes perdent de leur valeur dans l’emploi actuel, et l’alternance est une solution pour revaloriser ses études. Il est vrai que toutes les formations ne s’adaptent pas, mais si le contenu de ces dernières change, il sera possible de trouver une pratique tournée sur le professionnel. Le CFA univ a une démarche plus autonome qu’une composante de l’université comme l’IUT, et les retombés sont pour toute la faculté » , un mode opératoire qui convient à Christophe Storaï, « le fonctionnement du CFA est logique et dans l’esprit, quelque part, de l’IUT. Nous disposons d’un budget de 1,2 million qui est extérieur à l’université (CTC, taxes apprentissages, etc.) et qu’on reverse à 80 %. Nous sommes une interface, entre les publics concernés » explique le directeur.

Un dialogue pragmatique

Si M. Storaï croit au plus haut point à l’alternance, les résultats l’appuient : 92,5 % de réussite, et en 2010, sur 80 alternants rentrant dans la vie active, 10 ont créé des entreprises « là où j’ai été visionnaire c’est dans la mixité des publiques. C’est un peu une révolution en marche, mais il est important que cela soit un choix pour l'étudiant. L’alternance est une voix d’excellence et je veux en être jugé à l'ode de l’insertion professionnelle des inscrits » .

Ce que vise l’ancien directeur de l’IUT, c’est un développement durable pour le territoire corse « ce projet a avant tout un impact fort sur l’économie insulaire et son attractivité. Il faut faire le lien avec toutes les ressources humaines pour créer de la richesse, économique et culturelle » conclut Christophe Storaï.

Le CFA univ région Corse

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