A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?
Cours : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Carrotte07 • 3 Mars 2021 • Cours • 837 Mots (4 Pages) • 2 051 Vues
Devoir 3D – Dissertation critique
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.
Tout d’abord, Saint-Denys Garneau, avec son poème intitulé Cage d’oiseau, et Alain Grandbois, avec son poème Ô Tourments, traitent de la fatalité de manières semblables en ayant tous deux la mort comme sujet principal de leur poème. En effet, dans le poème Cage d’oiseau, la mort est la préoccupation première de l’auteur et elle demeure la seule fatalité qui soit. À l’intérieur du poème, il considère son âme emprisonnée dans son corps. En venant illustré son corps à l’aide d’une métaphore de cage d’os : « Une cage d’os » (v. 2), le poète tente de décrire celui-ci comme un simple objet. À l’aide de ce vers: « Voudrait-il pas s’envoler » (v. 15), on remarque qu’il attend impatiemment que son âme soit libérée par la mort. Alors, l’auteur accepte cette fatalité et il n’attend plus que son destin fatidique, soi-disant la mort. Dans un même ordre d’idée, Alain Grandbois, avec son poème Ô Tourments, aborde aussi la mort de manière inévitable. Selon le poète, malgré tous les efforts de la vie, la mort finit toujours par l’emporter. Par exemple : « Bientôt l’ombre nous rejoindra sous ses/paupières faciles/Et nous serons comme des tombes sous/la grâce des jardins » (v.33 à 36). L’ombre, utilisée comme métaphore, permet d’illustrer le sommeil éternel. Aussi, l’auteur utilise une comparaison afin de décrire la mort comme étant une chose inévitable. Notamment, dans « nous serons comme des tombes » (v. 35), le terme « nous » signifie une personne humaine et les termes « des tombes » signifient la mort. Donc, les deux poètes acceptent cette mort fatidique comme destin final. Toutefois, dans Ô Tourments et Cage d’oiseau, la fatalité n’est pas traitée d’un point de vue semblable, car les poètes offrent une présentation de la fatalité qui est bien différente. D’un côté, Hector de Saint-Denys Garneau représente la fatalité, la mort, par l’usage d’un oiseau tout au long de son poème. Originaire de Montréal, ce poète avait des problèmes de santé dès un très jeune âge et décéda à l’âge de 31 ans. Notamment, sa maladie se reflète dans son poème Cage d’oiseau et s’observe précisément à l’intérieur de ce passage : « L’oiseau dans ma cage d’os/C’est la mort qui fait son nid » (v. 4 à 5). Ainsi, l’oiseau est décrit comme une représentation de la mort puis cet oiseau fait son nid dans la cage d’os qui représente le corps du poète. En outre, cela veut dire que la mort, ou encore la maladie, s’installe petit à petit dans le corps du poète. Alors, cet auteur installe un sentiment de tragédie indéniable par le biais d’un oiseau dans son poème qui ne laisse place à aucun espoir. De l’autre côté, Alain Grandbois aborde la fatalité, la mort, bien différemment à l’aide de la solitude. En effet, le poète énonce plusieurs fois les Tourments dans ses vers, qui eux l’amenèrent vers la solitude. Au début de la deuxième strophe : « Tourments sourdes sentinelles » (v. 10), on observe que les Tourments créent une solitude par le temps : « N’ont créé pour notre solitude qu’une/solitude d’acier » (v. 18 à 19). À l’aide de ces vers, Grandbois explique que malgré tous les rêves de chacun, la solitude finit par prendre le dessus en devenant de plus en plus solide jusqu’aux derniers instants de vie. Le poète vient donc présenter la fatalité par un chemin de solitude, tandis que Garneau le présente par le biais d’un oiseau. En somme, il est indéniable que Grandbois et Garneau, dans les poèmes Ô Tourments et Cage d’oiseau, traitent du thème de la fatalité de façon similaire, en présentant la mort comme thème central. Effectivement, les auteurs, malgré leur différence de vécu, avec l’un qui décède à l’âge 31 ans et l’autre à l’âge de 75 ans, démontrent bien que la seule chose qui les guettent sans arrêt est la mort. Cependant, il demeure tout de même que des différences s’observent à l’égard de la présentation de ce grand thème central entre les poètes. D’un côté, Garneau, avec l’utilisation d’un oiseau pour représenter la fin qui grandit en lui, permet de nous faire comprendre sa hâte à quitter ce monde emplît de douleur. De l’autre côté, Grandbois, avec son expérience personnelle de vie, présente plutôt la solitude comme chemin vers l’au-delà et réussi à faire douter des êtres emplît de rêves : « Vous avez pensé qu’une route neuve vous/attendait » (v. 27 à 28). Cependant, malgré ces différences, les deux hommes nous emplissent d’un sentiment de tragédie et de réflexion au travers de leurs vers et souhaitent avant tout nous faire comprendre qu’il n’y a qu’une destination au final : la mort. |
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Littérature québécoise 601-103-MQ (60.1) [pic 1]
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